Parues d'abord dans "Le Trombone illustré", supplément du journal Spirou, puis dans "Fluide glacial", ces idées noires ont été écrites alors que
Franquin était en pleine dépression.
Et cela se ressent. Tout d'abord au niveau du graphisme: aucune couleur, mais un noir et blanc magnifique, pour un dessin tantôt très détaillé tantôt préférant des silhouettes.
Ensuite, en ce qui concerne le contenu même de ces courtes "chroniques": l'auteur attaque tour-à-tour les militaires ou la guerre, les chasseurs, les armes en général, la bêtise, met en scène la mort et son caractère inéluctable... Bref, des gags très noirs (donc), cruels au possible, qui font à la fois rire et grincer des dents.