« C’est ce que Nabokov appel le chef d’œuvre d’un maniaque, répond-il en souriant. Il pourrait faire l’objet d’une publication, un jour, qui sait ? «
Je lui demande s’il parle sérieusement.
« Et pourquoi pas ? L’art sert à provoquer : si l’on se fonde sur cet unique critère, Bombyx Mori est une parfaite réussite. Oui, pourquoi ne pas le publier ? »
... le ver à soie était une métaphore de l'écrivain qui doit souffrir le martyre pour obtenir un bel ouvrage...
Un strike, c’est bien le coup gagnant au jeu de quilles ?
The bang woke up Strike up. He had been fast asleep at his desk, his head on his arms. Checking his watch, he saw that it was five and wondered who had just come into the office. Only when he opened the dividing door and saw that Robin's coat and bag were gone and her computor monitor dark did he realise that she had left without saying goodbye.
'Oh, for fuck's sake' he said impatientely.
She wasn't sulky; it was one of the many things he liked about her. What did it matter if he didn't like Matthew? He wasn't the one marrying him.
« (...) C’était une femme limitée, dit Elizabeth avec dédain. Mais l’idée de devenir écrivain l’excitait énormément. Vous n’imaginez pas le nombre de personnes qui se croient capables d’écrire. Vous n’imaginez pas les merdes que je reçois, jour après jour. (...) »
Strike avait parfois travaillé avec des chiens renifleurs. Leur croupe frétillante, leurs queues qui battaient la mesure ajoutaient une note joyeuse et incongrue aux sinistres recherches.
« Les écrivains ne sont pas des gens comme les autres, poursuivit Waldegrave. Croyez-moi. Tous ceux qui ont un tant soit peu de talent ont aussi un grain. (...). »
Seulement voilà, Strike ne connaissait pas d’autre façon de procéder. Il était indécrottablement pointilleux ; cela faisait partie du code de conduite qu’il s’était fixé en parvenant à l’âge adulte : faire son boulot comme il faut et jusqu’au bout.
Tout en riant,Strike se leva et ramassa son manteau.
" je ne m'inquiėterais pas trop ,si j'étais vous.On ne fait jamais deux Strikes de suite.
--Vos amis ont tort de vous donner tous ces surnoms bizarres,alors que "Strike" vous va si bien,marmonna-t-elle en le raccompagnant.
-- Comment dites-vous ?
--Un Strike,c'est bien le coup gagnant au jeu de quilles,non?
--Ça vous amuse de parler de quilles devant moi? demanda -t-il en montrant sa jambe .Eh bien ,joyeux Noël, chère associée. "
Robin sentit qu'il hésitait à lui faire la bise.Alors elle lui tendit la main à la manière d'un vieux camarade de bar.
"Amusez-vous bien dans les Cornouailles.
-- Et vous de même à Masham."
Elle voulut récupérer sa main mais Strike la gardait serrée dans la sienne .Avant qu'elle réalise ce qui lui arrivait il la leva jusqu'à sa bouche et y déposa un baisser. Puis ,avec un sourire et un geste d'adieu ,il s'en alla.
UN ÉCRIVAIN SULFUREUX ÉVISCĖRĖ PENDANT UN JEU SEXUEL ,proclamait le Sunday people.
En rentrant de chez Nina Lascelles, Strike avait acheté tous les journaux,au risque de ne pouvoir les porter ,entre sa canne et les trottoirs glissants .Tandis qu'il regagnait péniblement Denmark Street ,il regretta de s'être encombré ainsi.Comment se defendrait-il si la folle rėapparaissait ?Mais il ne vit personne .