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sur 102 notes
En Allemagne dans les années 30, tous ne partagent pas l'engouement pour le national socialisme qui ne va pas tarder à porter Hitler au pouvoir. Un groupe de courageux jeunes gens tente de s'opposer à la dictature montante et s'efforce d'alerter le monde entier sur la situation de l'Allemagne.
Parmi ces rebelles, il y a Ruth la grande bourgeoise, épouse du journaliste Hans, sa cousine la dynamique Dora secrétaire du charismatique homme de lettres Ernest Toller. Dénonçant les exactions , ils se mettent en danger et c'est la prison pour Toller, l'exil et leur refuge londonien ne les protège pas des poursuites nazies.
Le roman se présente sous la forme d'une double narration. Ruth à présent très âgée, vit en Australie à l'époque contemporaine et se remémore son passé alors qu'elle vient de recevoir un manuscrit perdu écrit par Toller en 1939. Ce même Toller réfugié aux Etats Unis alors que la seconde guerre mondiale est sur le point d'éclater , tente de rédiger une autobiographie dans laquelle il veut donner la première place à la courageuse Dora qu'il a éperdument aimée.
Tous ces personnages ont vraiment existé et l'auteur est partie des récits de son amie Ruth pour faire revivre ces personnages remarquables à la faveur d'une histoire , certes romancée, mais collant néanmoins de près à la réalité historique.
J'ai découvert avec stupeur que 55.000 allemands s'opposant à la montée du nazisme, avaient quitté leur pays dans les années 30 et même que de hauts fonctionnaires n'ont pas hésité à s'opposer au régime en place au péril de leur vie, pour sauver leurs proches. J'ai aussi appris que les réfugiés n'étaient pas forcément en sécurité à l'étranger car il leur était interdit d'exprimer des opinions politiques et de s'opposer au régime nazi par crainte des incidents diplomatiques . Alerter l'opinion publique des dangers à venir risquait de provoquer leur expulsion et de retour dans leur pays, c'était bien sûr la mort qui les attendait !
Le roman est un hymne au courage des indomptables qui ont refusé l'asservissement mais il n'occulte pas non plus les faiblesses de ceux qui étaient prêts à trahir pour survivre. Ce récit fort, dur, très sombre donne un éclairage différent sur l'histoire allemande et rappelle combien les démocraties sont fragiles en temps de crise économique et qu'il est plus que jamais nécessaire de mettre en avant ceux qui ont eu l'audace de se dresser contre la dictature , apportant la preuve éclatante que même en Allemagne à cette époque, il y avait des hommes et des femmes qui avaient le courage de dire non.
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« Tout ce que je suis » d'Anna Funder, roman basé lui aussi sur des faits réels et des personnages ayant réellement existé.

Les quelques 500 pages ont été dévorées en deux jours tant cette histoire m'a passionnée.

Après la Première Guerre Mondiale, des mouvements pacifistes ont vu le jour en 1919 en Allemagne, principalement dans le sud. Ces mouvements seront bien vite réprimés mais les intellectuels, les journalistes qui y ont participé deviendront des témoins de la vie politique allemande et de la montée du nazisme.

Anna Funder a choisit de nous faire suivre le parcours de deux couples : d'un côté celui formé par l'écrivain socialiste Ernst Toller et de son amante Dora, femme passionnée et militante courageuse ; de l'autre celui formé par la photographe Ruth Becker (cousine de Dora) et de son mari Hans.

