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Citations sur Rue du Bonheur (30)

Ce doit être agréable d’être un chien. On n’a rien à prouver ; on peut se contenter d’exister. Quoi qu’on fasse, on obtient des friandises et des caresses. On n’a pas de prêt à rembourser.
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Elles dorment encore toutes les deux, paquets informes sous leur couette.
— Coucou, les filles, lance Johanna. Il est l’heure de se réveiller. Papa ne va pas tarder à arriver.
Elles commencent à gigoter, lentement et à contrecoeur.
Johanna parcourt la pièce des yeux. Des vêtements sont éparpillés sur le sol, les chaises et les montants des lits. Des brosses à cheveux, du maquillage et des manuels scolaires. Les valises sont béantes, à moitié prêtes. Une bande dessinée gît, ouverte, à côté du lit de Sara.
— Ne vous rendormez pas. Il faut que vous ayez le temps de finir vos valises. Allez, debout.
Elle leur passe la main dans les cheveux.
— Mhm. Deux minutes.
Comme d’habitude, seule Agnes répond. Sara reste muette. Pourvu qu’elle n’ait pas en tête de refuser d’y aller. Ça lui arrive parfois, et il faut alors une sérieuse séance de négociations pour la faire changer d’avis.
Johanna attrape quelques habits sur un tas et essaie de déterminer s’ils sont propres ou sales. Elle aperçoit un jean, un t-shirt et un chemisier qu’elle a repassés l’autre jour, à nouveau froissés.
Elle continue à sélectionner des affaires dans la pile de vêtements, sans vraiment savoir ce qu’elle cherche à faire. Mettre de l’ordre dans ce chaos semble mission impossible. Puis elle attrape un sweat-shirt en coton roulé en boule. Il est humide et dégage une odeur désagréable.
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— Sara ?
Pas de réponse.
— Sara.
— Mhm ?
Sara ouvre les yeux. Johanna tend le sweat sous son nez.
— Qu’est-ce que c’est que ça ?
— Quoi ?
— Le sweat. Il est humide et il sent mauvais. Qu’est-ce que tu as fait ?
Sara se tourne vers le mur et referme les yeux.
— Tu as renversé quelque chose ? Pourquoi ne l’as-tu pas mis à la lessive ?
— C’est rien.
— Vraiment ? Tu ne peux pas me regarder ?
Sara se contorsionne. Johanna lui montre le vêtement.
— Qu’est-ce qui sent comme ça ?
— Du lait.
Une brève pause.
— Comment ça se fait ?
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Sara garde le silence, puis elle se redresse dans son lit et se frotte les yeux.
— C’est des copains de classe, mais c’était juste pour rigoler.
— Ils ont versé du lait sur ton sweat ? s’étonne Johanna. Pour rigoler ?
Agnes relève la tête de son oreiller et les observe.
Elle a cette expression déterminée dans les yeux, ce regard mûr, qui n’exprime pas seulement la révolte, mais impose le respect. À quinze ans, elle est sensiblement plus adulte et raisonnable que Sara, âgée de treize ans. Il se passe beaucoup de choses en deux ans.
— Bon, d’accord, abdique Johanna. Levez-vous et habillez-vous maintenant.
Elle emporte le sweat et le jette dans la corbeille à linge en passant devant sa chambre. Elle consulte l’heure : dix heures et demie. Elle entend ses filles se lever et commencer à se préparer. Bien. Pas de mutinerie cette fois-ci.
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Avec son zèle habituel, elle voulait encourager Johanna à élargir son horizon. Peut-être se lancer dans des études quelconques, car les connaissances sont un bien que personne ne peut vous prendre. Cela a toujours été un cheval de bataille de Fanny, une vérité qu’elle a bien sûr héritée de ses parents: le savoir est une richesse qu’on porte toujours en soi. Il vous permet de comprendre le monde. Il a le pouvoir d’octroyer force et liberté.
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On devient parents à deux et on doit donc prendre soin de ses enfants à deux.
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Comme il n’avait qu’un seul rendez-vous, Calle a déjà fini sa journée. […] Cette nuit a marqué le point culminant d’un sentiment de vide qu’il éprouve depuis un certain temps, depuis qu’il a repris le cabinet. Il ressentait un manque, sans pouvoir l’identifier. Il était arrivé au bout de son parcours, avait atteint le but qu’il s’était fixé depuis le début: avoir son propre cabinet dentaire. Être arrivé, c’était comme être mort. Il fallait qu’il se passe quelque chose.
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Pouvoir et conflit sont des mots-clés chez Strindberg. Une lutte éternelle sévit, un duel entre homme et femme, classe supérieure et classe inférieure, civilisation et nature, citadins et paysans.[...] Strindberg excelle à représenter ses contemporains tant dans ses ouvrages en prose que dans ses pièces. Ce talent tient principalement à sa capacité unique à naviguer entre deux points de vue diamétralement opposés. Le combat entre deux adversaires est sa forme: c’est ce cadre qu’il pose le plus souvent pour travailler son matériau. Il crée de puissant conflits, aussi profonds que vraisemblables, et fait avant tout preuve d’empathie et de compassion avec chacun des adversaires. Strindberg jongle avec brio entre ces différents points de vue. […] Strindberg a passé sa vie à s’insurger contre le Système, quelle que soit sa forme. Il pouvait s’agir du système éducatif, des politiciens, de l’Église, de la science, des coteries littéraires, de la monarchie, bref de la plupart des instances de la société et de l’existence. Ses constants changements d’opinion ne doivent pas être considérés comme un signe d’irrésolution ou de perplexité, mais indiquent au contraire un intellect en marche et une flexibilité de ses pensées et sentiments, nécessaires pour évoluer en tant qu’écrivain et homme.
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Je n’ai aucun droit de régenter sa vie. En tant qu’assistante, je ne suis que ses bras et ses jambes. C’est le principe de base. Mais de temps à autre, des disputes éclatent, c’est clair.
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Pour le commun des mortels, le mariage est une nécessité. Il donne de l’intérêt à la vie, vous soutient, vous apporte de la chaleur et corrige l’amour-propre .
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