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C'est l'histoire de trois femmes , trois destins , trois souffrances incarcérées dans la même prison: à travers ces portraits l'auteure dépeint l'univers carcéral féminin dont on connaît très peu de choses.

La prison : un monde imbibé d'un chagrin gris, âpre, poisseux ,semblable à un hiver glacé , ni perspective , ni âme , indigent, au néant quotidien absolu!

Trois monstres ou trois femmes déglinguées par leur parcours de vie?

Tout d'abord Pascale: Elle traîne son corps difforme, ce trop plein qui déborde ,tout ce gras accumulé depuis l'enfance cette relation avec son père «  A sa façon, ? , alcoolique et incestueux , engraissée au saindoux dans le biberon , par une mère froide et autoritaire , mère de deux grandes filles , humiliée par une sage femme lors de son premier accouchement , épouse d'un homme silencieux, ces horreurs suffisent - elles à expliquer l'impensable ,un geste répété huit fois, l'infanticide de ses nouveaux- nés ?

Puis Vanessa, incarcérée pour proxénétisme , qui encaisse , des années durant, oublie son enveloppe corporelle, sa vie est une cellule verrouillée à jamais , disloquée , en miettes, éteinte , alors elle dessine , elle lit.

Leila , la femme meurtrie, épouse d'un mari odieux , hargneux, menteur , maltraitant psychologiquement jusqu'à l'absurde , muselée, soumise, sous l'emprise , elle a appris pendant 24 ans à ne plus s'appartenir , il l'a vidée de sa substance ....

Elle est stérile, le ventre vide, son mari , Jean, la manipule, l'isole , l'humilie ,la violente jusqu'au jour où elle commet l'impardonnable .
L'auteure décrit l'indicible , pose un regard , bouleversant d'humanité sur ces trois femmes, à l'aide d'une écriture sans pathos , pleurnicherie , compassion , à travers l'écriture elle fait ressortir leur part d'humanité.
La littérature va leur permettre de se raconter enfin, prendre la parole.
Dire. Oser.Se dépasser. Raconter. Se livrer . Au cours d'ateliers d'écriture ...

Mettre des mots sur leurs vies brisées , rebondir, pour nous émouvoir .
Afin que l'on comprenne !
Des MOTS PRÉCIEUX, qui aident, qui soignent , tout doucement , menant peut - être à la résilience et à la reconstruction !
Un récit magistral tout en sensibilité , dignité , intelligence du coeur, force d'écriture incroyable.
Une émotion forte , très forte, incommunicable , incommensurable, nous étreint , nous lecteurs !
Je ne suis pas prête d'oublier cet ouvrage !
Grand merci à Gildas , qui m'a fait acheter ce livre CHOC !
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La loi du talent

Pascale. Leïla. Vanessa. Trois parcours dramatiques qui se sont achevés en prison. L'une, victime enfant d'inceste, a assassiné ses bébés ; une autre a tué son mari pervers narcissique (accessoirement aussi son patron) ; la dernière, après avoir subi l'atroce violence des tournantes, est devenue mère maquerelle pour s'en sortir.

Elles ont bien entendu chacune leur part de responsabilité dans leur situation, Cathy Galliègue ne revient pas là-dessus. Et ses personnages (inspirés de femmes bien réelles) n'en disconviennent d'ailleurs nullement. L'une d'entre elle dit d'ailleurs très justement qu'elles sont « enfermées dans ce que nous avons fait de mal ». Ainsi, ces trois femmes possèdent une part de monstruosité dans leurs personnalités respectives. Cathy Galliègue les sort de leur rôle de coupable pour montrer la part gigantesque de victime qu'elles ont en elle. Elle donne une âme à des monstres, à ce que la société considère comme des monstres.

Ces trois femmes, par l'entremise de Leïla qui travaille à la bibliothèque de la prison, se retrouvent unies dans une sorte d'aventure littéraire qui n'est pas là pour qu'elles s'expliquent sur leurs actes ou qu'elles tentent de s'en justifier mais plutôt pour exprimer qui elles sont, au-delà de ce que la société veut qu'elles soient. L'enjeu réside dans cette subtile différence entre assimiler quelqu'un à une chose ou à un individu…

A travers la littérature, Cathy Galliègue démontre ce que représente le pouvoir des mots. Ceux-ci possèdent une charge colossale : libérateurs, cathartiques, ils sont le salut de ces femmes incarcérées.

