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3,18

sur 92 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chronique du soupir est mon premier Mathieu Gaborit et je dois dire que c'est un roman particulier, étrange et très original qui m'a fait passer un moment agréable. Court, mais agréable !

On y découvre un univers où les fées dominent les autres créatures. Les Hautes-fées règnent sur les autres espèces et toutes sont dépendantes d'une petite fée qui vit en chacun d'eux, dans leur coeur, leur offrant la vie et un pouvoir : celui du souffle. Certains peuvent utiliser le souffle pour communiquer à distance, pour rechercher d'autres personnes ou même pour se battre.

Lilas, autrefois naine soldat à la cour de la Haute-fée, est maintenant à la retraite et tient une auberge où règnent le calme et la convivialité, bien loin des habitudes de son ancienne vie de soldat. L'auberge est sous la protection de la fée de son époux décédé, Frêne, père de ses trois enfants. C'est un personnage assez présent à travers Lilas qui pense régulièrement à lui bien qu'elle trouve un maigre réconfort auprès de ses quelques amis et de son amant elfe, Errence.

Depuis quelques temps, Lilas sent le danger arriver par l'intermédiaire de sa fée, et il viendra frapper à sa porte sous la forme de son fils, Saule, au bord de l'épuisement et portant une jeune fille enlevée à la cour de la Haute-fée. Lilas dépoussiérera alors ses armes et fera tout pour protéger son fils et Brune, liée par le souffle à Saule. En clair, même si elle ne fait absolument pas confiance à la jeune fille, elle fera tout pour la protéger car sa mort signifie la mort de son fils.

Parallèlement nous découvrons un personnage un peu étrange en la personne de Cerne, chasseur de fées renégates, envoyé à la poursuite de Brune. Les fées renégates sont des fées ayant pris possession du corps de leurs hôtes, des fées qui ne manquaient tant de souffle qu'elles volaient celui des autres. Elles sont considérées comme des abominations, des monstres.

Lilas est un personnage très particulier, une totale anti-héroïne qui n'hésite pas à faire de terribles choix pour préserver sa famille, au point de choquer les personnages comme le lecteur. Elle a rendu le récit passionnant et porte l'histoire à elle toute seule.

Les autres personnages sont en revanche beaucoup moins fouillés, voire survolés. Certains sont au coeur de l'histoire au début et passent totalement au second plan sur la fin, où d'autres arrivent sans être annoncés et ne permettent pas vraiment qu'on s'attache à eux. Finalement, Lilas est presque seule dans cette histoire, les autres gravitant autour d'elle pour lui donner un but.

J'ai dévoré ce roman en une seule fois, aidée par son petit nombre de pages, sa large écriture et le fait qu'il soit un one-shot. Je remercie le blog Book en Stock de me l'avoir envoyé, j'ai passé un très agréable moment et je commence à lorgner les autres livres de Mathieu Gaborit qui sont dans ma bibliothèque avec envie...

...Oups ! J'oubliais de vous parler de la couverture du grand Didier Graffet, lequel a encore fait un travail remarquable en représentant la fée à la place du coeur dont il est question dans le livre, il a rendu la chose encore plus poétique qu'elle ne l'est. C'est aussi et surtout la couverture qui m'a donné envie de lire ce roman, comme d'hab' avec Graffet...

J'ai donc beaucoup aimé l'univers original et la magie très différente de celles dont on a l'habitude en fantasy. J'ai aussi apprécié de découvrir un personnage principal différent, une écriture poétique et un style particulier qui a réussi à me séduire et qui m'encourage à lire d'autres romans de Mathieu Gaborit.

Lien : http://allison-line.blogspot..
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les éditions le Pré aux Clercs pour m'avoir permis de découvrir ce livre. Depuis quelques temps, j'ai eu la chance de lire plusieurs romans de cette maison d'éditions et je sens que je vais devenir une grande fan de leurs ouvrages car chaque fois j'ai été emportée et charmée!

Lilas est une naine qui vit sa retraite dans son auberge auprès de son amant et de son époux pétrifié. Alors que ses journées se passent tranquillement, l'un de ses fils va arriver chez elle avec une jeune fille qu'il a enlevé à la Haute Fée. Cette dernière bien décidée à la récupérer fera tout le nécessaire pour y arriver. Lilas se retrouve donc au coeur de cette histoire et sentant son fils en grand danger, choisit de le soutenir et de l'aider. le petit groupe va ainsi se retrouver en fuite et poursuivi par les sbires par toujours commodes de la Haute Fée.

