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Citations sur Nouvelles histoires pressées (7)

" SI... "

Si maman m'envoie chercher du pain ; si je peux mettre mon nouveau pull bleu et blanc ; si je la rencontre à la boulangerie ; si elle est venue seule, sans sa petite sœur et sans son chien ; si elle me sourit ; si elle me demande de la raccompagner ; si on ne croise personne en chemin ; si on prend le raccourci à travers champ ; s'il y a un orage juste au moment où on passe devant la chapelle abandonnée ; s'il se met à pleuvoir à verse ; si on court se réfugier dans la chapelle ; si le tonnerre se met à gronder ; si la foudre tombe tout près de nous ; si elle a très peur et se met à crier...
... je lui prendrai la main et je dirai : "Marie, tu sais, je t'aime bien."
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Et puis, maman, si tu as tant d'amour en réserve, pourquoi tu n'en gardes pas un peu pour papa ? Tu sais, moi, ça ne me priverait pas. Et lui, je parie, il ne dirait pas non. Peut-être même qu'il reviendrait habiter chez nous, si tu l'aimais un peu, un tout petit peu. Tu ne crois pas ?
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arrête de cracher dans la soupe
Arrête de lancer les tomates au plafond
Arrête d'assommer ta mère avec le poulet
Arrête de verser la purée dans le cou de mémé
Arrête de bombarder ton petit frère avec les pastèques
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" ROBOT "

J'ai un robot. C'est moi qui l'ai inventé. J'ai mis longtemps, mais j'y suis arrivé.

Je ne le montre à personne. Même pas à maman. Il est caché dans la chambre du fond, celle où l'on ne va jamais, celle dont les volets sont toujours fermés.

Il est grand, mon robot. Il est très fort aussi, mais pas trop. J'aime bien sa voix.

Il sait tout faire, mon robot. Quand j'ai des devoirs, il m'explique. Quand je joue aux Lego, il m'aide. Un jour, on a construit une fusée et un satellite.

L'après-midi, quand je rentre de l'école, il est là. Je n'ai pas besoin de sortir la clef attachée autour de mon cou. C'est lui qui m'ouvre la porte.

Après, il me prépare à goûter, une tartine de beurre avec du cacao par-dessus. Et moi, je lui raconte l'école, les copains, tout…

Un jour, je suis arrivé en retard. Il y avait un accident près de l'école, une moto renversée par un autobus. J'ai regardé les infirmiers mettre le blessé dans l'ambulance. Quand je suis rentré, il était presque six heures.

Il m'attendait au bas de l'escalier. Quand il m'a vu, il s'est précipité. Il m'a agrippé par les épaules et il m'a secoué. Il criait :
- Tu as vu l'heure, non ? Mais tu as vu l'heure qu'il est ? Où étais-tu ? Tu aurais pu me prévenir…

Je n'ai rien dit. J'ai baissé la tête. Alors, il s'est accroupi et il m'a dit, doucement :
- Comprends-moi, je me faisais du souci…

Je l'ai regardé. Droit dans les yeux. Et c'est vrai, j'ai vu le souci, dans ses yeux. Et presque plus de colère. Alors, j'ai mis mes bras autour de son cou. Il m'a soulevé et m'a emporté jusque chez nous.

Je l'aime bien, mon robot.

Je lui ai donné un nom. Je l'appelle : papa.
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Les autres, ils ont des petites amies. Mais moi, j'ai une grande ennemie.
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" DIALOGUE "

- Viens voir ici, j'ai à te parler ! C'est vrai ce qu'a raconté Mme Boutelou, que tu as traité son caniche de cochonnerie à poils ? Tu n'as pas honte ? Qu'est-ce qu'elle t'a fait, cette pauvre bête ? Elle t'a mordu, peut-être ? Le mignon petit toutou, il ne ferait pas de mal à une mouche ! De quoi j'avais l'air, moi, devant Mme Boutelou ! Tu y as pensé à ça ? Hein, tu m'entends ? Je t'ai posé une question. Ce n'est pas la peine de regarder tes souliers, c'est à toi que je parle ! Tu vas me faire le plaisir d'aller t'excuser, compris ! Pas la peine de discuter, c'est un ordre. Et tu apporteras un os à Billy, pauvre petit chien. Non, mais qu'est-ce qui t'a pris ? Tu pourrais m'expliquer ? De toute façon, tu n'as aucune excuse ! Oh, tu peux secouer la tête, ce n'est pas ça qui m'impres­sionne. Tais-toi, tu n'as pas la parole. J'ai quand même le droit de te faire des remarques, je pense! Tu devrais réfléchir avant de parler, c'est moi qui te le dis ! Ça t'éviterait bien des ennuis! Tu m'écoutes, oui ou non ? Réponds ! Oh, je sais ce que tu vas dire, tu vas encore m'inventer une de tes histoires à dormir debout ! Oui, oui, je te connais, pour baratiner, tu es très fort ! Je me demande de qui tu tiens ça ! Et ne m'interromps pas quand je parle ! Non, mais c'est trop fort ! Si tu crois que tu vas avoir le dernier mot, tu te trompes, mon petit bonhomme ! Non, mais ! Ah, voilà qu'il boude, maintenant! Monsieur est vexé ! Eh bien, puisque c'est comme ça, je ne te parle plus, tu m'entends, plus jamais ! Tu peux sup­plier, te rouler à mes pieds, je resterai muette comme une tombe ! Tu es bien embêté, hein ? Tant pis pour toi, je t'avais prévenu. Ça t'apprendra à me couper sans arrêt la parole. Et tu verras ce que dira ton père, quand il rentrera. Ah, ah, tu es moins bavard, maintenant, tu ne fais plus le fier...
Etc. etc. etc.

(Cette histoire ne se termine pas. Mais ce n'est pas de ma faute.)
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Mme michat aime beaucoup son fils, comme elle aime beaucoup les choux, elle l'appelle toujours mon chou
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