RIP, tome 5 : Fanette mal dans la peau des autres

Derrière le comptoir de son bar, Fanette s'ennuie ferme. D'autant que ce rade crasseux, où les mouches s'accumulent, où défilent des gueules déglinguées de poivrots, n'est autre que son placard, le temps qu'elle se fasse oublier. Parmi ses clients, ses petits habitués. En chef de cortège, Eugène. Derrière lui, Albert, Mike, Derrick, Dédé et Maurice. C'est sur ce dernier qu'elle doit d'ailleurs garder un oeil. Faut dire que cette bande, au grand complet, magouille et trafique à tout va. Sous leurs airs goguenards, pour certains, timides ou grincheux pour d'autres, elle sent une certaine tension entre eux. Mais à contrecoeur, elle doit continuer d'enquêter, quitte à s'attirer des ennuis...

Cinquième tome de cette série et le rythme ne s'essouffle pas ! C'est au tour de Fanette, cette fois, d'être au centre de l'intrigue. Elle qui paraissait si innocente, presque transparente, dans les tomes précédents, l'on est, évidemment, surpris d'apprendre, au tout début de ce tome, qu'elle est un flic en planque et qu'elle doit surveiller Maurice, même si ses supérieurs lui ont appris bien peu de choses sur lui. Une fois encore, le scénario de Gaet's, en forme de puzzle où viennent s'imbriquer les autres personnages, est parfaitement maîtrisé, le suspense toujours au rendez-vous, jusqu'au dénouement pour le moins inattendu. le personnage de Fanette, énigmatique et secret, se dévoile petit à petit et se révèle, finalement, surprenant. Moins glauque et sordide que les tomes précédents, ce cinquième volet reste toutefois dans la même lignée. Ceci d'autant plus que le graphisme de Julien Monier colle aussi bien au scénario qu'à l'ambiance malsaine et poisseuse. Un trait toujours aussi précis et détaillé, des couleurs sombres, des visages expressifs.
Au tour d'Eugène !

Fanette ne fait pas partie de la bande de charognards qui nettoie les scènes de mort violente ou pas. Fanette est barmaid et s'occupe du café du coin où traîne la bande après le boulot. Mais en fait, Fanette est bien plus que cela. Barmaid est sa couverture, elle observe, épie...
Et dans ce tome 5, nous découvrons sa face cachée, celle qui la relie à un duo de flics qui cherchent... mais que cherchent-ils vraiment ? Même Fanette n'en sait rien et essaie de trouver par elle-même le chaînon manquant. A ses risques et périls !

L'action s'étoffe, se corse, et il devient compliqué de ne pas entremêler les histoires qui s'ajoutent. Les personnages se dévoilent lentement et on comprend bien que chacun d'eux recèle bien des secrets. Des questions arrivent par milliers : « qui protège qui ? Qui assassine qui ? Pourquoi ? C'est quoi le deal ? » Je reste suspendue à la suite du récit car évidemment je veux comprendre ce qui se trame. le suspense est maintenu à son plus haut point et la lecture reste addictive.
Et bien sûr toujours des dessins et couleurs bien assortis à l'ambiance poisseuse distillée dans cette série.

Le plus dur reste à venir : attendre le tome 6 qui devrait conclure l'affaire !

Je continue ma saga…
Je suis donc l'histoire de Fanette. Une chose les relit tous. le mal de vivre.
Une bande dessinée à ne pas lire si vous êtes dépressif, démotivée ou en colère après le monde entier.
Le récit se répète, et les lire les uns après les autres en si peu de temps, me donne l'impression de lire la même chose… Rien ne m'a surpris… J'espère seulement que le tome 6 qui sort le 13 septembre terminera cette saga avec un brin d'étonnement. Je n'ai plus qu'à attendre…

Bonne lecture !

Il y a un aspect jubilatoire dans cette série, c'est qu'arrivé au tome 5, on a désormais compris qu'il ne faut jamais se fier aux apparences et que les personnages ne sont absolument pas ce qu'ils paraissent, et pourtant, on se fait encore surprendre. La panoplie de personnages foutraques s'élargit, un ramassis de tordus dans une intrigue tordue, mais quand est-ce que ce duo d'auteurs s'arrêtera ! Je suis sûr que même le squelette du labo du médecin légiste cache des secrets inavouables, pareil pour les auteurs, deux sacrés détraqués ! Et que dire de leurs fans… On en veut encore !

Fanette, à vouloir se préoccuper de la peau des autres, pourrait bien perdre la sienne et son âme avec.

