Crainquebille : un marchand des quatre saisons injustement arrêté par la police. Récit en plusieurs chapitres de ses tribulations malheureuses qui peuvent se résumer en « comment changer un innocent en coupable ».
Putois : jolie histoire sur la force de la rumeur publique qui est la force de l'invention.
Riquet et les pensées de Riquet : le monde vu à hauteur de chien. Décalage philosophique rafraîchissant.
La cravate : facétie enfantine.
Les grandes manoeuvres à Montil : elles m'ont rappelé les manoeuvres montrées dans le film de Bunuel « le charme discret de la bourgeoisie » avec la même ironie.
Émile : l'histoire d'un militariste honnête, victime collatérale de l'affaire Dreyfus.
Adrienne Buquet : une tragique histoire de fantôme qui termine en vaudeville.
La pierre gravée : un peu de surnaturel à la
Maupassant ou à la
Mérimée. Sans doute un exercice à la mode en son temps. Vous y apprendrez ce qu'est une intaille, un cippe et des abraxas.
La signora Chiara : excellente revanche d'un mari trompé en deux pages. Ou les avantages d'être dentiste.
Les juges intègres : « la loi est-elle divine ou humaine ? » se demandent deux juges. « Le cheval est-il fait pour souffrir ? » se demandent leurs montures. Comme avec Riquet, le passage par l'animal questionne ce que divin veut dire. Quelles sont les intentions du cheval céleste ?
Le Christ de l'océan : courte et belle histoire de miracle qui s'achève par « je suis véritablement le Dieu des pauvres et des malheureux ».
Jean Marteau : deux parties. 1/ La description d'un rêve. 2/ Des considérations sur la loi et la justice qui s'achèvent par quelques attendus prêtés par
Anatole France à un juge qui n'avait pas l'esprit juridique et ne respectait point assez la propriété. À méditer.
Monsieur Thomas : comment un juge d'instruction se garantit de toute erreur judiciaire, soit la preuve par l'absurde.
Vol domestique : incursion dans une prison pour femmes. le directeur : « plus je vis, plus je m'aperçois qu'il n'y a pas de coupables et qu'il n'y a que des malheureux ».
Edmée ou la charité bien placée : quand un écrivain décide de suivre la ligne éditoriale du journal au grand dam de son propriétaire.