De 1919 à 1933, nous découvrons la montée du nazisme en Allemagne, comment Hitler une fois au pouvoir a verrouillé et manipulé la société allemande.Le point de départ fut la chasse aux communistes après l'incendie du Reichstag : « Ils avaient commencé par la liste qu'ils avaient volée au siège du parti communiste (4000 noms) mais de nouveaux ordres bien plus larges leur étaient parvenus -arrêter ou tuer quiconque avait manifesté son opinion. S'ils vous trouvaient dans n'importe quel lieu public, bar ou café, ils vous plaçaient en garde à vue, mais pour peu que vous soyez chez vous, vous pouviez être abattu sur place, en pleine « tentative de fuite ». Pour certains, ils ne s'embarrassèrent ni d'une exécution. 8 communistes furent trouvé dans une cave de Mitte qui avait été tout simplement clouée de planches. Des gens qui allaient au travail entendaient leurs cris à travers le soupirail qui donnait sur le trottoir, mais personne n'osait leur porter secours. Les appels mirent deux semaines avant de cesser. »

Les choses ne feront qu'empirer et de nombreux journalistes, écrivains et intellectuels seront contraints à l'exil : « Depuis l'incendie du Reichstag et son lot de persécutions, 55.000 allemands, dont quelque 2.000 écrivains et artistes, avaient été contraints à l'exil. Nous étions plusieurs centaines à échouer en Grande Bretagne. On nous avait donné le plaisant surnom d' »émigrantsia » car nous étions des émigrés cultivés opposants au régime. Les juifs arrivèrent plus tard. Mais nous n'avions rien de nantis. Tous, nous étions déracinés, dans l'embarras, coupés de notre langue, souvent sans le sou, privés de lecteurs et interdits de travail. »

Pourtant, tous auront à coeur de dénoncer la situation en Allemagne malgré le danger. Si le gouvernement britannique ne les écoute pas, pensant qu'il faut accorder à Herr Hitler le bénéfice du doute (il finira bien par se comporter comme un gentleman), le gouvernement nazi, lui, ne les lâche pas. Ils sont surveillés et suivis en permanence par des espions, leurs appartement cambriolés et saccagés, ils sont victimes de tentatives d'intimidation, certains, dont Dora, seront assassinés.

Ce qui les motivait : prévenir le monde de ce qui était en train de se passer et ouvrir les yeux à leurs compatriotes : « Nous devions produire des tracts et nous débrouiller pour les envoyer en Allemagne. le jeune garçon, en particulier, avait de bonnes idées : imprimer en caractères minuscules sur du papier de soie pour boîtes à cigares, ou encore sur le papier paraffiné qui sert d'emballage au beurre anglais ou,plus audacieux, les glisser dans les prospectus nazis. Hitler avait peut-être muselé la presse, mais nous étions convaincus que le peuple, une fois correctement informé reprendrait ses esprits et pencherait du côté de la liberté. Nous nous trompions, c'était sous-estimer le pouvoir de séduction du nazisme, ce dépassement du moi qu'il offrait, cet abandon corps et âme au collectif. »

La suite, on la connaît malheureusement.

Ce roman, passionnant, se lit presque comme un roman d'espionnage.

D'un point de vue personnel, c'est le roman que j'avais envie de lire depuis des années. Je m'explique : ma grand-mère paternelle, allemande, vivait en France depuis les années 1920, mariée à un Français. Quand à 13-14 ans, j'ai découvert l'horreur des camps, j'ai été profondément choquée et me suis interrogée sur le fait que, peut-être, des membres de cette branche de ma famille avaient pu commettre des atrocités. Je m'étais toujours demandée comment des personnes pouvaient être embrigadées de cette façon et comment un pays pouvait être conduit à la barbarie. Ce roman m'a apporté beaucoup de réponses.

