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Citations sur Je me souviens de tous vos rêves (292)

Les enfants ont besoin de belles histoires, de rêve, de tendresse et d'émotion. Ils sont comme nous, ils aiment les mots simples, les gestes simples, les regards solides. Une maison éclairée de mots. (p. 128)
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Deux fois par jour je descends prendre un café dans les petits bistrots de la ville, jamais les mêmes, afin de lire mon journal tranquillement, tout en tendant l'oreille.
Les gens viennent là pour exister. Ils parlent. Fort, tous à la fois, de tout, de rien. C'est le seul endroit où quelqu'un les écoute. Ils s'engouffrent dès le lever du jour, affamés de paroles, dans les cafés qui soulèvent leurs rideaux et sortent leurs terrasses. Ils surgissent d'une longue nuit de silence. Ils crient leurs premiers mots. (p.80)
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J’étais seul, dans le silence de ce petit vallon, à sept heures du soir. Sur la crête déjà noire des collines, de petits nuages progressaient en file indienne, comme des moines courbés sous leurs capuchons roses.
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Si vous arrivez dans le petit village de Banon [....]
"Librairie Le Bleuet" pourrez-vous lire en lettres bleues, au-dessus d'une marquise qui abrite la porte.
Je ne vais pas vous dire de faire trois pas de plus et d'entrer, ce serait faire insulte à ce décor si insolite au milieu de ces déserts de chênes verts et de lavande. D'ailleurs tout le monde entre sans se poser de questions, ceux qui aiment les livres et ceux qui n'en ont jamais touché, parce qu'un libraire ça peut faire peur à certains, une maison de livres, non, chacun s'y sent chez lui. (p. 34)
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Je cherche à attraper la vie, à la pointe de mon stylo, à accrocher tout ce qui vit pour être moi-même encore plus vivant. Un seul mot me rend vivant, celui que j'écris à l'instant et qui invente le suivant. Dans un seul mot il y a des nuées de planètes, de constellations. Il y a l'émotion.

(P102)
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Mes amis sont dans ma chambre, ils tiennent sur deux étagères, quelques livres que j'ai relus dix fois. Tous les autres je les ai donnés au bouquinistes qui fait le coin de la rue, ils ne créaient en moi aucun tumulte. Ils ne bougeaient rien.
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Aussi mélancolique que cette ville de Digne qui reste grise même en été. Une ville qui a cru qu'elle appartenait à la montagne, alors qu'elle se dissimule au fond d'une étroite vallée. J'aime bien cette ville qui n'est pas à sa place, ça oblige à réfléchir.
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Je suis facteur, j’ai lu tous vos romans, nous partageons la même passion, la même fascination pour les seins. Je vous envoie ceux de ma femme que j’ai moi-même photographiés. Je les trouve tellement beaux ! Il faut que vous en parliez dans votre prochain roman !
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Je l’ai connu dans ma jeunesse ce petit peuple d’errants, de sans-le-sou, de minuscules truqueurs. Ce peuple entre deux eaux, frileux, paresseux, recroquevillé sur des vies infimes. J’ai vécu avec eux à 20 ans, ils bricolent avec le chômage, vont d’une chambre fanée à un grenier sans porte, rêvent d’être un jour invalides. Ils ont un but dans la vie, disparaître. Ils se débrouillent. Des vagabonds sédentaires. Quelques vieillards de 25 ans. Ils vivent quelques mois aux crochets d’une femme, font deux ou trois chantiers, volent un peu de cuivre, la copie d’une vierge Noire, vendent quelques grammes d’herbe, se faufilent entre les étroites prisons de province. Ils ne connaissent aucune humiliation. Survivre en mangeant des pizzas leur a ôté tout amour propre. Ils se déplacent doucement dans les terres grises de la médiocrité.
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Deux fois par jour je descends prendre un café dans les petits bistrots de la ville, jamais les mêmes, afin de lire mon journal tranquillement, tout en tendant l'oreille.Les gens viennent là pour exister. (…)
Les gens viennent au bistrot pour ne pas disparaître, avec leur accent, leur colère, leur rire, leurs misères, leur anonymat. Ceux qui ne viennent plus vont sur Facebook, ce grand hall de gare où l’on pense trouver des amis qui vous écoutent. Qui écoute l’angoisse et la détresse des gens qui n’existent pas ?
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