"
Bonne nuit, mon amour"... J'avoue que le titre m'a tout d'abord fait penser à un roman de
Mary Higgins Clark. Un peu trop kitch à mon goût. Et puis, une fois passé cet a priori, je me suis lancée dans ce livre d'
Inger Frimansson - une inconnue pour ma part - qui a remporté le prix du meilleur roman noir suédois. Et j'ai bien fait !
Justine, la quarantaine, vit seule dans la maison où elle a grandi auprès de son père Sven Dalvik et de sa belle-mère Flora. Orpheline de mère très jeune, Justine a toujours été protégée par son père. Lorsque ce dernier décide de se remarier, les choses changent avec l'arrivée de Flora. Justine va devoir subir les sévices de sa jeune belle-mère qui compte bien l'éduquer à sa manière. Ses camarades d'école, de leur côté, déploient toute leur énergie à la maltraiter et à la torturer. Pauvre Justine, elle n'a vraiment pas de chance... Une fois arrivée à l'âge adulte, elle va également devoir subir la perte de son fiancé Nathan lors d'un voyage en Malaisie. le malheur semble vouloir s'acharner sur la jeune femme.
Roman noir ? Thriller ? L'histoire de Justine Dalvik est teintée des deux.
Divisé en trois parties, "
Bonne nuit, mon amour" offre un bon moment de lecture pour les amateurs de littérature nordique où règne à chaque fois une atmosphère particulière. Si j'ai trouvé le début de l'intrigue un peu long à se mettre en place, avec des personnages au premier abord sans grand intérêt, la suite m'a réservé une bonne surprise. Une fois que l'on a compris le lien entre chacun, tout s'emboîte clairement. Une ambiance lourde et menaçante se développe en parallèle.
Les flashbacks sur le passé de Justine sont bien menés. On appréhende son enfance difficile et sa vie actuelle très facilement et on pressent, bien entendu, les événements qui vont suivre - ou qui ont déjà eu lieu. Entre manipulation psychologique et traumatisme, on ne sait guère quoi penser de Justine. Enfin, la fin, au contraire de nombreux thrillers, réserve quelques surprises.
La tension monte crescendo, le style est agréable. Bref, il n'y a plus qu'à vous laisser emporter.