Ce nom avait à lui seul son poids de légende, la force et la puissance d'un chœur.
Et Victor Hugo, pour qui Garibaldi est "l'homme de la liberté et l'homme de l'égalité", s'engage, promet : " Je saisirai la première occasion d'élever la voix. Il vous faut le million de bras le million de cœurs, le million d'âmes. Il vous faut la grande levée des peuples. Elle viendra."
Garibaldi, qu'est-ce que c'est que Garibaldi? c'est un homme rien de plus. Mais un homme dans toute l'acceptation sublime du mot. Un homme de la liberté; un homme de l'humanité.
Faites attention, s'écrie Victor Hugo, ceci est de l'histoire vivante, on pourrait dire saignante.
Mais quand on se nomme Garibaldi, que le nom qu'on porte est un drapeau, on ne peut ainsi échapper à l'Histoire.
Viens, assieds-toi chez ceux qui n'ont plus de foyer.
Viens, toi qu'on n'a pu vaincre et qu'on n'a pu ployer!
Nous chercherons quel est le nom de l'espérance;
Nous dirons : "Italie! et tu répondras : France!
Et nous regarderons, car le soir fais rêver,
En attendant les droits, les astres, se lever..." V.Hugo
Là où ne brûle pas le soleil de la liberté, là où le prêtre maintient les ténèbres par l'ignorance et la superstition, où l'arrogance de l'étranger veut donner de la vie à l'idole en lui prêtant l'épée déjà teinte du sang d'un peuple pour en frapper à mort un autre, là il est nécessaire de réunir les forces au profit de la liberté, de l'indépendance, de la civilisation et du progrès.
A-t-il une armée? Non. Une poignée de volontaires. Des munitions de guerre? Point. De la poudre? Quelques barils à peine. Des canons? Ceux de l'ennemi. Quel est sa force? Qu'est-ce qui le fait vaincre? Qu'a-t-il avec lui? L'âme des peuples. [...]