D'un point de vue général, ce roman a une résonance particulièrement dans la situation actuelle : « La plupart des gens n'ont aucune imagination. S'ils pouvaient s'imaginer les souffrances des autres, ils seraient incapables de leur en infliger autant……Se représenter la vie d'un autre est un acte de compassion profondément sacré…. Nous avons risqué notre vie pour aider nos semblables, ici et à Londres, à imaginer, à se représenter les choses. Ils n'ont rien imaginé. Mais si grand qu'ait été Toller, il se trompe. Ce n'est pas que les gens n'aient pas d'imagination. C'est qu'ils s'empêchent de l'utiliser. Car une fois que l'on se représente pareille souffrance, comment continuer à ne rien faire ? »
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"Tout ce que je suis" est un roman historique, qui parle de résistance. C'est l'histoire de Dora Fabian, une allemande passionnée et résistante de la première heure exilée en Angleterre. Ce roman se lit bien, même si parfois je me suis un peu embrouillée dans les personnages (lié à la longueur du livre, à ses descriptions importantes ?). Je dirais que c'est un livre un peu inégal, avec de très bons passages, une trame historique très précise et documentée (persécution du milieu culturel et intellectuel par les nazis, méthode de la Gestapo, entre deux guerre, climat en Angleterre dans les années 30...), mais qu'il manque un petit quelque chose de romancé. le personnage de Toller (écrivain avec vague à l'âme) manque un brin de réalisme il me semble. Ruth très beau personnage.
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On oublie trop souvent que les premiers à souffrir du nazisme furent les Allemands. (Lire à ce sujet La septième croix d'Anne Seghers qui dépeint bien le climat de paranoïa dans lequel vivaient nos voisins avant la guerre)
En l'occurrence, ce roman, basé sur des faits et des personnages réels, s'attache à suivre le destin de quelques jeunes intellectuels de gauche juifs allemands, des débuts de leur engagement politique, pleins d'espoirs et décidés à bâtir un monde meilleur sur les ruines de l'empire déchu, aux premières actions de résistance face au pouvoir hitlérien, puis en exil à Londres, tentant de dessiler les yeux (bien trop complaisants) de leur pays d'accueil face au péril nazi.
Le personnage de Dora est d'une grande force, solaire, et, comme son amant Toller et sa cousine Ruth , les deux narrateurs, on ne peut qu'être attiré dans son champ gravitationnel, entraîné à sa suite.
"Que" 3 étoiles et demie car ( lu en anglais donc je n'ai possiblement pas perçu toutes les subtilités) j'ai trouvé le début un peu longuet, Toller ne m'a pas semblé très sympathique, assez poseur et, finalement assez lâche. Ce qui le sauve c'est son amour pour cette étoile filante de Dora. Autre gros bémol : le personnage du traître est assez évident, trop facilement amené.
J'ai bien aimé Ruth, la vieille Ruth surtout.
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Un style littéraire plaisant.un énième livre sur cette période cependant avec un regard différent celui de juifs allemands et de militants anti nazi..


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Un grand livre, l'histoire avec un grand H vue par différents personnages , simplement incroyables. Ils se souviennent de Dora, syndicaliste , femme d'action et anti nazis. Chacun leur tour, leur récit débute a l'avènement d'Hitler en 1933 , leur fuite, leur détermination a prévenir le monde du danger . Ils vont jusqu'au bout de leurs convictions, courent tous les risques . Très enrichissant historiquement et humainement . A lire absolument .
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2001 - Ruth reçoit un paquet de la « Columbia University of New York » contenant le manuscrit original d' « Une jeunesse en Allemagne » d'Ernst Toller, retrouvé dans la cave du Mayflower Hotel avant sa démolition et où le romancier séjournait en 1939.

Les feuillets posés sur ses genoux, Ruth, malgré une mémoire vacillante mais suffisamment sollicitée par cette lecture, se rappelle l'amour, l'amitié, les joies mais aussi les épreuves, l'exil, les combats, les trahisons qui ont marqué sa jeunesse mais aussi les évènements de ces années trente. Période funeste qui a vu l'inéluctable montée en puissance d'Hitler.

Après la première guerre mondiale, des intellectuels et des journalistes anti militaristes ont créé des mouvements pacifistes très vite étouffés. Malgré cette répression, certains de ces acteurs, souhaitant construire une Allemagne plus ouverte, plus égalitaire et moins belliciste, n'ont pas pour autant renoncé à leur projet.

