Dévoré en 24h. Je ne connaissais pas cet auteur ni la différenciation faite entre Âme et Esprit comme ici. Il y a plusieurs interprétations dans les courants philosophiques, spirituels et religieux entre ces deux "entités" qui constituent, avec le corps, ce qui déterminent "l'homme".
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Je voudrais souligner à la mine d'or ce qui suit: tous les témoignages d'expérience spirituelle montrent qu'il s'agit d'une expérience d'Être. Autrement dit, d'une rencontre avec une présence intérieure en qui nous pressentons, souvent de manière décisive, la personne que nous ne sommes pas encore, (mais que nous sommes appelés à être) et en qui réside le sens, l'unique sens, tout à la fois de la vie, de toute vie et de toute notre vie. Que cela change-t-il de placer cet être au centre de sa vie et donc de l'écouter dorénavant en priorité? Mais c'est simple : TOUT. Tout dans notre rapport à nous-même et à autrui, aux animaux et à la nature, au bien et au mal, à la transcendance et à Dieu. Tout dans notre rapport à la vie et à la mort, dans le rapport à notre vie et à notre mort. Cette transformation est celle que le langage de l'esprit appelle du joli nom de métanoïa.
La naissance spirituelle de l’homme nécessite son libre consentement, un consentement qui engage tout l’être et qui demande à être sans cesse renouvelé, tant il est vrai qu’en notre condition actuelle bien des forces obscures s’opposent ici-bas, pied à pied, et à chaque instant à cette nouvelle naissance.
Telle est la raison pour laquelle elle n’est jamais un acquis, mais toujours une tâche, jamais faite mais toujours à faire, « jamais derrière mais toujours devant » ainsi que le disait Maurice Zundel.
Michel Fromaget: Berdiaev, Zundel et Tresmontant