RIP, tome 5 : Fanette mal dans la peau des autres

Cinquième tome de RIP. Après Derrick, Maurice,Ahmed et Albert, pour la première fois, une femme, Fanette. Dans ce sombre univers, cette fois, un peu moins de cadavres même si la mort reste toujours présente. L'équipe de nettoyeurs de scènes de crimes toujours à la recherche de la bague forme un groupe dans lequel chaque membre soupçonne les autres. Dans le bar où elle officie comme serveuse, Fanette guette la moindre erreur.
Retrouver la fine équipe de RIP est toujours un plaisir. Cet opus est dans la lignée directe des précédents en apportant des éléments complémentaires. Petit à petit, Gaet's et Monier nous dévoilent des détails de cette intrigue menée de mains de maître. Une série à consommer sans modération.

5ème Opus de la série RIP.

Fanette est la serveuse du bar où se réunissent les "nettoyeurs". Elle les écoute et les observe. Dans les tomes précédents, Gaet's a laissé quelques indices sur Fanette : c'est une policière en mission comme l'était Ahmed et on sait qu'elle sera une victime d'Albert qui cherche à faire revivre la jeune fille gothique morte dont il est tombé amoureux.

Fanette est infiltrée dans différents milieux pour son travail et elle doit à chaque fois revêtir une nouvelle peau. Fanette est respectueuse de sa hiérarchie même si elle a parfois du mal à comprendre toutes ses décisions.

Fanette observe ses clients "nettoyeurs" sans savoir au départ qui ils sont car Fanette n'est pas là pour eux. Ils se trouvent par hasard sur le chemin des uns et des autres.

Fanette va reprendre l'enquête d'Ahmed qu'elle en connaissait pas. En fait Fanette va chercher à faire le lien entre ses "patrons" et les commanditaires des "nettoyeurs", pour comprendre ce qui est arrivé à son amie Olga.

Plus on avance dans la série, plus c'est noir, plus c'est sans issue pour les anti-héros. Les couleurs sont toujours aussi "sales". Les décors ressemblent à ceux des bas fonds, tout est glauque, sinistre.

Gaet's remet des éléments autres tomes ce qui apporte d'autres éclairages. Il crée le besoin de savoir chez ses lecteurs.

Le découpage en chapitre garde le même principe : les chapitres sont introduits par des citations. Je suis impressionné par le nombre et la variété de celles-ci : on passe de Céline et Lewis Caroll à Charlélie Couture. Grand écart certes mais à chaque fois, les citations font mouche.

J'ai encore pris beaucoup de plaisir à lire cet opus 5 et j'attaque le tome 6 pour connaitre la fin de cette série.

Fanette,
Depuis le début tu es là. Pas un élément du décor, non mais presque. Tu nous accueilles chaque soir dans ton rade crasseux. Remarque, ta bière et ton décolleté ont le mérite de nous faire oublier nos journées de merde. Moi encore ça va mais eux là, regarde les… z'ont vraiment l'air d'avoir un job pourri. Ils en parlent pas trop mais je sens bien qu'ils sont pas nets ces gars-là.

Y'a Derrick le râleur, Albert le gentil fétichiste, Maurice le silencieux au regard qui fait peur, Eugène le lourdingue qui passe son temps à te draguer… un drôle de petit monde. Des fois ça gueule fort, y a des histoires bizarres entre eux.

Je me fais des films dans ma tête. Je me dis que ton comptoir, c'est un sacré bon point d'observation et qu'en fait, la Fanette c'est comme qui dirait un agent secret, qui n'en perd pas une miette de tout ça. Quand un gars que je connais pas rentre dans le rade et vient prendre son café au comptoir, je l'imagine comme un chef qui vient te confier une mission. Bon je suis pas bien net moi non plus.

Mais que veux-tu Fanette, faut bien que j'agrémente ma morne vie. Moi aussi je voudrais bien te prendre la main et t'emmener loin d'ici. Un jour, on saura le fin mot de l'histoire. Un jour, on pourra passer à autre chose, tirer un trait sur ces soirées déprimantes. Bientôt , peut-être….

D'ici là ma Fanette, je vais continuer à m'installer, là-bas au fond, dans le coin. Personne ne fait gaffe à moi, je suis transparent… mais moi aussi j'observe, je comprends rien mais je retiens tout… je serai là Fanette, un jour…

Probablement le tome qui possède la fin la plus triste. Cette fin, je l'ai relu à trois reprises et, chaque fois, j'ai été bouleversé. L'intrigue qu'amène l'histoire de Fanette est cependant très intéressante et nous promet une finale, dans le tome 6, grandiose.

C'est un tome avec une ambiance aussi lourde que les autres, mais d'une manière différente. On sent que Fanette subit cette ambiance morbide, cette impression que la vie n'est pas ce qu'elle devrait être, les déceptions et le manque d'espoir qui peut en découler. Encore un très bon tome.

