Comment tout a commencé

Le plus dur est passé, je pense, mais j’ai encore un peu peur de faire se rencontrer mon ancienne vie et la nouvelle. Je suppose qu’il est temps de voir comment elles pourraient s’entendre.

Trouble bipolaire, dit elle. [... ] Je suis un genre d'aimant, Austin. Avec moi, les boussoles perdent le nord.

On fait avec ce qu'on a, Austin. Si tu attends que tout soit parfait, tu ne franchiras jamais le pas.

L'oreille serrée contre ses côtes, je serrai les yeux et écoutai battre son coeur en me rappelant tous les northers qui avaient frappé autour de nous, nous laissant si proches, sains et saufs.

Je pensais à Abilene, transformée en aimant, à la danse furieuse de toutes nos boussoles.

J'ai failli exploser, dit elle en hasardant un sourire. Depuis 20 ans que ça bouillonne. La bouilloire a fini par siffler, c'est tout.

Comme Maman, je m’accrochais de mon mieux à Abilene qui, pendant ces quelques semaines, semblait être une version plus calme ce celle qu’elle était auparavant. Elle continuait à faire la grasse matinée tous les jours, et Papa et moi en profitions pour continuer à faire des passes à l’aube, avant qu’il ne fonce prendre sa douche et qu’il ne file à son travail. Et que le Dr Pape surveille le niveau de lithium d’Abilene, mais à part ça nous passions beaucoup de temps ensemble. Cependant, elle ne voulait plus aller à la base avec moi, elle ne voulait plus toucher une balle. Elle ne supportait pas le fait que les médicaments la rendent incapable de lancer.
- Quand on a été l’égale des dieux, Austin, ça n’est pas très drôle de lancer comme une vieille patate des balles minables.

Tu peux maîtriser ce que tu fais, mais pas ce que ton adversaire va faire. Alors maîtrise-toi !

J'adorais ces histoires. Surtout COMMENT TOUT A COMMENCÉ, ça me donnait l'impression qu'on faisait partie de quelque chose d'immense.

- Tu sais ce qu'on dit, sur la part de notre cerveau qu'on utilise. Environ 10%
- Tes 10% valent les 90% de n'importe qui d'autre.