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Citations sur Dernier arrêt avant l'automne (163)

Il y a cent mille ans, des hommes avaient regardé comme moi, peut-être perchés dans des arbres, ce spectacle grandiose. Étions-nous trop prétentieux, trop bêtes, trop dédaigner ainsi cette beauté, pour la saccager ?
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Je savais qu'au-delà de ces bois le monde était en flammes, attisé chaque jour par l'avidité des hommes, leur insatiable voracité. Ils n'en avaient jamais assez. Pour voir passer à leurs pieds des fleuves d'argent, ils détruisaient tout, les êtres vivants, les forêts, les océans, les rivières et les nuages, ils saccageaient les entrailles de la terre, souillaient le ciel. Toujours inassouvis, aux aguets, jaloux, affûtant nui et jour les mille ruses de leur égoïsme.
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(gilets jaunes) Un Mai 68 de ceux qui n'ont rien dit depuis cent ans et regardent chaque soir les mêmes Je-sais-tout qui pérorent à la télé depuis un siècle. La haine des invisibles, face à l'élite de naissance.
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Je commence à avoir envie de mon cahier. Tu l'ouvre le matin, tu écris un mot, n'importe lequel, et tu pars en voyage. Pas la peine de faire des queues pour trouver un billet, un hôtel, un taxi ...Tout est dans les cahiers !
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Certains pensent qu'il faudrait travailler juste le minimum, dès qu'on bouge, on abime un peu plus la planète, on se déplace, on branche toutes sortes de machines, on gaspille. Ils ont raison, on devrait en faire le moins possible, se balader, regarder, respirer, comme ton chat... J'ai beau me le dire, je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi... Le matin je me lève et il faut que je parte détruire la planète...
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À quoi rêvaient ces moines? J'ai profité de tout et personne n'aura volé un morceau de ma vie.
Je suis arrivé ici avec dans mon sac deux jeans, quelques tee-shirts, trois pulls, mon blouson et mes chaussures de marche. Je n'ai besoin que de liberté.
Je serais incapable d'écrire le début d'un chapitre sur la vie de Bernard de Clairvaux, il est si Éloigné de la mienne. N'importe quel historien ferait bien mieux que moi. Toutes ces recherches, cette somme colossale de travail, d'enquêtes, de patience, de rencontres. J'ai horreur de ces rendez-vous laborieux un carnet à la main, tous ces trains qu'il faut prendre, ces hôtels... Mille autres l'ont fait avant moi dont c'était le métier.
Je ne connais rien à la vie des églises, des chapelles, des schismes, à ces volumes de liturgie, ces bréviaires, rien aux cérémonies, offices, sacre-ments, litanies. Je ne connais aucun rite. Je ne sais pas à quoi servent l'aspersion, la consécration, l'onction et le salut. Je ne suis entré dans les églises que parce que c'était beau ou frais. Je ne m'agenouille que pour chercher des champignons en octobre.
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Et depuis quelques jours, mon cahier d'écolier que je laissais sur le bureau de l'évêque et qui parfois s'ouvrait sur les villages d'or de ma mémoire et les éblouissantes forêts de mots qui m'attendaient.
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Je n'étais qu'un hasard au milieu de ces murs, un écrivain tari, une ombre errante. Je ne suis pas un ascète, j'ai horreur de souffrir. Je ne sais pas ce que le mot luxe veut dire, ma plus grande richesse est tout ce temps qui m'appartient, que j'ai arraché des griffes des trente-six petits boulots qui mangeaient ma jeunesse. Je suis le seul maître des heures, des jours, des saisons. J'ai passé ma vie à chercher un mot, à tâtonner vers le suivant dans une gare, un port ou au milieu de la nuit. Les chemins où je marche ne mènent qu'à des songes.
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Le gel avait formé une croûte dure sur la neige.
Elle craquait comme un pain qui sort du four.
Des guirlandes de poignards de glace pendaient
le long des génoises et autour du grand vitrail
de la chapelle. Il faisait un froid magnifique. La
route devait être propre un peu plus bas.
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Et les moines, priaient-ils vraiment? Faisaient-ils semblant? J'ai entendu dire qu'ils s'étaient lancés dans la fabrication d'une eau-de-vie d'orange, ici, dans ce pays peu fertile et isolé que les vieux appellent encore Basses-Alpes. Même la vigne dans ces vallons n'a jamais rien rapporté. L'été, ils devaient sombrer dans d'interminables siestes au fond de leur cellule, pendant que tout brûlait dehors, et surgir abrutis vers le soir dans l'ombre à peine plus fraîche du cloître. Quel silence...
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