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3,48

sur 198 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Size matter ? Really ?
Adèle Faugère démontre avec ce tout petit livre que parfois, point trop n'en faut. Pas besoin de 500 pages pour en faire un bijou.

L'histoire de Rosalie avec des moustaches, Rosalie qui ne va pas très bien, Simon qui est cool et bien sûr… Jean le magnifique !

Un conte un peu décalé et étrange comme une poésie enfantine
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C'est toujours pareil. Quand j'ai envie de vous parler très vite d'un livre, aucune recherche pour la photo. Peur que la petite bulle de savon du bonheur de lecture se perde le temps de trouver la lumière qui va bien, l'angle parfait. Trop risqué, l'enthousiasme est fugitif.

Rosalie est Jean Rochefort. On la comprend. C'est quand même sensass d'être Jean Rochefort. Déjà tu portes une moustache. Et puis des pantalons en velours moutarde. Tu peux te déguiser en Étienne Dorsay. Et dire des phrases aussi chouettes que "j'ai pour la solitude un goût qui confine à la misanthropie..." C'est sûr que ce n'est pas banal quand on a huit ans, mais l'élégance n'a pas d'âge. La dépression non plus. On omet souvent le spleen des petits, comme si la cour de récré n'était pas une arène. Alors qu'on peut même y croiser Rachida Dati dont l'invitation à son anniversaire résonne comme une intronisation à la cour. J'ai cru surtout y croiser le Lucien de @les.petits.enchantements comme une réponse d'une rentrée à une autre. Ils pourraient bien être copains, Lulu et Jeannot, à une classe de différence mais avec la même poésie, le même regard un peu désabusé sur la nature humaine.

Les chapitres s'enchaînent, les pages défilent à la vitesse du vent, on croise Édouard (Baer) et Vincent (Delerm) (je ne cache ma passion ni pour l'un ni pour l'autre, je suis donc moi-même Jean Rochefort, la moustache en moins... quoique...). C'est doux et acidulé, ça plante parfois une petite aiguille dans le coeur ("il faut payer cher pour être une rigolote") et ça rappelle de grandes leçons de vie ("Tomber amoureux comme un fou. Etre déçu. Éconduit. Et avoir envie de se pendre. [...] Tout de même. Quelle branlée !")

Ce petit livre qui se lit d'une traite apporte la touche de légèreté qu'il fallait à ce mois de septembre. Comme une envie de nager, dans des piscines parallèles, la natation synchronisée.
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Attention pépite !

Voilà ce que j'aime en littérature, tomber sur des petits livres inclassables comme celui-ci, un roman qui sort des sentiers battus.

Un petit préambule pour expliquer que Jean Rochefort est partout dans le livre, quelques éléments importants pour les non-initiés afin de savourer ce premier roman. Savourer est le terme adéquat en ce qui me concerne 😉.

C'est l'histoire de Rosalie Pierredoux, une petite fille dépressive qui aime son papy - son allié d'une autre génération - et son unique ami, Simon.

Rosalie est pourtant rigolote, elle aime faire des blagues mais c'est un petit clown triste, désespéré, timide et incompris.

Un matin, elle se lève avec une moustache et annonce à ses parents et à son entourage qu'elle est Jean Rochefort...

Cette moustache va changer sa vie, lui donner de l'assurance et lui faire prendre conscience qu'elle peut enfin dire ce qu'elle pense.

Avec beaucoup d'humour et de poésie, ce court roman universel parle de la différence, dénonce l'injustice et parle d'amitié.

J'ai vraiment adoré retrouver le côté loufoque, sarcastique de Jean Rochefort et ses références. Je l'entendais dans la bouche de Rosalie. Un moyen génial de lui faire prendre confiance.

C'est malin, attachant, drôle et sérieux à la fois, et tellement universel.

Lisez-le, je vous dis, savoureux, ce livre se dévore. Un petit bonheur !


Intensité du coup de coeur : ♥♥♥♥♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Quand Pierredoux devient Rochefort


Pour ma part,


Rosalie Pierredoux est une fillette de huit ans comme les autres à un détail près : dans sa tête, elle a comme un gros nuage noir qui la rend très triste. Ses parents sont désemparés, que faire pour que leur petite fille retrouve son insouciance?