Au-delà de ces considérations purement littéraire, Cathy Galliègue sait indéniablement raconter des histoires, qui plus est des histoires de femmes, qui plus est des histoires de femmes incarcérées, qui plus est des histoires de femmes incarcérées et fissurées… le récit de Cathy Galliègue se veut clairement émouvant dans le sens où il fait appel à nos émotions face aux situations décrites et aux récits de vie livrés par Leïla, Vanessa et Pascale. Pour autant, il ne tombe jamais dans la facilité ou le lénifiant. Il est foncièrement empreint d'humanité, celle-là même dont la société est prompte à faire l'économie pour rester sur les faits sur le jugement, laissant de côté la compréhension, la compassion.

Avec sensibilité mais sans pathos, avec honnêteté (sans laquelle le récit de Cathy Galliègue n'aurait aucune valeur) mais sans surenchère, avec compassion mais sans pitié, le récit offre à ces femmes un éclairage qui n'a rien de simpliste. le lecteur se fera sa propre opinion sur ces personnes, il les aimera, les détestera, les comprendra ou les rejettera. Leurs personnalités poreuses amènent naturellement à cette ambiguïté : elles-mêmes, au moment de leurs rencontres, peuvent se détester entre elles avant de voir l'être humain derrière la femme condamnée.

« Contre nature » fait autant référence à la monstruosité de façade des protagonistes qu'à ce à quoi elles se consacrent au sein de l'institution pénitencière : se livrer en allant contre leur nature intime, contre cette discrétion qu'impose le monde carcéral qui cloisonne les personnes au sens propre comme au sens figuré.

Cathy Galliègue possède la sensibilité nécessaire pour équilibrer son récit entre émotions, faits et confessions. Et elle le fait avec une belle écriture : quand la loi du talent surpasse la loi du talion.

Lien : https://garoupe.wordpress.co..
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Quel livre !

Que de sentiments ambivalents : j'ai autant apprécié cette lecture qu'elle ne m'a dérangée ! Beaucoup d'interrogations, j'ai dû faire des « pauses » pour réfléchir puis j'ai repris ma lecture.

Dans cette histoire, Cathy Galliègue nous dresse le portrait de Leïla, Pascale et Vanessa. Un point en commun : elles sont en prison. Mais, il n'y a pas que celui-ci : elles sont condamnées et j'aurai même tendance à dire condamnées à être des victimes… Toutes m'ont interpellée et bouleversée.

Peut-être que le coeur de maman que je suis devenue depuis peu est touchée ou me fait voir les choses différemment mais après cette lecture, je me sens différente, vraiment !

Je trouve la plume de Cathy très percutante tout en étant douce.

Chapeau Madame ! Quel talent ! Jusqu'à présent, j'ai lu tous vos romans et je suis pressée de lire les suivants. J'ai également le plaisir de vous suivre sur votre compte Facebook, j'apprécie vos prises de position et je retrouve cette détermination dans l'écriture de votre roman.

Surtout, ne doutez pas et continuez pour notre plus grand bonheur ! Impatiente de lire votre prochain roman !

Bravo !

Bonne lecture à tous,

L.
Lien : https://leslecturesdelouisew..
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Quel est le point commun entre Pascale, Vanessa et Leïla ?
La taule.
La zonzon où tout espoir d'ailleurs est désormais réduit à une portion congrue emmurée de quelques mètres carrés bitumés pudiquement désignée promenade.
Coupables, elles le sont, aux yeux de la loi.
Dura lex, sed lex, qu'y disaient.
Ces trois naufragées involontaires en sont la triste illustration.
Aussi différentes de caractères que le sont leurs crimes, rien ne prédisposait à un rapprochement commun.
Puis survint l'élément déclencheur, Leïla, et son appétence livresque et scripturale qu'elle sut transmettre pour finalement faire éclore ces Phénix magnifiques avides de pureté et d'innocence retrouvée.

J'ai adoré découvrir le parcours chaotique de ces trois femmes aux destinées finales tristement prévisibles.
D'une pudeur et d'une justesse folle, Cathy Galliègue décortique admirablement le processus ayant accouché de ces vies sans joie pour en faire des femmes broyées par leur éducation, conjoint et autre environnement castrateur de bonheur.

