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Citations sur Damné, tome 1 : L'héritage des Cathares (14)

- L'Ordre vous manque ? (Gondemar)
- Chaque jour que Dieu me donne. Plus que je ne puis l'exprimer. Le Temple était ma vie... Dans mon âme, je demeurerai un templier jusqu'à ma mort. Que je porte ou non la croix pattée sur mon vêtement, elle est gravée dans mon cœur. (Montbard)
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- Vous m'avez demandé de faire de votre fils un homme. Vous seriez malvenu de vous opposer maintenant au fait qu'il le soit devenu.
(Montbard à Florent de Rossac)
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Les villageois savaient déjà qu'ils ne mangeraient pas à leur faim avant la prochaine moisson. Ils en avaient l'habitude. Tous les trois ou quatre ans, ils devaient affronter la famine et se retrouvaient réduits à survivre de racines pour lesquelles ils devaient rivaliser avec les bêtes de la forêt. Ils s'en trouvaient quittes pour de terribles spasmes aux entrailles, ce qui avait parfois l'avantage discutable de les emporter plus vite que la faim. Chaque fois, le village perdait des vieillards, mais aussi nombre d'enfants dont les bras valides manqueraient plus tard aux travaux des champs. C'était là le triste sort de tous les serfs. Mais on ne refait pas sa destinée; on l'accepte avec résignation en espérant une vie meilleure au paradis, une fois achevée la misère du séjour sur terre. Personne ne sait cela mieux que moi.
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Amer, je savais que Dieu ne me prêterai vie que jusqu'à ce que j'accomplisse la tâche qu'il m'avait confiée - que je réussisse ou que j'échoue. Mais, visiblement, je n'étais pas invulnérable, ni dispensé de souffrances. Les blessures, les infirmités et les maladies restaient mon lot. Une condition humaine cruellement prolongée, en quelque sorte. L'état dans lequel je m'étais retrouvé en était la preuve indiscutable. Dit simplement, pour le moment, je n'étais pas autorisé à mourir.
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L'automne céda la place à l'hiver. Le sol gela et se couvrit de givre. Mon cœur et mon âme en firent autant. L'isolement était devenu mon trône et la peur des habitants, mon trophée.
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- Le pape est un abruti à l'âme impure qui a la certitude de parler au nom de Dieu. Curieusement, les opinions divines favorisent toujours ses propres intérêts financiers...
(Pernelle)
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- Qu'est qu'un Cathare, exactement ? Le père Prelou m'en a dit un mot jadis, mais je crains qu'il ne l'ait jamais vraiment su lui-même. Que leur reproche-t-on, au juste, qui mérite que le pape mobilise la chrétienté contre eux ? (Gondemar)
- Je suis soldat, pas théologien, grommela Montbard. Je sais qu'il renient la croix de notre Seigneur et rejettent les sacrements de l'Eglise. Avant que je ne quitte l'Ordre, la rumeur courait qu'ils avaient des liens avec les templiers, mais je n'ai jamais su lesquels et je n'ai pas posé de questions car cela ne me concernait pas. Pour le reste, qu'il te suffise de savoir que Sa Sainteté le pape Innocent III a décrété que leur foi était une erreur et qu'ils devaient être convertis par la force ou exterminés. Nous n'avons pas à discuter son jugement, mais à y obéir.
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Tout commença en l'an de notre Seigneur 1185, au début du règne de Philippe Auguste, roi de France et septième de la dynastie des Capétiens. C'était l'automne. L'été avait été pluvieux et frais. L'hiver était précoce et s'annonçait rude. Dans les villages de la seigneurie de Rossai, les récoltes, fort mauvaises, avaient été engrangées. Le bois avait été coupé, fendu et mis à sécher par les hommes. Les femmes et les filles avaient cueilli les fruits sauvages et en avaient fait des confitures. Elles avaient ramassé les herbes et les avaient suspendues aux murs des maisons pour les faire sécher. Elles avaient récolté les légumes et les avaient rangés dans les caveaux où le froid les conserverait durant l'hiver. Les quelques bêtes dont le village pouvait se passer avaient été abattues et leur viande séchée ou salée par ceux qui pouvaient s'offrir du sel. Le gros du bétail était rentré dans les étables, où le foin accumulé pendant l'été les nourrirait durant les mois d'hiver. La volaille était au poulailler. Dans les maisons, les vêtements étaient rapiécés, les chaussures réparées, les instruments aratoires affûtés et la laine cardée, foulée et filée.
