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Citations sur Cormoran Strike, tome 1 : L'appel du coucou (117)

Il tira son paquet de cigarettes de sa poche et en glissa une entre ses lèvres.
« Vous ne pouvez pas fumer ici », lui rappela-t-elle doucement.
Le barman, qui semblait avoir attendu cet instant, accourut vers la table en toute hâte, avec une expression tendue.
« C’est interdit de fumer à l’intérieur ! », lança-t-il d’une voix forte.
Strike leva vers lui ses yeux troubles, l’air surpris.
« Ne vous inquiétez pas, nous partons, dit Robin au jeune homme, en prenant son sac. Venez, Cormoran. »
Il se leva, massif, laid, titubant, dépliant son grand corps dans l’espace étroit entre la table et le mur et jetant au barman un regard mauvais. Robin ne s’étonna pas de voir celui-ci faire un pas en arrière.
« Pas la peine de crier, lui dit Strike. Pouvez rester poli, non ?
– C’est bon, Cormoran, allons-y, dit Robin en s’écartant pour le laisser passer.
– Une seconde, dit le détective, levant sa grosse main. Une seconde, Robin.
– Oh, seigneur ! murmura Robin pour elle-même, les yeux au ciel.
– T’as déjà fait de la boxe ? demanda Strike au barman, qui sembla aussitôt terrifié.
– Cormoran ! Allons-nous en.
– Parce que moi, j’ai été boxeur. Dans l’armée, mec. »
Du bar, un petit malin lança :
«Peut-être pas dans cet état.
– Allons nous en, Cormoran », répéta Robin.
Elle le prit par le bras, et, à sa surprise et à son soulagement, Il la suivit avec une totale docilité. Elle se rappela l’énorme cheval Clydesdale que son oncle fermier conduisait autrefois par la bride.
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La principale leçon que Strike avait retenue de ces deux mois d'enseignement à domicile était que le cannabis, même administré à des fins spirituelles, pouvait rendre le fumeur à la fois somnolent et gravement paranoïaque.
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C'avait été l'heure la plus glorieuse des dix-neuf années de vie du futur détective : il avait enlevé Hélène de Troie au nez et à la barbe de Pâris, avec une telle jubilation stupéfaite (et une telle montée de testostérone) qu'il ne s'était pas interrogé sur ce miracle et s'était borné à l'accepter.
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Peu de gens répondaient vraiment aux questions qu'on leur posait, et moins encore savaient mettre leurs pensées suffisamment en ordre pour qu'il fût inutile de leur demander un supplément d'explications. le détective était accoutumé à jouer les archéologues parmi des ruines de souvenirs traumatiques.
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Comme il était facile de dénigrer quelqu'un en raison de sa tendance à se faire du mal à soi- même, de le pousser vers le néant et de reculer en haussant les épaules,considérant que cette fin était le résultat inévitable d'une vie chaotique courant à la catastrophe. ..
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Non, ce n’est pas une jeune femme en chair et en os que nous pleurons, car, pour la plupart d’entre nous, elle n’était pas plus réelle que le monde des grandes cocottes d’autrefois. Ce que nous pleurons est une image qui brillait en première page des magazines, une image qui faisait vendre des vêtements, des sacs et des parfums, et surtout une idée de la célébrité dont la fin de l’histoire a montré qu’elle était fugitive et creuse comme une bulle de savon.
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Tout compte fait, c'était bien un suicide, et, après un moment de stupeur, l'histoire connut un second souffle. On écrivit que la jeune femme était instable, déséquilibrée, incapable d'assumer le statut de superstar où l'avait enfermée sa sauvage beauté ; qu'elle avait évolué dans un monde trop riche et cynique, et que ces fréquentations avaient fini par la corrompre ; que sa nouvelle vie dépravée avait ébranlé une personnalité déjà fragile et vulnérable. Elle devint l'héroïne d'une sorte de conte moral nourri de jubilation malveillante et tant d'échotiers parlèrent de la chute d'Icare que le Private Eye en fit un article satirique.
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Enfin, Strike referma le classeur gris. Laborieusement, il se déshabilla, déplia son lit de camp et enleva sa prothèse, tellement épuisé qu'il était incapable de réfléchir. Il s'endormit très vite, bercé par le ronronnement de la circulation, le son régulier de la pluie entre les carreaux et la respiration éternelle de la ville.
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Que Charlotte accepte le silence de Strike était un événement sans précédent. Ni coups de fil, ni textos : elle continuait d'entretenir l'illusion que leur dernière, horrible, volcanique altercation l'avait changée à jamais, vidée de tout amour et purgée de sa fureur. Mais Strike connaissait Charlotte aussi intimement qu'un microbe qui lui aurait empoisonné le sang depuis seize ans, et savait que sa réponse à la douleur constituait à blesser celui qui l'avait causée avec autant de force qu'elle en était capable, coûte que coûte. Que se passerait-il s'il refusait tout dialogue ? C'était la seule stratégie qu'il n'eût pas essayée, et la seule qui lui restait.
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Il se força à sourire et à agiter la main [...] songeant que l'idée que se faisait Lucy de la compassion n'était pas sans rapport avec les techniques d'interrogatoire que les militaires pratiquaient à Guantánamo. P. 306
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    Thème : Cormoran Strike, tome 1 : L'appel du coucou de Robert GalbraithCréer un quiz sur ce livre

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