Que vous dire de ce livre à part que l'auteur nous offre une pure merveille! Ce roman nous ouvre les portes d'un monde unique, onirique et extrêmement complexe, le tout en un seul tome, ce qui est assez rare à l'heure actuelle pour être souligné.

J'ai adoré l'idée d'une fée présente en chaque être. Cette créature bien réelle qui remplace le coeur et qui fait un avec son hôte pour l'aider à vivre et à prendre les bonnes décisions, est intrigant et amène une touche originale au récit! le fait que malgré cette présence les erreurs soient toujours là et que les êtres n'apprennent pas malgré les mauvais chemins qu'ils prennent, tend d'ailleurs à leur extinction.

Les fées leur ont donné une chance inestimable, qu'ils ne semblent ni comprendre ni maîtriser et qu'ils gâchent de façon magistrale! Ils risquent donc de perdre ce don et ainsi courir à leur perte dans un avenir très proche, à moins qu'ils prouvent qu'ils valent la peine de rester en vie.

Toute l'idée derrière la présence des fées est complexe et profonde. Elle nous emporte dans des réflexions fortes et touchantes. le seul reproche que je pourrais faire au récit tient en cette fameuse complexité qui est assez perturbante au début et ne nous permet pas de toujours bien comprendre ce dont il est question. Mais heureusement tous les éléments finissent par être éclaircis au fil du récit.

L'histoire en elle-même est mouvementée, captivante et nous emporte sans problème! Les pages se tournent à grande vitesse, tellement le lecteur a hâte de connaître la suite et de savoir ce que l'auteur lui réserve. Les rebondissements sont légions et on ne voit vraiment rien venir!

Les personnages sont attachants, tous très différents et servent extrêmement bien le récit. Lilas m'a beaucoup plu, surtout qu'elle est l'élément central qui nous permet de comprendre ce qui se passe. Elle passe par des moments douloureux, elle prend des décisions parfois pénibles et qui lui pèseront sur la conscience pendant longtemps, pourtant on ne peut qu'être touché par elle.

J'adore l'amour qu'elle porte à Frêne son époux pétrifié et à Errence son amant elfique. Même si ces amours sont très différents, ils montrent à quel point ce sentiment peut-être vaste et évoluer. L'amour est d'ailleurs le fil rouge du récit à travers aussi le lien qui unit Saule et Brune et qui va faire basculer dans la tourmente la vie de nos protagonistes.

En bref, ce roman de fantasy est une superbe découverte qui m'a permis de plonger dans un monde unique et magnifique. A travers les liens forts tissés par l'amour, nous nous retrouvons au coeur d'une intrigue palpitante servie par des personnages touchants qui me manquent déjà. Je conseille fortement ce livre aux fans du genre :)
Lien : http://evasionslitteraires.w..
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Parachuté directement dans un monde où l'on ne connaît rien avec des personnages qui ne nous sont présentés qu'au fur et à mesure, le début de la lecture peut-être déroutante ou totalement immersive. J'ai choisi l'immersion.

Nous suivons les personnages dans leur quête. le fait que Lilas, la mère ne sache pas tout fait écho au lecteur qui apprend en même temps qu'elle tout les tenants et les aboutissants des actes de son fils.

Voilà un style vif et fluide qui emporte le lecteur. M. Gaborit a une plume délicate qui ne s'attarde pas trop sur les descriptions, ce qui des fois lui fait aussi défauts. On aimerait en savoir plus, avoir des détails, un peu plus de profondeur. Même si dans le fond ce n'est que pour chipoter car notre imaginaire est sollicité, ce qui n'est pas un mal.

Malgré le fait que j'ai bien aimé la fin, je l'ai trouvé un peu vite amenée et j'aurais préférée un peu plus de détails et non une sorte de reddition rapide. La résolution du problème est assez brutale et sonne la fin du roman en quelques pages. Mais la fin de l'histoire reste belle et bien vue.

Un livre qui fait 300 pages mais qui se lit vite tellement le style de Gaborit est prenant. J'ai aimé cet ouvrage, pas au point où je me l'imaginais (d'après tout ce que l'on m'avait dit sur son style). J'ai trouvé cet univers divertissant et bien fait.