Un matin pourtant, il se produit une chose extraordinaire : elle se réveille avec une moustache sous son nez. Pas n'importe quelle moustache,  précisément celle du grand Jean Rochefort. C'est un signe : si Rosalie s'appelle Pierredoux, désormais ce sera Rochefort ; pierre et roche, doux et fort.


Pas plus de trois quart d'heure ont suffit pour que je me régale de cet adorable roman court surréaliste.


Le récit à la première personne avec un ton tantôt candide, tantôt grave et parfois absurde, me rappelle Aymé, Renard ou Dahl. 


D'une plume équilibrée entre douceur et humour, l'auteure crée un univers original et décalé, où la moustache de Jean Rochefort devient un symbole de confiance en soi. 


Rosalie, qui était timide et dépressive, se transforme en une héroïne pleine de fantaisie et de courage, qui n'hésite pas à défendre son ami Simon qui se déguise en Philippe Noiret. Pourquoi ? Comment ? Il faut lire le roman!


J'ai aussi découvert de nombreuses références à la vie et à la carrière de notre grand Jean Rochefort ; ce roman est un hommage original et poétique en sa mémoire, cela est d'ailleurs spécifié au tout début du livre.


Le temps d'une pluie d'automne, je suis retombée en enfance; j'ai ri et je me suis sentie légère en lisant ce roman.


Je le recommande à qui aime les récit de confiance en soi perdue et retrouvée ainsi que les moustaches.


#Jai8ansetjemappelleJeanRochefort #NetGalleyFrance 


https://www.aikadeliredelire.com/2023/09/jai8ansetjemappellejeanrochefort.html?m=1

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Mais quelle pépite,ce petit livre de 135 pages! À savourer comme un berlingot,en le suçotant lentement pour bien s'imprégner de son goût.
Voilà une petite fille de 8 ans qui se pose beaucoup ( trop) de questions profondes et existentielles.
Elle a beau être entourée de beaucoup d'amour et d'attention,son papy,ses parents décontenancés mais toujours à l'écoute,son instit Jean Pierre philosophe et très psychologue, ses copains,il y a un poids sur ses épaules.
Elle ne va vraiment pouvoir se construire qu'en empruntant la personnalité et la moustache d'un homme et pas n'importe qui... jusqu'à ce qu'elle se vive pleinement fille dans le regard d'un garçon.
D'après moi c'est une fable métaphysique sur la distribution limitante des rôles par sexes dans notre société, mais de façon tellement légère que c'est juste mon hypothèse car ce n'est pas écrit comme un pamphlet .
C'est au contraire écrit à hauteur du style et de la compréhension d'un enfant de 8 ans,assez mâture, c'est souvent très drôle malgré le mal de vivre de l'héroïne,au début.
Une petite fille hypersensible qui grandit,prend du poil de la bête ( du crin de cheval,en l'occurrence) ,et développe les beaux côtés de sa riche personnalité pleine de tendresse et d'originalité.
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La rentrée littéraire réserve souvent de belles surprises, «J'ai 8 ans et je m'appelle Jean Rochefort » d'Adèle Fugère en fait partie. Ce court roman est une vraie pépite.

Rosalie a huit ans, elle passe pour la rigolote de service mais au fond d'elle, un poids énorme l'empêche souvent de respirer, même de rire. Elle a ses moments sombres qui lui gâchent la vie, qui lui apportent des pensées mortifères. Rosalie est très proche de son Papy qui la comprend sans qu'il y ait besoin de grands discours, il lui apprend des tas de choses intéressantes et des expressions désuètes telles que « c'est sensass ». Elle a un camarade de classe, Simon, un peu différent des autres, il ne parle pas beaucoup, il est là, tout simplement là. Un matin, Rosalie se réveille avec une gêne au-dessus des lèvres, elle monte sur le rehausseur de la salle de bain et dans la glace s'aperçoit qu'elle porte une moustache. Elle descend prendre son petit-déjeuner et annonce à sa mère qu'elle ne s'appelle plus Rosalie mais Jean Rochefort. A partir de là, Rosalie/Jean ose dire les choses, se libère et constate que son « cortex la laisse tranquille ». On peut même dire que cette moustache changera son regard sur le monde. Rosalie/Jean vivra quelques péripéties à ne pas piquer des hannetons, péripéties relatées avec humour parfois décalé … ce qui donne tout son sel au récit.