Bouleversant d'humanité.
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J'ai beaucoup aimé ce roman, son rythme m'a emporté jusqu'à la dernière page.
L'univers du roman : une prison pour femmes mais aussi l'enfermement sous toutes ses formes
Les personnages : des "monstres"
Un fil rouge : les livres et l'écriture
Les émotions : de l'empathie et de l'humanité derrière ses femmes brisées
De la compréhension sans pour autant excuser
C'est un roman qui présente des femmes complexes sans fioriture. Une lecture qui ne m'a pas laissé indifférente au contraire
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« Ventre inutile ! Ventre saccagé ! Ventre surpeuplé ! »
Écrit page 243 et qui pourrait résumer en un minimum de mots pourquoi ces trois femmes sont en prison.
Je me suis tournée vers ce livre avec l'idée de rencontres de trois personnes opposées que la lecture et l'écriture rapprochent. Une première partie sur l'infanticide m'a fait hésiter à poursuivre. Au final, une histoire forte, bien écrite et bien construite, mais aussi dérangeante. Chaque fois qu'une femme dit stop, ça se retourne contre elle. Bon d'accord, ici nous sommes dans les extrêmes.
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C'est un roman polyphonique qui confronte le lecteur à trois « monstres » fabriqués par une société qui n'a pas mis l'humain au premier plan de ses préoccupations surtout lorsqu'il s'agit des femmes.
Car Pascale dite Culbuto, Vanessa surnommé Paradis et Leïla le Rat, sont avant tout des corps bafoués, abusés qui existent essentiellement comme objet et non comme sujet.
Dire que ces trois femmes étaient déjà en prison bien avant d'être derrière les barreaux est la triste réalité.
Culbuto c'est la mère infanticide, donc un monstre aux yeux de tous car cette femme énorme ne trouve grâce aux yeux de personne. Elle a fait de sa graisse un rempart contre les autres.
Paradis, Vanessa c'est le contraire sa beauté en a fait un objet pour les minus de sa cité jusqu'à ce qu'elle inverse les rôles, se protéger en livrant elle-même de la chair fraîche.
Leïla, le Rat de bibliothèque croit en la rédemption par les mots, ceux des livres qu'il faut apprendre à apprivoiser, à s'approprier pour pouvoir mettre des mots sur les maux.
Ne pas se laisser abuser c'est l'enjeu pour cela il faut se respecter soi-même, être consciente de sa propre valeur pour ne pas être une proie. Cela n'est pas inné mais cela s'apprend chaque jour.
« Comment avaient-ils pu ne rien voir ? Fallait-il qu'ils soient largués, tous les deux, pour avoir côtoyé un an son enfer et n'y avoir vu qu'une rébellion adolescente. »
J'ai écrit ce qui est le terreau sur lequel le lecteur va voir éclore des femmes, celles qu'elles sont car si les barreaux qui les enferment sont réels ils sont moins enfermant que les armures qu'elles s'étaient forgées dans leur vie libre.
C'est un livre bouleversant.
La construction du livre est à l'image du propos factuelle sans mièvrerie, sans misérabilisme, juste un regard humain.
Ce sont trois destins à contre-carrer pour devenir ce qu'elles auraient toujours dû être, des femmes uniques avec des qualités, des défauts, avec un avenir bien à elle.
Des femmes respectées car respectables. Personne ne doit s'approprier le corps de l'autre.
Je n'utiliserai pas le mot rédemption car il a une connotation religieuse, mais je dirai que leur délivrance passe par les mots et leur signification, par l'éducation qui est l'affaire de tous.
L'estime de soi se construit et dire non s'apprend. C'est ce chemin qu'emprunte ensemble ces trois femmes.
« J'ai donc eu ce soir-là, en rentrant chez moi, c'est-à-dire chez mes parents, une grosse boule de mépris calée au creux du ventre. du mépris à mon encontre. Il ne m'a plus quitté jusqu'au jour où, bien longtemps après et d'une manière radicale, j'ai largué les amarres ! »
Ces figures emblématiques vous ne les oublierez pas, j'en suis certaine.
C'est le premier livre que je lis de Cathy Galliègue mais pas le dernier. J'ai beaucoup aimé cette plume qui dit avec délicatesse et force l'INDICIBLE.
Je remercie Masse Critique Babelio et les éditions du Seuil pour cette lecture.
©Chantal Lafon
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Pascale, Leïla et Vanessa vivent dans le même centre de détention.

Pascale est tueuse d'enfants - en série et souvent avec préméditation. Les autres détenues lui mènent la vie dure et l'appellent Culbuto, en raison de son obésité. Malgré ses actes passés, c'est un être sensible que Cathy Galliègue dévoile avec beaucoup de finesse.
Leïla est prévenante et gentille, ce qui est un exploit dans ce monde de brutes. Mais comment est-elle arrivée là ?
La jeune Vanessa, elle, s'est forgée une carapace face à l'adversité.

