A Chartres, le préfet Jean Moulin refuse de céder aux Allemands qui veulent lui faire signer un rapport accusant des soldats sénégalais d'avoir violé, torturé et assassiné, des femmes et des enfants.
(...)
Moulin refuse. On le torture. On s'obstine. On le jette dans une cave avec un soldat noir puisque, disent les Allemands, Moulin aime les Noirs. On cire " Demain, nous vous ferons signer. " Jean Moulin ramasse un morceau de verre sur le sol de la cave et se tranche la gorge.
Les Allemands le trouveront baignant dans son sang. Ils le conduiront à l'hôpital.
Aucune tempête ne dure indéfiniment.
De Gaulle
Le 6 juin 1940... alors que le sort de la nation est en jeu, les rivalités divisent les hommes sensés "être animés d'une volonté commune de vaincre."
Ce vendredi 5 juillet 1940... des millions d'Allemands se sont pressés depuis l'aube, pour offrir au Führer un triomphe impérial.
...dans tous les partis, dans la presse, dans l'administration, dans les affaires, dans les syndicats, des noyaux très influents sont ouvertement acquis à l'idée de faire cesser la guerre...
Charles De Gaulle (janvier 1940)
Cité par Max Gallo
"Jamais dans le domaine de la guerre tant d'hommes n'avaient eu une telle dette à l'égard d'un si petit nombre d'individus " W. Churchill
Le fascisme et le nazisme sont sortis de ce chaudron de sorcière qu'est la guerre.
Dés le 21 juin 1940, l'Oberfürher SS Richard Glück, chef de la surveillance des camps de concentration, informe Himmler qu'il a trouvé un " coin convenable " pour un nouveau " camps de quarantaine ". Il est situé à Auschwitz, une ville de 12 000 habitants perdue dans les marais et où se dressent, en plus de quelques usines, d'anciens baraquements d'une unité de cavalerie autrichienne.
Les travaux commencent aussitôt.
En cette matinée du mardi 11 juin 1940, les Français sont-ils devenus ce peuple de « miséreux » que de Gaulle voit cheminer, défait, sur les routes de l’exode ?
C’est le désarroi qui creuse leurs visages, le désespoir, la grande peur, la panique qui les rend hagards. La fatigue et la faim, la soif qui les transforment en loques, tombant d’épuisement.
Paris en trois jours, s’est vidé : au soir du jeudi 13 juin, il ne reste plus que 700 000 habitants sur les 3 millions que compte habituellement la capitale.
"C'est cette sainte fureur française, celle de Jeanne d'Arc, celle de Danton, celle de Clémenceau qui nous rend l'espérance, qui nous fait retrouver des armes"
Charles de Gaulle - 25 novembre 1940