Adèle Fugère aborde, avec «J'ai 8 ans et je m'appelle Jean Rochefort » un tabou sur lequel, depuis quelques temps, on lève le voile : le mal-être des enfants. le confinement a certainement été un élément déclencheur pour libérer la parole autour de la dépression enfantine. On comprend que Rosalie est très entourée par ses parents et son grand-père, qu'elle a été suivie par un pédopsychiatre, que tout est fait pour qu'elle se sente mieux voire bien. D'ailleurs, la réaction de la maman lorsque Rosalie déclare qu'elle s'appellera désormais Jean est parlante : une fois la surprise passée, elle accepte le changement pour que Rosalie, devenue Jean, aille mieux. Si devenir Jean permet à Rosalie d'être mieux, alors allons-y pour Jean. C'est ce qui est merveilleux dans le roman, on ne juge pas, on accepte et on joue le jeu pour le bien de la jeune héroïne. le récit, également, s'adapte puisque lorsque Rosalie devient Jean, l'autrice troque le pronom « elle » pour le « il ».

La dépression enfantine est traitée avec humour mettant de côté le pathos inutile pour permettre à l'intrigue d'aller jusqu'au dénouement.

Bien entendu, les références aux films et à la carrière de Jean Rochefort se glissent à chaque page, de manière explicite ou implicite. Toujours est-il que c'est un régal à décrypter et à savourer. Au point qu'à un moment, lors de ma lecture, je me suis dit, Jean Rochefort … est toujours parmi nous, non ? Hélas, non, il a rejoint les étoiles depuis 2017 et pourtant quand on l'évoque, on a l'impression extraordinaire qu'il est présent sur scène.

« J'ai 8 ans et je m'appelle Jean Rochefort » est un roman que l'on a envie de lire et relire pour débusquer les ombres de Jean Rochefort, apprécier le rythme du récit, retrouver avec tendresse Rosalie et ses indignations justes et salvatrices. J'ai eu, tout le temps, envie de le lire à haute voix tant le texte est pétillant, drôle et tendre.

Une très belle découverte.
Lien : https://chatperlitpopette.wo..
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Avant tout merci à NetGalley France et aux Editions Buchet Chastel de m'avoir permis de lire ce livre. J'ai assisté la semaine dernière sur Vleel à une rencontre littéraire de 3 auteurs des Editions Buchet Chastel, parmi eux Adèle Fugère l'autrice de ce délicieux petit livre. Comme j'avais lu les livres des deux autres auteurs je me suis précipitée sur NetGalley pour demander ce titre. Il m'a été accordé hier et je l'ai avalé. Style agréable, fluide, rythmé par des chapitres très courts, on se situe entre le roman et la nouvelle. Pour quel public, pour tout public tellement c'est délicieux. Il est évident que les références à jean Rochefort parleront plus aux adultes qu'aux enfants, mais le sujet de fond concerne tout un chacun. Il s'agit de la confiance en soi, ce qui manque à pas mal d'enfants, mais aussi à de nombreux adultes.
" Tout ce qui peut me transformer, tout ce qui peut faire de moi un autre, je l'accepte. Cela me permet de sortir de moi- même. Exactement comme on conseille à des enfants timides de faire du théâtre, il s'agit bien de pouvoir s'exprimer sous couvert d'être un autre. Les adultes font pareil avec leur apparence, une garde robe différente pour se donner l'illusion d'être un autre. Adèle Fugère nous a concocté un formidable premier roman, qu'il faut lire absolument, qui pourrait même être proposé aux dernières classes à l'école primaire. N'oublions pas que pour parler du manque de confiance en soi, il faut en avoir souffert ou en souffrir encore, et écrire un tel livre est un magnifique pied de nez à la timidité.
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Ce joli roman vient de me sortir d'une panne de lecture de plusieurs jours, c'est pour vous dire à quel point j'ai apprécié ma lecture.