Ils sont quatre amis, Ernst Toller et son amie Dora Fabian, Ruth et son mari Hans. Très engagés à gauche dans la vie politique allemande, ils vont s'opposer à la politique du national-socialiste. L'incendie du Reichstag déclenche une chasse aux communistes. Cet incendie devient l'instant fondateur de la perte des libertés individuelles. Nos quatre amis soupçonnant une mascarade fomentée par le pouvoir au détriment des communistes, vont se retrouver en proie aux persécutions. Ils devront alors s'exiler à Londres d'où ils tenteront d'alerter l'opinion sur la dérive de l'Allemagne et de faire chuter le dictateur. Ils furent nombreux les écrivains, les journalistes et intellectuels à fuir, un transfert de près de 55000 allemands et que l'on surnommait d'emigrantsia. de grands noms de la littérature se sont retrouvés aussi à Sanary-sur-Mer.

Anna Funder s'est appuyée à la fois sur le témoignage de son amie Ruth mais aussi sur les écrits et les rencontres des biographes de Dora Fabian et d'Ernst Toller pour nous offrir cette fiction qui a le mérite de dresser un portrait réaliste de cette époque et de mettre en lumière cette résistance allemande. Avec exactitude et habileté, elle reconstitue le quotidien de ces jeunes gens qui tentent d'informer, de secouer l'opinion publique aux périls de leur vie. Ils acceptent la perte de leur liberté, de vivre dans la peur, dans la misère, dans la suspicion, étrangers dans un pays qui leur interdit toute prise de position. La Grande Bretagne aura d'ailleurs un comportement complaisant à l'égard de la politique allemande. On mesure la force psychologique qu'il faut pour résister à une telle pression d'autant que si l'un s'écroule, c'est tout un réseau qui tombe.

Cette fiction m'a rappelée l'atmosphère anxiogène de « L'Armée des Ombres », tout est parfaitement restitué et la très belle histoire d'amour d'Ernst Toller et de Dora Fabian vient alléger l'inquiétante ambiance du roman jusqu'à l'inévitable fin. C'est un très beau portrait de femme engagée que celui de Dora Fabian dont l'esprit flotte sur cette fiction. Ernst Toller lui a dédié « Une jeunesse en Allemagne » en ces termes :

« A la mémoire d'une femme, à son courage grâce auquel je dois le salut de ce manuscrit. Quand, en janvier 1933, le dictateur de Braunau a reçu le pouvoir contre le peuple allemand, Dora Fabian, dont la vie s'achevait douloureusement en exil, s'est rendue à mon appartement pour y prendre deux malles de manuscrits et les placer en lieu sûr. La police a eu vent de ce qu'elle avait fait et l'a jetée en prison. Elle a affirmé que les documents avaient été détruits. A sa sortie, elle a fui l'Allemagne et, peu avant sa mort, est parvenue à faire sortir les documents du pays avec l'aide d'un nazi repenti.

J'ai souvent rencontré Ernst Toller au détour de mes lectures et je terminerai sur cette citation de W.H. Auden « In Memory of Ernst Toller » - mai 1939

Cher Ernst, repose enfin, sans ombre, aux côtés de ces vétérans qui, comme toi, vécurent le temps d'avoir accompli quelque chose qui serve d'exemple à la jeunesse.


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Mais quel prodigieux ennui !!!

Et pourtant le sujet ne manque pas d'intérêt puisque l'histoire - basée sur des faits réels - nous relate le parcours de militants allemands anti-nazis dès l'ascension au pouvoir de Hitler et dont l'action se situe principalement avant la guerre. Ils veulent avertir le monde du danger qui menace, dénoncent l'incendie du Reichstag comme une mascarade orchestrée par les dignitaires nazis eux-mêmes. Bref, de quoi attiser l'intérêt des férus de seconde guerre mondiale, tant la matière n'a que peu été traitée sur ces points.

Mais la manière dont est traité le sujet m'a laissée à l'agonie...
Vous êtes dans un train à voir défiler longuement des paysages monotones et insipides comme le flot de détails dont la narration ne tarit pas. le train ralentit et une vague torpeur s'empare de vous à tel point qu'elle vous berce et menace vos paupières de se fermer... Jusqu'à ce que l'agacement de l'immobilité vous saisisse. Et là, vous ne souhaitez qu'une chose, c'est que le train démarre enfin, qu'il se passe quelque chose !! Mais vous vous impatientez tout le trajet qui dure et dure si longtemps... que c'est comme une bouffée d'oxygène que d'en sortir !