Compte tenu du fait qu'il s'agisse d'un one-shot, le monde créé par Gaborit est bien fait. Ce livre est accessible à tous et semble être un bon point de départ pour ceux qui veulent découvrir la fantasy. Il y a la création d'une monde avec toutes les créatures fantastiques mais même si ce dernier s'avère complexe, il ne l'est pas autant que d'autres séries. Une jolie entrée en matière !

Lien : http://chickon.fr/2015/02/17..
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Une plongée dans un monde merveilleux où fées, elfes et sirènes voisinent avec les humains. Imaginons un instant que notre corps est habité par une fée, logeant dans notre coeur et décidant de notre vie, notre souffle n'étant que la projection de sa force, pour faire le bien comme le mal. La société imaginaire dans laquelle nous invite Mathieu Gaborit, une fois décryptés codes et vocabulaire, ne semble ni pire ni meilleure que la nôtre. On y vide ses querelles, on s'y entretue, on complote, on aime aussi. Bref, rien que de très banal. Reste la magie des mots, et une intrigue soignée qui nous entraîne sur les pas de personnages aux noms d'arbres et de fleurs : Lilas, Saule, Iris, Frêne et tant d'autres dont on suit avec intérêt les mille et une aventures, jusqu'au dénouement final assez inattendu. Un livre à recommander aux amateurs de contes et légendes, un genre littéraire tombé en désuétude ou réservé à la littérature enfantine, mais qui nous est revenu des states sous le nom de "fantasy" ou "heroic fantasy" et a d'ores-et-déjà conquis ses lettres de noblesse.
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Lilas, une naine flamboyante, a choisi de prendre sa RETRAITE de chef de la garde du palais de la Haute Fée pour ouvrir une auberge au bord de la mer. Une existence presque trop paisible… Alors qu'elle s'interroge sur son avenir, son fils Saule fait irruption dans l'auberge. Il serre dans ses bras une jeune fille de seize ans, Brune, à l'agonie. Bien que pressentant l'immense danger qui émane de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tout. Dans un monde dominé par les fées, nains, elfes et sirènes affrontent leur destin. Arriveront-ils à conquérir leur liberté ?

Sorti en 2011, Chronique du soupir est l'adieu à l'heroic fantasy de Mathieu Gaborit. En effet celui-ci s'était engagé à écrire ce roman avant de passer à autre chose. L'a-t-il écrit à contrecoeur ? A-t-il laissé un testament digne de ce nom ? (suspense de fou…). Voici ma première critique concernant les livres et pour entamer ce nouvel atelier, j'ai décidé de choisir Mathieu Gaborit qui a fait ses preuves dans le style heroic fantasy à la fin des années 90.

L'auteur

Né en 1972, cet auteur français de fantasy et science-fiction s'est fait connaitre avec des trilogies (les Chroniques Crépusculaire, celle des Féals) mais aussi pour des collaborations dans le monde du jeu vidéo (principalement en tant que scénariste), et dans le monde du jeu de rôle (des adaptations d'univers issus de ses romans comme Agone). On le qualifie de créateur d'univers, titre qu'il ne revendique pas, et est connu pour ses univers baroques très différents des mondes plus traditionnels de l'heroic fantasy.

Le roman

Ce que le synopsis du roman ne dit pas, c'est que les humains ont à la place du coeur une fée qui donne son pouvoir via le souffle et les soupirs. Elle chuchote à l'être qu'elle habite, et de cette symbiose naît une vie commune intéressante, aucun des deux ne pouvant se passer de l'autre. L'auteur développe cet univers pas à pas jusqu'à la fin de l'histoire, plus on en apprend et plus on souhaite en savoir.

Gaborit est un formidable créateur d'univers et un très bon conteur. Il nous livre une histoire épique à taille humaine, le récit des divers degrés d'amour, qu'il soit paternel, maternel, ou adolescent. Nous sommes d'abord face à une mère inquiète pour son fils, qui se demande jusqu'où aller pour lui. Ce fils est pris de sentiments paternels pour une fille qu'il a secouru, et est prêt à tout pour elle. Ce sont des exemples, et si l'univers que Gaborit a créé est cohérent et impressionnant, ses personnages sont complexes, travaillés, surtout Lilas qui est à la fois mère, amante, guerrière et veuve.