C'est l'histoire de Rosalie, 8 ans, triste clown, qui un matin se retrouve affublée d'une moustache et décide de se faire appeler Jean.

Un premier roman touchant, émouvant, poétique, drôle.

Une petite fille à laquelle l'on s'attache très facilement.

Des clins d'oeil à Jean Rochefort, un acteur que j'ai toujours adoré ( comme il nous manque), mais aussi à d'autres et qui vous mettent le sourire aux lèvres.

Une fin toute mignonne qui vous fait fermer ce livre avec un sourire béat.

Je ne vous en dévoile pas plus car il se lit et vit. Un coup de coeur pour cette première lecture de la rentrée littéraire.

Foncez en librairie vous le procurer, son prix est tout doux.

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Rosalie a 8 ans.
Elle est en décalage avec les autres enfants de son âge.
Elle aime faire rire les autres pour éviter de pleurer.
Elle se réveille un matin avec la moustache de Jean Rochefort...
Elle devient Jean Rochefort !

Beaucoup d'émotions en peu de pages.
Un roman aux allures de conte.
Un conte qui fait référence à la capacité de s'assumer dès lors qu'on est grimé... ce costume qui nous donne des ailes, cette force que l'on pense puiser dans ces artifices et qui nous permet de lever haut la voix contre les injustices et d'aider les autres...

Un conte qui fait référence à l'importance et aux effets bénéfiques de s'autoriser à dire ce que nous gardons à l'intérieur de nous...

Un conte qui fait la part belle à la différence et à la tolérance.

Et évidemment, un conte truffé de références à Jean Rochefort. Je ne suis cependant certainement pas suffisamment cultivée pour les avoir toutes repérées.

Beaucoup de thèmes abordés dans ce court roman qui fait vraiment du bien. Peu importe l'âge de Rosalie, peu importe la vraisemblance de son comportement, ce qui compte, c'est son message... la morale de ce joli et joyeux conte... on a parfois besoin d'avancer à couvert pour réussir à se mettre à nu, au bon moment, devant les bonnes personnes...

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman très original !
Un coup de coeur !
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Rosalie a 8 ans et trouve que la vie est déjà drôlement chiante.
“Dans le fond, je crois que je suis assez compétente dans la dépression. La seule joie de mes journées, c'est quand je trouve l'endroit pour potentiellement me tuer.”
••
Alors, quand un matin elle se lève et se découvre une moustache, elle est rassurée ! “J'ai fait le point. Avec Dieu. Je Lui ai demandé hier soir qu'il se passe quelque chose. Et ce matin, je m'appelle Jean Rochefort.”
••
Désormais elle s'appellera Jean Rochefort et son cortex lui foutra la paix au point de dire et de faire ce que les conventions interdisent jusqu'à lors à une petite fille de 8 ans.
“Depuis mon arrivée à cet anniversaire costumé et postiché, et devant ce tableau de l'espèce humaine représentée ici par une mini-Rachida Dati, une Mi-mie Mathy, un semi-Alain Souchon, un demi-Johnny Depp, un Mi-Lène Farmer, une Blanche-Neige noire et un Philippe, lui, Noiret et - ne boudons pas le plaisir à me mettre dans le lot - un Etienne Dorsay à moitié nu, nous étions, je dois le dire, les plus loupés des traverstis.”
••
Au milieu de livres dont on a toujours l'impression de l'avoir presque déjà lu… il y a ce petit biscuit à l'anis. Lu d'une traite et le sourire aux lèvres, ce roman fait du bien. Il est original, attendrissant et plein de vérités.
“Je suis un buvard à émotions, papy.”
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L'hommage à Jean Rochefort et aux personnages incarnés est également réussi. Loufoque juste ce qu'il faut, court mais fort en émotions, il incarne la liberté de penser et d'être.
“Il regarda ma mère. Il continua à mâcher sa tartine de confiture et il dit d'un air entendu : « La moustache arrangera tout. »
••
Une petite fille mémorable que cette Rosalie-Jean de 8 ans à qui, comme vous pouvez le constater, j'ai presque préféré laisser la parole pour vous convaincre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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