Ces jugements, Philippe les prononçait sans colère, comme s'il eût égréné de hautes vertus. J'ai mieux compris, alors, ce qui faisait la force du roi de France.
Il avait le regard perçant d'un faucon. Il jugeait sans se laisser leurrer par les apparences ni attendrir par la compassion.
Il était faucon, mais était aussi renard et serpent. Et il avait la résistance et l'obstination des taupes qui s'enfouissent dans la terre et reparaissent tout à coup, pleines de vigueur. L'hiver ne les détruit pas.
Qui sont-ils Philippe Auguste le Conquérant, Saint Louis le Croisé, Philippe le Bel l’Énigmatique ? Fondateurs du royaume de France, ces Grands Capétiens ont composé les premières pages illustres de notre Histoire en peuplant notre mémoire de légendes, de gloire et de crimes. Les croisades contre les Infidèles, mais aussi contre les Albigeois et les Cathares ? L’Inquisition, les persécutions, les gibets et les bûchers ? La lutte contre le pape ? Les batailles où se forge le sentiment national ? Ce sont eux !
À leur côté, Max Gallo fait revivre la lignée des Villeneuve de Thorenc qui les suivent pas à pas : ils sont sur le champ de la bataille de Bouvines aux côtés de Philippe Auguste, avec Saint Louis agonisant à Tunis, et proches de Philippe le Bel quand commence le procès des Templiers. Ils nous ont légué, parmi les monuments innombrables qui constituent notre patrimoine,l’abbaye du Mont-Saint-Michel, la cathédrale de Chartres, la Sainte-Chapelle, le Louvre… Et Paris, la plus grande ville de ce XIIIe siècle, le grand siècle du Moyen Age.
Mais les hommes ont beau être rois, comtes ou barons, ils demeurent des hommes.