Au tout de fanette de beneficier des projecteurs sur cette histoire chorale en 6 volumes. Toujours funeste, mais toujours criant de vérité. Ce tome est peut-etre mois interessant que les autres car l'essentiel des mystères ont déjà été comblés, MAis cela s'agence merveileusement avec les 4 autres. La barmaid est bien sûr plus qu'une simple serveuse, et son histoire est l'une des plus sombres des 6 personnages, même qi aucune ne respire franchement la gaité...

J'ai tout de même réviser avec une relecture du tome précédent, et j'ai découvert que la mémoire est très joueuse : en feuilletant, j'avais eu l'impression de ne pas l'avoir lu, mais si... mais je ne me souvenais que des éléments spécifiques au personnage principale.
Donc enfin le tome 5, et il me tarde déjà le suivant. Surtout que la série est loin d'être fini.
Et encore une fois, j'ai découvert la même histoire avec un autre point de vue.. ce qui permet petit à petit d'en apprendre un peu plus. C'est joliment mené, un peu du passé du personnage mêlé au présent pour comprendre ses motivations.
On revoit la même chose : mais tome est une surprise ; c'est fort

Ce qui fait le succès de la série c'est qu'elle ne ressemble à aucune autre. L'étude des personnages dans chaque tome révélant des parcelles du passé et maintenant le suspens sur ce qui va arriver nous tient en haleine. Fanette, la barmaid dévoile une partie du secret. Une belle observation satyrique de certaines couches de la société !

Fanette, je me doutais bien que tu allais jouer un rôle de cette histoire.
"...Faut dire qu'elle était belle
Comme une perle d'eau
Faut dire qu'elle était belle
Et je ne suis pas beau..."
La Fanette - Brel
(Mais j'ai mon petit charme...)
Non c'est juste pour dire que Fanette est le premier personnage (féminin) dont on voit le point de vue et qui ne fait pas partie de la troupe de nettoyeurs. Fanette est une belle personne face à des nettoyeurs pas très beau (Ahmed mis à part... ). Oui ma comparaison est très limite.
Reste plus qu'à voir Eugène faire le lien entre tout ça (tome 6), ce sera un sacré challenge. J'ai hâte !

Cher Vous,
Nous étions deux amis et Fanette m'aimait…
Enfin, celle du grand Jacques !
La Fanette de Gaet's et Monier, ce n'est pas dit qu'elle aime, qu'elle ait aimé, peut-être, mais aimer dans le présent… C'est autre chose... elle aurait plutôt tendance à détester ses contemporains la Fanette !
Fanette, elle est là depuis le début, pas dans la troupe des nettoyeurs de l'extrême, non, c'est plus un témoin, celle qui est derrière le zinc à les servir et écouter leurs élucubrations, celle qui entend et ne parle pas forcément…
Cinquième tome de la série RIP, les auteurs arrivent toujours à tenir le rythme. On cerne de plus en plus les personnages, même si l'on ne sait toujours pas où l'on va exactement.
Un gros travail a été effectué par les deux compères pour noyer le poisson depuis le premier tome !
J'ai hâte de découvrir le sixième tome, Eugène, même si je sais par avance que j'aurai déjà le spleen en le lisant, vu que logiquement la série est en six tomes…
Les dessins et le scénario sont dans la même veines que les premiers opus, c'est-à-dire au top.
Est-il besoin de te rappeler que ces bandes dessinées sont indispensables ?

Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..

Fanette s'ennuie derrière le bar du rade minable dans lequel de pauvres types viennent boire leurs coups. Dans le lot des habitués, il y a l'équipe des nettoyeurs de maisons de morts. Derrick, Maurice, Albert, Eugène et Mike. Ce qu'aucun d'eux ne sait c'est que Fanette est flique et qu'elle les surveille. Mise là, à la suite d'une affaire qui a mal tourné, elle ronge son frein, s'emmerde dans les grandes largeurs. Jusqu'à ce que certains détails titillent sa curiosité.

Tome 5 de cette série, toujours excellente. Après les albums consacrés à Derrick, Maurice, Ahmed et Albert et avant Eugène (l'ultime tome, en 2023), c'est Fanette qui raconte sa vision des choses. La bague qui a disparu lors d'un nettoyage et qui cause bien des embêtements et des rebondissements voire met carrément le bordel dans la tranquille vie des (anti)-héros n'a toujours pas réapparu. Fanette n'est pas de l'équipe des nettoyeurs et sa vision des événements est extérieure, elle apporte son lot de détails que l'on colle pour reconstituer l'histoire. Mais que vient faire la police la-dedans ?

Scénario qui ne faiblit pas et dessin toujours au top, cette série est vraiment excellente, dure, noire, sans trop d'espoir en l'espèce humaine et en ses actes. Les mecs sont vils, veules, envieux, violents et vicieux. de la pure fiction, cela va sans dire.
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