Ces trois femmes ne partagent pas uniquement un lieu de (sur)vie. Leur véritable prison est dans leur tête. Elles ne sont pas seulement des coupables mais avant tout des victimes : victimes de leur féminité et de leur ventre. Et, comme le dit l'auteure « Juste au-dessus du ventre, il y a le coeur », en se réappropriant leur ventre, peut-être pourront-elles se réconcilier avec elles-mêmes, notamment grâce à l'écriture (celle des autres et la leur)...

Avec ce roman, l'auteure bouscule le lecteur, l'invitant habilement à réfléchir sur le sens des jugements sur autrui et sur celui de la Justice 'punitive'.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour cet excellent ouvrage (et Ziliz, pour l'idée).
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L'histoire commune de trois co-détenues : Pascale, Leïla, Vanessa.
Et les histoires distinctes, mais pas si différentes, du ventre de chacune :
« Ventre inutile. Ventre saccagé. Ventre surpeuplé. »

C'est par eux qu'elles sont arrivées entre ces murs, indirectement.
Des hommes, victimes eux aussi d'une sorte de fatalité, mal élevés, poussés de travers, ont été les déclencheurs de leurs actes violents ou irresponsables.
La justice a condamné ces femmes, elles purgent une peine, alors qu'on leur accorderait volontiers l'impunité.

De sa plume à la fois percutante et sensible, Cathy Galliègue dévoile doucement leurs vies, le milieu social de chacune, les familles (aimantes, mais...), les coups du sort, l'emprise subie par un prédateur plus ou moins innocent, la soumission, l'auto-punition, la révolte, les sentiments ambivalents...
Et la résilience possible via les livres, la lecture, l'écriture.
Car ce roman a un 'ventre' vivant, aussi, un ventre accueillant, cette fois, une matrice qui donne la possibilité de renaître - des 'tiroirs' plein de livres, dont un qui sert de révélateur à plus d'une détenue (mais chut, surprise, je vous laisse découvrir le titre)...

♥ Intense. A lire ! ♥

Quatre autres ouvrages de cette auteur sont parus. Je suis impatiente de les découvrir, notamment 'La nuit je mens'.
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Trois femmes en prison… Trois destins qui les ont conduit là… Une rencontre autour de l’écriture qui va les rapprocher, un peu… L’écriture comme carthasis, qui va nous permettre de connaître leurs histoires.

Dans ce roman très sombre, l𠆚uteure nous propose les destins de 3 femmes aux profils différents. de ces 3 femmes, j𠆚i été bouleversée par l’histoire de Vanessa, j𠆚i eu la gorge nouée et le cœur serrée à la lecture de celle de Leïla. J𠆚i été moins sensible à celle de Pascale, non pas à son histoire en tant que telle mais en tant que personne. J𠆚i eu du mal à m𠆚ttacher à ce personnage.

Vanessa est une jeune et belle ado vivant en banlieue. Elle va être confrontée aux tournantes et pour s𠆞n sortir, elle va livrer d𠆚utres jeunes filles à ses prédateurs…

Leïla est une jeune femme assez discrète, ayant eu une éducation assez stricte. Elle va pourtant faire une rencontre qui va bouleverser sa vie pour le meilleur, et surtout pour le pire…

Pascale a quant à elle produit l’innommable pour une mère…

Et puis il y a la prison avec ses codes, ses lois. Et si elle était pour Pascale, Vanessa et Leïla, leur seule moyen de se sentir libres ?

Après « Et boire ma vie jusqu’à l’oubli », le dernier roman de Cathy Galliègue qui traite de l𠆚lcoolisme au féminin et du deuil, l𠆚uteure nous montre ici le destin de 3 femmes qui semblent tellement proches de nous, que ce pourrait être l’une d𠆞ntre nous à un moment ou à un autre de notre vie. En effet, comment considérer ces 3 femmes emprisonnées ? Sont-elles seulement des femmes qui ont produit des actes contre nature ou ne serait-ce pas plutôt ici l’histoire de 3 femmes qui n’ont pas été épargnées par la vie ?

L’écriture comme carthasis, comme salvateur, pour poser les mots sur leurs maux. La lecture qui nous permet non seulement de s’évader mais aussi de s’interroger, de comprendre. Cathy Galliègue connaît le sujet car elle a elle-même animé un atelier d’écriture auprès de femmes emprisonnées en Guyane.

Dans ce roman choral, l𠆚uteure réussit à alterner les styles d’écriture dans ces 3 personnages. Elle signe ici un roman bouleversant, émouvant et très sombre avec des personnages à la fois complexes et à la fois touchants, sans jugement.

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