Les romans de l'auteur montrent des héros souvent dans le doute, et ceux-ci ne dérogent pas à la règle : il les soumet à de nombreux supplices qui les transforment tout au long du récit. Sachez surtout que contrairement à d'autres histoires, celles de Mathieu Gaborit n'épargnent jamais leurs personnages, secondaires ou principaux, tout peut arriver.

Tout à une fin, même cette critique ! le romancier a écrit une histoire très personnelle, incluant des personnages tourmentés et complexes, et il a brodé un univers baroque, unique et cohérent (hors des standards du genre). le vrai hic de ce livre serait que nous ne savons pas vraiment comment il souhaite conclure cette histoire alors que les pages défilent. La fin est donc un peu un dénouement « bouton rouge », rapide, et malgré un épilogue des questions restent en suspens. le dernier défaut qui en découlerait serait d'ailleurs qu'il n'existe pas d'autre roman issu de cet univers qui permettrait de le compléter, et pourquoi pas de mieux conclure cette chronique.
Lien : http://avisdupublic.net/crit..
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En un court roman, Mathieu Gaborit réussit à inventer une mythologie propre au monde qu'il décrit, faite de fées, de sirènes, de proues... Les lieux sont aussi très importants, comme la ville Médiane, ou encore les bateaux des sirènes, des géodes qui flottent au-dessus de l'eau, portées par les chants.
Lien : http://unpapillondanslalune...
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Autant je connaissais le nom de cet auteur, autant, je n'avais encore jamais découvert sa plume. Voici chose faite avec ce livre déroutant, plein de poésie mais qui m'a pourtant fait soupirer d'ennui.

Certes, ce livre est une belle aventure, on y retrouve des Elfes filiformes et doué de magie, des nains massifs et puissants, des hommes encore une fois « renégats » et des fées palpitantes. Certes, l'aventure qui les unit est novatrice, et l'univers complexe de l'auteur nous entraine très loin, aux frontières d'un rêve, au-delà de l'amour… Mais ce monde justement si complexe ne m'a pas convaincue. J'ai eu la sensation, à plusieurs moments que l'auteur ajoutait au fur et à mesure, qu'il avait inventé son road-movie en cours de route. C'est dérangeant. Comme ces deux personnages qui réapparaissent dans le dernier quart du livre après avoir été laissés à l'abandon pendant toute l'histoire. Surtout qu'ils ne font rien de plus… du moins rien de vraiment déterminant !

La suite sur le blog :
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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C'est toujours un plaisir d'ouvrir un nouveau Gaborit, on sait que jolie plume et créativité seront au rendez-vous.

C'est encore le cas avec Chronique du soupir qui nous plonge dans un monde fantaisie tout droit sortie de la folle imagination de Gaborit et où les fées, sources de la magie remplace le coeur des hommes. Chaque être, en lieu et place de cet organe, doit sa survie et sa magie à cette fée.
C'est bien plus complexe que çà, il y a également une raison historique à ce fait et les conséquences apportent aussi leurs lots de mauvais côtés mais pour un résumé grossier c'est à peu près çà.

On débarque donc dans cet univers, basé sur les fées et le souffle pas vraiment préparé (là encore une habitude de l'auteur) et l'on découvre peu à peu les rouages. La compréhension ne va donc pas de soi, il faut un moment pour vraiment saisir de quoi il retourne et on a une sensation d'égarement qui persiste en partie jusqu'aux dernières pages.
Plus qu'un univers qu'il faut comprendre c'est une ambiance, de la sensation. Il faut donc se laisser porter par les mots pour vraiment profiter du roman.

Pour autant, et en bonne cartésienne que je suis, j'ai parfois eu l'impression de passer à côté de quelque chose, c'est assez frustrant !
Je reconnais que Gaborit une nouvelle fois fait preuve d'une grande poésie et d'une grande imagination mais pourtant je l'ai connu plus accessible, plus convaincant.
Ce qui est sûr c'est qu'il me faudra une relecture pour vraiment saisir les tenants et aboutissants de son monde, en dessous de la simple sensation de lecture.

