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Citations sur Corps-Ame-Esprit (14)

Une telle propension à confondre le psychique et le spirituel n'est pas, il est vrai, le fait de toutes les religions "ex deo", ni de toutes les gnoses. Elle paraît très fréquente, et, en dérive un effet que je voudrais souligner, car il a la particularité tout-à-fait étonnante de se retrouver à l’identique chez l'homme agnostique ou athée de notre temps. Je veux parler de la valorisation excessive de l’intelligence naturelle alors que cette faculté est d'abord, et seulement, une faculté psychique.
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L'être doit s'élever (par l'esprit) en abandonnant le sensible (le corps) et l'intelligible (l'âme). Cependant ce vécu de la trilogie est grec, non pas chrétien, au sens originel du terme : il s'agit de s’extraire du corps pour monter vers l'Esprit, vers dieu. Or le mouvement de la metanoïa chrétienne est inverse : il ne s'agit pas de s’extérioriser, mais de s’intérioriser, car le Royaume de Dieu est "au-dedans de vous" (Lc 17, 21). Il ne s'agit pas de monter vers l'esprit, mais de s'ouvrir à Lui pour qu'il descende en l'homme et le spiritualise. Il ne s'agit pas de laisser l'âme et le corps, mais de les transformer ainsi que le dit explicitement saint Paul.
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L'esprit n'étant pas de l'ordre du créé, n'est pas mortel contrairement à l'âme et au corps. En cela la marque de Dieu dont il est issu. De même, comme Dieu, il est "simple". Saint Irénée écrit : " l'esprit n'est pas composé, mais simple, il ne peut de dissoudre et il est lui-même la vie de ceux qui participent à lui" (V 13,3).
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Les sciences humaines n'étudient pas l'homme tel qu'il est, mais tel qu'elles le voient, et donc, - ce qui est plus grave - tel qu'elles le font. Il y a un drame immense.
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Il y a là un critère très sûr, permettant de distinguer une culture traditionnelle d'une culture devenue moderne, ou en passe de le devenir : la première a encore pour volonté de favoriser l'épanouissement de l'homme, si primitif que soient les moyens employés, la seconde n'a plus cette volonté et a opté pour la "maximisation" du confort et l'asservissement de l'individu. Dans la première, l'enseignement religieux, spirituel, initiatique est considéré comme fondamental, l'enseignement profane comme venant après. Dans la seconde, le rapport est exactement inverse. et cette inversion peut aller jusqu'à la disparation de tout discours sur l'esprit.
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C'est l'anthropologie irénéenne qui est la plus pure, la plus complète, la plus cohérente. Après un tel sommet le discours sur l'homme ne pouvait plus guère que se transmettre inchangé, ou se dégrader. C'est hélas le deuxième chemin qui fut le plus souvent emprunté. Le descente fut, me semble-t-il continue, mais elle connut trois "décrochements" particulièrement nets : un provoqué par l'infiltration, dans le kerygme originel, de conceptions platonisantes et gnostiques, un autre provoqué par la perte du sens de l'esprit, un autre enfin dû à la réduction de la vie de l'âme à celle du corps. Il est bien sûr délicat de proposer des dates exactes, mais chacun de ces décrochements est repérable au siècle où il se manifeste pour la première fois avec une plus grande amplitude. A considérer les choses ainsi, la première faille date sensiblement du IIIème siècle, la deuxième du XIIIème siècle, la troisième du XXème siècle.
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Dans l’Ancien Testament – comme dans le Nouveau d’ailleurs et, par suite, dans la tradition chrétienne – le cœur, nous l’avons vu, est bien autre chose que le simple organe physique portant ce nom, autre chose aussi que ce réservoir de sentimentalité de plus ou moins bon aloi conçu par les temps modernes. Il est le lieu du « divin en l’homme ». C’est pourquoi, nous le savons, les Aztèques arrachaient le cœur des victimes qu’ils immolaient. Mais c’est aussi pourquoi les anciens Égyptiens, alors qu’ils sortaient tous les autres viscères des momies y replaçaient le cœur.
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Nous dirions que l'habitant des premières époques était un Homme non pas achevé, mais en espoir d'achèvement, un homme à trois phases " corps - âme - esprit", alors que l'homme moderne est un être tronqué, en voie non d'achèvement, mais de mécanisation, un être déséquilibré, amputé, un être ne se comprenant plus que comme une boite psychique, un cerveau, un système "neuronal" gouvernant un corps.
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La troisième est que cette civilisation qui est la nôtre menace de tomber en ruines parce qu'elle s'obstine à poursuivre et inoculer les seules valeurs - matérielles et psychiques : confort du corps, efficacité de l'intelligence... - qui non seulement, ne permettent pas à l'homme de s'épanouir, mais au contraire le faire régresser à un stade infra-humain, où il n'est plus guère qu'un serviteur de machines et d'ordinateurs, consommateur de services et d'objets.
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En quoi la connaissance de tout ce qu'un citoyen, même le plus ordinaire, a mangé et bu, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, renseignerait sur les idées et les sentiments qui ont tissé la vie de cet homme ?

...

De même que le corps voit le corps, l'âme voit l'âme.

page 37
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