La brochure d'extrême-droite C'est Pétain qu'il nous faut a été répandue, en 1936, à des dizaines de milliers d'exemplaires.
On peut y lire : " Attention, il s'agit d'une dictature de salut public, confiée à Pétain, à Pétain seul, à charge pour lui de choisir son équipe et de proposer une nouvelle Constitution, à base corporative où l'autorité du chef de l'Etat soit de telle sorte qu'on la sente passer. "
Patriote dévoyé, aveuglé par son ambition, Déat écrit :
« La France se couvrira s’il le faut de camps de concentration, et des pelotons d’exécution fonctionneront en permanence.
« L’enfantement d’un nouveau régime se fait aux forceps et dans la douleur. »
C’est ce prix que les idéologues sont prêts à faire payer aux Français pour faire entrer la France dans l’Europe nouvelle de Hitler.
Et avec quelle perspective ?
Déat le dit avec cynisme :
« La France doit devenir le verger et le Luna Park de l’hitlérisme. »
L’essentiel, expose de Gaulle, ce lundi 1er juillet, c’est que Hitler ne réussisse pas à vaincre l’Angleterre et donc qu’il ne parvienne pas à débarquer.
« S’il avait dû venir, il y serait déjà ! Vous avez lu Mein Kampf ? Hitler sera donc conduit à attaquer l’Union soviétique et il se perdra dans une nouvelle campagne de Russie, et la guerre germano-soviétique donnera à cette guerre sa dimension planétaire, comme ce fut le cas pour la précédente.
De Gaulle dispose de 140 chars en état de marche, de six bataillons d'infanterie, appuyés par six groupes d'artillerie. En ce crépuscule du dimanche 26 mai, il sait qu'il ne possède pas les moyens nécessaires pour changer à lui seul la débâcle en victoire. Mais il faut attaquer malgré les Stuka et le déséquilibre des forces.
Ma chère petite femme chérie, écrit-il.
Toujours la bagarre. Je suis général depuis hier. Rien de bien neuf, mais cela barde.