En résumé Gaborit est vraiment un auteur à part, un véritable ovni de la fantaisie que je ne peux que vous encourager à lire. Chacune de ces oeuvres est une expérience de lecture unique mais on ne trouve pas ici la plus convaincante.
C'est un bon roman, marquant mais difficile d'accès et je ne pense pas qu'il soit le roman par lequel il faille découvrir ce formidable auteur. Préférez lui Les chroniques Crépusculaires.
Pour les lecteurs déjà familiers de l'auteur le plaisir sera là, mais différent de celui auquel vous pourriez vous attendre !
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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C'est à travers Chronique du soupir que je découvre l'écriture de Mathieu Gaborit et son univers particulier. Au sein de chaque être humain vit une fée qui, pour sauver les hommes, a pris la place de leur coeur. J'ai trouvé cette image vraiment très belle et à l'occasion du 'Mois de" consacré à l'auteur sur Book en Stock, j'ai pu le questionner sur l'origine de cette idée. Je vous partage un extrait de sa réponse que j'ai trouvée très intéressante et qui m'a permis d'approfondir mon ressenti sur le récit :

"J'ai déjà pu le dire, il est très difficile de remonter précisément aux sources d'une idée. Celle ci est simple et c'est sans doute ce qui m'a incité à la retenir et à l'extrapoler. J'ai toujours aimé l'image du sanctuaire, de la bulle, de l'espace préservé. En l'occurrence, la fée est théoriquement à l'abri dans un corps conçu comme une forge. Travailler le souffle implique l'empathie avec son propre coeur. L'image est là. le coeur est un organe vital, le siège fantasmé et littérale des émotions. Lui donner vie me semblait un concept intéressant pour interroger la suprématie de nos émotions sur l'esprit, le registre des "humeurs" confrontées à la raison."

Les fées insufflent aux humains ce que l'on appelle le souffle, une forme de magie. Il ne s'agit pas que d'un don, car cette magie prend une dimension vitale. Il y a également les Hautes fées à la surface de ce monde, qui sont reliées entre elles par les Lignes-vie. C'est de ces lignes que la fée de chaque individu puise le souffle si indispensable. Voilà en quelques mots, l'univers débordant d'imagination de Mathieu Gaborit.

Je prends de plus en plus goût aux romans de fantasy dont le début démarre sur les chapeaux de roues, c'est le cas pour celui-ci. L'avantage est que l'on se retrouve directement catapulté au milieu de l'histoire, mais c'est également plus difficile d'appréhender l'univers auquel on est confronté. Je reconnais que j'étais un peu perdue au début, mais je me suis finalement laissée porter par l'écriture de l'auteur, mystérieuse et poétique. Mes questions ont trouvé leurs réponses rapidement au fil des chapitres.

Au niveau des personnages, vous ferez la connaissance de nains, fées, elfes, sirènes et humains. Des protagonistes hétéroclites avec leurs qualités et leurs défauts. Ce que j'ai ressenti pour chacun d'eux était très changeant : autant j'ai apprécié par la suite des personnages pour qui j'avais moins d'affinité, autant je n'ai pas pu pardonner certaines actions de ceux qui me plaisaient le plus.

Je sais que quelques lecteurs ont trouvé cela frustrant, mais j'ai beaucoup aimé le fait que ce roman soit court et tienne en un seul volume. J'ai tellement l'habitude en fantasy de longues sagas, que j'ai trouvé cette expérience intéressante et rafraichissante. On suit les personnages à travers un court périple, un fragment bouleversant de leur vie raconté aux temps du présent. J'ai eu l'impression d'avoir devant moi une fenêtre ouverte sur un autre univers et d'être tombée au bon moment pour assister à tout cela. La fin est ouverte, laissant les personnages continuer le cours de leur vie dans leur monde (et dans ma tête).

Pour conclure :
Lorsque certains auteurs de fantasy ont besoin d'un volume entier pour poser les bases de leur monde, Mathieu Gaborit nous fait vivre une aventure unique, dans un univers riche et déroutant, à travers un roman plutôt court. Une manière rafraichissante de réappréhender ce genre littéraire, au court d'une histoire à la fois belle et rude.
Lien : http://a-demi-mot.blogspot.b..
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Un livre passionnant qui laisse deviner un univers riche et complexe. Mon seul regret: que l'auteur n'est pas approfondi plus son sujet. Je reste cruellement sur ma faim.
Lien : http://livravivre.blogspot.f..
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