Les villageois savaient déjà qu'ils ne mangeraient pas à leur faim avant la prochaine moisson. Ils en avaient l'habitude. Tous les trois ou quatre ans, ils devaient affronter la famine et se retrouvaient réduits à survivre de racines pour lesquelles ils devaient rivaliser avec les bêtes de la forêt. Ils s'en trouvaient quittes pour de terribles spasmes aux entrailles, ce qui avait parfois l'avantage discutable de les emporter plus vite que la faim. Chaque fois, le village perdait des vieillards, mais aussi nombre d'enfants dont les bras valides manqueraient plus tard aux travaux des champs. C'était là le triste sort de tous les serfs. Mais on ne refait pas sa destinée; on l'accepte avec résignation en espérant une vie meilleure au paradis, une fois achevée la misère du séjour sur terre. Personne ne sait cela mieux que moi.
Florent était seigneur de Rossai. Seigneur était un bien grand mot. La seigneurie sur laquelle il régnait n'était, au mieux, qu'une modeste constellation de hameaux, tous plus misérables les uns que les autres. Petit homme chétif, calme et compatissant, il était entré dans la cinquantaine. Lui-même nobliau aux moyens fort modestes, il voyait la plus grande part du peu que produisait sa seigneurie passer entre les mains de son suzerain, le baron de Sancerre. Il faisait néanmoins de son mieux pour adoucir la vie des serfs qui tentaient de subsister sur ses terres. Le coeur trop tendre pour la position qui était la sienne, il ne pouvait se résoudre à exiger d'eux des paiements qu'il les savait incapables de verser et les reportait trop souvent. Sa fortune subissait ainsi les contrecoups de sa générosité. Mais, pour cette raison, il était aimé de tous. Alors que, en règle générale, les seigneurs étaient craints, il faisait l'objet d'une familiarité peu commune qui n'excluait nullement le respect. Loin de baisser les yeux lorsqu'ils le croisaient, les serfs lui souriaient franchement et lui adressaient toujours quelques paroles amicales qu'il leur retournait avec bienveillance. Certains, chose impensable, osaient même le toucher.
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Tu as l'âme d'un guerrier .Tu aimes le combat et le thiomphe.Ton coeur s'est durci au fil de ton existence.Tu es devenu violent , mais tu sais aussi planifier.Tu es froid et efficace,Tu ne crains pas la solitude et tu as du courage.De plus , il reste en toi , une étincelle de bonté qui mérite d'être sauvée.Ces caractéristiques , tu les as laissées mener ta vie et c'est le pire en toi qui t'a conduit ici.Maintenant tu devras mettre ton bras au service du bien ...
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(Métatron)
– Puisque tu as fait ton choix, je te marque du sceau de la Vérité. Par les pouvoirs que me donne le Créateur de tout ce qui a été, est et sera, tu vivras jusqu'à ce que la Vérité soit préservée ou perdue. Tu vivras avec le souvenir de tes morts et de tes fautes. Tu tomberas plusieurs fois. Puis tu te présenteras à nouveau devant ton Créateur pour entendre son jugement. Lorsque que tu reviendras d'entre les morts, la voie te sera indiquée. À toi de savoir la reconnaître. Suis le chemin du Sud, qui mène vers la ville des saints. Tu y trouveras la Vérité. Ou plutôt, elle te trouvera. Mais sois sur tes gardes, Gondemar de Rossal, les ennemies de la Vérité sont légion. Ils te guetteront et te traqueront sans merci, car ils la craignent plus que tout. Les rois et les prêtres tremblent devant elle, car elle met leur pouvoir en péril
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