Le Mystère de la patience

"- Comment peux-tu être si sûr que tous ces dieux n'existaient pas ? Ils ont peut-être disparu ou ils ont trouvé un autre peuple tout aussi naïf, mais il fut un temps ou ils ont réellement vécu sur cette terre.
[...]
- Tu crois ça, toi ?
- Je ne peux pas en être tout à fait sûr, répondis-je. Mais d'une certaine façon, ils ont existé sur cette terre aussi longtemps que les hommes ont cru en eux. Car on croit à ce que l'on voit. C'est pourquoi ils n'ont jamais vieilli tant que les hommes n'ont pas commencé à douter."

Cinq milliards de personnes vivent sur cette planète, mais une fois qu'on en a choisi une, on ne voudrait l'échanger pour rien au monde.

J'ai un petit conseil à donner à quiconque veut savoir qui il est, c'est surtout de ne pas bouger, sinon il risque de fort de se perdre pour de bon.

Les myrtilles des bois , le chant d'un rossignol et la visite d'un chevreuil suffisaient amplement à mon bonheur.

Même si notre passage sur terre ne dure qu’un court instant, nous nous inscrivons dans une histoire commune qui nous survivra tous. En effet, nous ne vivons pas seulement notre propre vie. Nous pouvons visiter des lieux tels que Delphes ou Athènes et sentir en nous y promenant la présence diffuse des hommes qui ont vécu sur cette terre avant nous.

J’ai un petit conseil à donner à quiconque veut savoir qui il est, c’est surtout de ne pas bouger, sinon il risque fort de se perdre pour de bon.

"Pour un court instant, nous faisons partie de ce tourbillon extraordinaire. Nous parcourons la terre en tous sens, comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit. Tu as vu tous ces gens qui s'agitaient comme des fourmis là-haut sur l'Acropole ! Mais tout cela est appelé à disparaître. Cela disparaîtra et sera remplacé par de nouvelles foules grouillantes. Il y en a déjà qui attendent pour prendre la relève. De nouveaux masques, de nouvelles formes viendront et disparaîtront à leur tour. De nouvelles idées verront le jour, car chaque thème est renouvelé, aucune invention ne se répète... Rien n'est aussi compliqué et plus précieux qu'un être humain, mon garçon. Et pourtant nous sommes traités comme de la vulgaire camelote !."

Tant que nous sommes enfants, nous avons la faculté de découvrir avec étonnement le monde. Puis nous finissons par nous y habituer. Grandir, c'était au fond comme s'enivrer de sensations au point de tout confondre et ne plus rien sentir du tout.

Je découvrais quelque chose pour la première fois et pourtant j'avais eu cette chose sous les yeux depuis que j'étais petit.

Si notre cerveau était assez simple pour que nous puissions le comprendre, dit-il, nous serions assez bêtes pour ne pas le comprendre malgré tout.