Le Mystère de la patience

Le temps fait qu'un jour nous devenons adulte.
Le temps fait aussi que de vieux temples s'effondrent et que des îles encore plus anciennes s'enfoncent dans la mer...
Y-a-t-il jamais eu un livre dans une des brioches ? Cette question ne cesse de me trotter dans la tête. J'ai envie de dire comme Socrate : "Je ne sais qu'une chose - c'est que je ne sais rien."
Mais je suis sûr qu'il y aura toujours un Joker que se balade de par le monde afin que les hommes ne s'endorment pas sur leurs certitudes. N'importe où, n'importe quand, il pourra surgir un petit bouffon portant un bonnet aux longues oreilles d'âne avec des clochettes tintinnabulantes. Il vous regardera droit dans les yeux et vous demandera : "Qui sommes-nous, d'où venons-nous ?"

Bien qu'il fut un vieil homme aux cheveux blancs et au visage ridé, ses yeux avaient gardé leur éclat de pierres précieuses. On dit souvent que les yeux sont le miroir de l'âme, et cette phrase me parut prendre soudain tout son sens.

Quand les gens s’intéressent aux phénomènes «surnaturels», ils le font par aveuglement. Ils passent à côté de la chose la plus extraordinaire qui soit, à savoir que le monde existe. Ils se passionnent davantage pour les Martiens et les ovnis que pour la création mystérieuse qui se déploie sous nos yeux. Je ne crois pas que le monde soit le fruit du hasard.
(…) Je crois que l’univers a un but. Tu verras un jour qu’il y a une intention derrière toutes les myriades d’étoiles et de galaxies.

C’est triste que les hommes finissent par trouver tout naturel d’être en vie. Un jour, nous perdons cette faculté de nous étonner et la retrouvons juste quand nous sommes sur le point de quitter ce monde.

Car lorsqu’on a compris qu’il y a quelque chose qu’on ne comprend pas, on est en bonne voie pour comprendre au fond pas mal de choses.

Tant que nous sommes enfants,nous avons la faculté de découvrir avec étonnement le monde.
Puis nous finissons par nous y habituer.
Grandir ,c était au fond comme s enivrer de sensations au point de tout confondre et ne plus rien sentir du tout.

Au dessus de nos têtes étincelait un ciel rempli d'étoiles comme je n'en avais jamais vu. Et en bas dans la vallée, brillaient faiblement toutes les maisons du village.
On aurait dit que la poussière d'étoiles s'était détachée du ciel et avait ruisselé sur la terre.

Même si notre passage sur terre ne dure qu'un court instant, nous nous inscrivons dans une histoire commune qui nous survivra tous. En effet, nous ne vivons pas seulement notre propre vie. Nous pouvons visiter des lieux tels que Delphes ou Athènes et sentir en nous y promenant la présence diffuse des hommes qui ont vécu sur cette terre avant nous...

Tant que nous sommes enfants, nous avons la faculté de découvrir avec étonnement le monde. Puis nous finissons par nous y habituer. Grandir, c'était au fond comme s'enivrer de sensations au point de tout confondre et de ne plus rien sentir du tout.

"Il nous faut à tous de très longues années avant de nous habituer au monde. Il suffit pour s'en convaincre d'observer de petits enfants : tout ce qu'ils voient leur fait une si forte impression qu'ils n'en croient pas leurs yeux. Ils n'arrêtent pas de montrer du doigt telle ou telle chose et de poser des questions. Il n'en va pas de même pour nous autres adultes : nous avons fini par nous habituer à tout ce qui nous entoure et sommes tellement blasés que plus rien ne nous étonne.