Citations sur Une histoire de la Première Guerre mondiale, Tome 1 : 1.. (20)
On a vu des patrouilles de uhlans et de "hussards de la mort" ces cavaliers prussiens vêtus de noir, portant une tête de mort et des tibias croisés sur leur bonnet de fourrure, au lieu-dit Gonesse, à 17 kilomètres de Paris.
Tant qu'il y aura sur la surface du globe des peuples capables d'obéir inopinément à un idéal belliqueux, les peuples les plus sincèrement fidèles à un idéal de paix sont dans l'obligation de rester prêts à toute éventualité.
Cette jeunesse n'avait jamais connu, vu, imaginé ce qu'était la guerre à l'heure des mitrailleuses, des obus d'une tonne tirés par milliers, des gaz asphyxiants. Non pas un sport, mais un abattoir, des hommes massacrés, asphyxiés, mutilés, aveugles, leurs gueules cassées.
Personne, ni même les chefs d'Etat et les généraux, n'imagine le grand massacre qui se prépare.
Cependant - déjà - ce vendredi 31 juillet 1914, dans toute l'Europe, les trains chargés de troupes roulent. Sur les pavés des cours de caserne, c'est le martèlement des sabots des milliers de chevaux rassemblés qu'on va atteler aux prolonges d'artillerie. On se prépare pour la tuerie.
Tant qu'il y aura sur la surface du globe des peuples capables d'obéir inopinément à un idéal belliqueux, les peuples les plus sincèrement fidèles à un idéal de paix sont dans l'obligation de rester prêts à toute éventualité.
Le soir du 27 juillet, de 9h à minuit, des dizaines de milliers de manifestants, peut être 100 000 à 200 000 personnes, manifestent à Paris sur les Boulevards, de l'Opéra à la place de la République, aux cris de «À bas la guerre!»