Au creux de la vallée du Swat, au Pakistan, s'étale la grande Mingora. C'est dans cette ville très animée que vit Ziauddin Yousafrai, avec Tor Pekai, sa femme. Ils habitent dans une modeste maison en face de l'école Kushal, que Ziauddin a créée.
C'est là qu'en 1997, au cœur d'une nuit d'été, une petite fille vient au monde, le premier bébé de Ziauddin et de Tor Pekai.
- Mes amis! crie le père. Lancez des fruits secs, des bonbons et des pièces de monnaie dans son berceau, comme vous l'auriez fait pour un garçon. Elle s'appelle Malala!
Ziauddin aime beaucoup son peuple pachtoune, mais pas toutes ses traditions.
Un jour, Ziauddin surprend sa fille. Il sourit et la prend sur ses genoux:
- Ecoute ce poème pachtoune, Malala. Ta mère l'aime tant.
Ne tue pas de colombes
dans le jardin.
Si tu en tues une,
les autres ne viendront plus ...
Malala grandit dans les odeurs de cahiers. Et un petit frère ne tarde pas à débarquer; il s'appelle Kushal, tout comme l'école près de laquelle il a vu le jour!
Chers frères et sœurs, c'est dans les ténèbres que nous nous rendons compte de l'importance de la lumière. Nous sommes conscients de l'importance de notre voix quand nous sommes réduits au silence.
Si un homme peut tout détruire, pourquoi une fille ne pourrait-elle pas tout changer?
Je dédie ce prix à tous les enfants sans voix qui ont besoin d'être entendus.
Avec des fusils, on peut tuer des terroristes mais avec l'éducation, on peut tuer le terrorisme.
Si un homme peut tout détruire, pourquoi une fille ne pourrait-elle pas tout changer ?
Je veux l'éducation pour tous les enfants, même ceux des talibans, même ceux de l'homme qui a tiré sur moi.
Un enfant, un professeur, un livre et un stylo peuvent changer le monde!