Outre la longueur des descriptions inutiles et le peu de passages finalement qui concernent réellement le sujet principal, il faut regretter les incohérences. La narration alterne entre deux personnages comme s'ils se remémoraient des souvenirs, mais cela ne les empêche pas d'être omniscients et de connaitre par le menu (détail !) ce qui a pu se produire là où ils n'étaient pas... L'agacement est double car le traitement de l'histoire est du coup factice et ne nous apporte ni émotions, ni vie aux personnages.

J'ai donc dû me cramponner à cette histoire, étant plus d'une fois à deux doigts d'interrompre ma lecture ou quand l'entêtement tourne au masochisme (à vrai dire je considère un peu comme un échec personnel de ne pas aller au bout d'un livre) ! Mais je dois tout de même reconnaitre que j'ai triché un peu en tournant ici et là quelques pages, et en lisant de-ci de-là quelques lignes en diagonale sur la fin... pour que cesse le supplice.

Un livre qui n'était définitivement pas fait pour moi. Qui sait s'il est fait pour vous...
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Comme un roman d'espionnage, un thriller politique, une tragédie (histoire d'amour qui finit mal), une histoire, vraie, seuls les liants sont créés par l'auteur. Les personnages ont réellement existé, le nazisme a existé, les opposants réfugiés à Londres aussi et les espions nazis infiltrés à Londres pour les empêcher "de nuire" aussi. Donc tous les éléments sont authentiques, la romancière a génialement créé le liant.
Invention romanesque et authenticité historique dans un véritable roman d'espionnage. Je retiens la vérité historique : une réalité atroce, mauvaise, tueuse, inexcusable.
Une lecture forte, dure, l'écriture ne fait pas de cadeau à l'horrible vérité.
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Un roman bouleversant sur la montée du fascisme dans l'Allemagne de l'après 1GM jusqu'aux prémices de la 2GM vue par les yeux de jeunes allemands idéalistes et cultivés qui rêvaient pour leur pays et pour le monde de paix , de liberté, de plus d'égalité non seulement économique et sociale mais aussi entre les hommes et les femmes. Ce sont de jeunes bourgeois qui auraient pu jouir de leurs avantages sans plus. Or ils sacrifient leur vie, leurs amours, leur « sécurité » immédiate pour résister, se battre dans un combat inégal contre le fascisme. C'est au prix fort qu'ils paient leurs convictions et leurs engagements. Ils connaissent persécutions, trahisons, perte des êtres chers et de leurs espoirs et illusions.
Le roman est raconté à partir des récits entrecroisés de 2 des personnages principaux, celui de Ruth qui ravive sa mémoire au début des années 2000, l'autre d'Ernst Toller:
Ruth est une professeur de littérature à la retraite en Australie ; C'est maintenant une vieille dame en fin de vie qui oscille entre réalité présente et retour au passé d'autant plus qu'elle vient de recevoir un manuscrit rédigé en 1939 par son ami Ernst qui fut aussi l'amant de sa cousine Dora « suicidée » par les nazis à Londres ou elle avait trouvé refuge.
Alors une fiction gorgée d'intrigues politiques et amoureuses se développe ; fiction certes, mais l'on sent bien qu'Anna Funder est allée puiser ses sources dans la réalité historique. Quelques personnages portent d'ailleurs les noms des véritables acteurs du drame.
La difficulté de la lecture tient au fait que l'auteure entremêle des situations appartenant à des périodes diverses. le procédé est déstabilisant au début puis les récits se rejoignent et on ne les lâche plus.
Ce livre nous rappelle aussi que toutes les Allemandes et tous les Allemands n'ont pas marché au pas de l'oie avec Hitler.
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