Son histoire arrache le coeur car c'est celle des « si seulement » et des « pourquoi » qui empêchent d'avancer. Elle pense être invisible et pourtant elle est omniprésente depuis le début partageant les moments de détente avec nos déménageurs de la mort. Sa mort à elle est lancinante et punitive derrière ce comptoir sordide. Son rôle, fliquer le vieux Maurice mais à quoi bon? Il est à mourir d'ennui.

Un tome particulièrement émouvant qui sort de l'ombre une femme torturée psychologiquement qui comprend trop tard sa véritable valeur et l'importance qu'elle a pour les autres. Elle est pourtant le lien depuis le début et celle qui nous apporte les premières révélations.

Finalement, elle est si attachante qu'on aimerait tant y croire aussi aux « si seulement »…

La fin est proche ...
On ne croit pas si bien dire ... parce que la Mort est encore et toujours la véritable héroïne de ce R.I.P. La Mort qui joue avec la Vie, celle des différents protagonistes ...
D'ailleurs, jusqu'à présent, aucun n'a échappé à son destin ... n'en disons pas trop, mais les faits sont là. Mort absurde, mort violente ... tout le panel y sera passé ...

Petit saut de côté avec Fanette dans le tome 5. "Mal dans la peau des autres" ... Comme à l'accoutumé, le sous-titre énigmatique est particulièrement bien choisi ... Car comme tous les anti-héros de la série, Fanette n'est pas ce qu'elle prétend être, la serveuse d'un bar glauque dans lequel se retrouve l'équipe de nettoyeurs après le boulot.
Mais qui est-elle vraiment ? Et que fait-elle là ? Comme tous les autres volumes, celui-ci va dévoiler une part d'ombre de la personnalité de Fanette. Et par ricochet, avec toujours cet extraordinaire récit à plusieurs voix, sur d'autres personnages de la série.

Arriver au bout de cinq tomes d'une centaine de pages et parvenir à maintenir le lecteur en haleine ... sacré tour de force ...
J'ai dévoré les premiers volumes mais il me faut maintenant ... attendre ! Non pas la mort, mais le tome 6, celui d'Eugène ... Encore quelques mois ... pour une sortie prévue en septembre 2023 !!!

Et nous saurons enfin ce qu'est devenue cette bague, élément déclencheur de cet enfer ...

Ce tome est le plus énigmatique des 5 albums de RIP. Tout d'abord, on ressort avec plus d'interrogations que de réponses sur cet album qui met en avant le personnage de Fanette.
On sent tout de même que l'on est à un noeud de cette histoire vue sous différents angles. On sent aussi que les patrons de cette boîte de nettoyage particulière et les deux flics « Men in black » sont la clé de l'histoire.
Au final, c'est un album frustrant car le style de l'auteur ici ne passe pas trop. J'ai trouvé le récit trop entrecoupé entre la vie de Fanette avant et sa vie derrière le bar.
Cette série est intéressante dans sa construction mais j'espère qu'elle n'abusera pas trop de ce style trop longtemps. Je pense que l'album qui recollera tous les morceaux ne pourra être réussi que s'il arrive rapidement, histoire soit de relancer le récit, soit de tout expliquer dans une conclusion prenante.

Cafard.

Seul personnage féminin, voici venir Fanette la tout-sauf-simple-serveuse.

Comme pour les précédents tomes une bonne moitié de l'album est consacré au passé de la personne à l'honneur puis aux débuts de l'histoire commune esquissée depuis le point de vue de Derrick, dans le premier volet.
Fanette balancée entre le prix de sa vie passée et son envie d'aller de l'avant. Entre rester à la place qu'on lui impose et dépasser sa fonction.

Mike, son cousin et Eugène rivalisent pour le titre de plus grande pourriture dans la place. Et je dis ça sans once de sympathie, ils sont tout bonnement méprisables. Les monstres du quotidien, versus Albert le monstre fictionnel.

Ambiance infiltration et "indic" pour cet avant-dernier opus de la série.
Le dénouement est proche, mais les questions encore très nombreuses. Un sacré défi scénaristique s'annonce pour clore toute cette histoire en la centaine de pages restante.

Intriguant.

Légèrement moins transportée que les autres tomes, probablement parce que ce personnage à un rapport beaucoup moins fasciné, malsain ou utilitaire de la mort. On n'y retrouve pas autant l'atmosphère décalée des autres personnages.
Malgré tout, encore un super moment !