Or, si l’on songe que l’image du miroir est logée pour nous dans un espace inaccessible, et que nous ne pourrons jamais être là où sera notre cadavre, si l’on songe que le miroir et le cadavre sont eux-mêmes dans un invincible ailleurs, alors on découvre que seules des utopies peuvent refermer sur elles-mêmes et cacher un instant l’utopie profonde et souveraine de notre corps.
Or, d'une façon très curieuse, au moment même où notre civilisation est devenue athée, ou, du moins, plus athée, c'est-à-dire à la fin du XVIIIe siècle, on s'est mis à individualiser les squelettes. Chacun a eu droit à sa petite boîte et à sa petite décomposition personnelles.