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Citations sur L'Automne du patriarche (45)

Il prit désormais ses repas seul à sa table seule le dos tourné vers le monde, comme les rois du Maroc, lui avait expliqué Maryland l'ambassadeur érudit.
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Elle lui apprit à lire après le déjeuner le journal officiel où on le désignait comme patron et directeur honoraire, elle le lui mettait dans les mains quand elle le voyait allongé dans son hamac à l'ombre du fromager géant de la cour familiale car lui disait-elle il n'est pas concevable qu'un chef d’État ne soit pas au courant de ce qui se passe dans le monde
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Pour mettre un terme à tout désaccord il apportait l'arrangement final peu importe qu'une chose ne soit pas vraie à une époque, avec le temps elle le sera.
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... article trois, il ordonnait l'expulsion immédiate, publique et solennelle de monsieur l'archevêque primat et naturellement celle des évêques, préfets apostoliques, curés et religieuses, ainsi que toutes les personnes originaires ou étrangères liées de près ou de loin aux affaires de Dieu sans distinction de titre ni de condition, sur toute l'étendue du pays et jsuqu'à cinquante lieues à l'intérieur des eaux territoriales.
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Et pourtant quand le général Rodrigo Aguilar s'offrit comme médiateur avec la subversion ce ne fut pas le vieillard gaga qui pionçait durant les audiences qui le reçut mais l'ancien bison irascible lequel sans réfléchir un seul instant répondit pas de conneries, je ne pars pas, bien que la question ne fût pas de partir ou de rester, simplement tout est contre nous mon général, même l’Église, non dit-il, l’Église est avec celui qui commande.
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Les trois officiers se plantèrent devant lui au garde-à-vous mon général votre ordre a été exécuté il les récompensa de deux nouveaux galons et leur remit la croix des loyaux et fidèles services, puis les fit fusiller sans tambour ni trompette comme de vulgaires crapules car il y a des ordres qu'on peut donner mais qu'on ne doit pas exécuter, merde alors, les pauvres gosses.
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Merde alors, pourquoi veux-tu mourir, et l'étranger lui avait répondu sans un vestige de pudeur il n'y a pas de plus grande gloire que de mourir pour la patrie, excellence, alors il lui avait répondu en souriant de compassion pas de connerie, jeune homme, la patrie ça consiste à rester vivant, lui avait-il dit, c'est ça, lui avait-il dit en ouvrant son poing appuyé sur la table et il lui avait montré dans le creux de sa main cette bille en verre, une chose qu'on a ou qu'on n'a pas, mais celui qu'il l'a il l'a bien, jeune homme, la patrie c'est ça.
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J’(Manuela Sanchez)’ai scruté sans pitié ses lèvres de chauve-souris, ses yeux muets qui semblaient me lorgner du fond d’un étang, sa peau sans poils, une peau de motte de terre battue avec de l’huile de fiel qui devenait plus tendue et plus épaisse à la main droite celle qui épuisée sur son genou portait la bague avec le sceau présidentiel, son costume de lin étriqué comme s’il était vide, ses énormes souliers de cadavre, sa pensée invisible, son pouvoir secret, le vieillard le plus vieux du monde, le plus redoutable, le plus détesté et le moins plaint de la patrie qui s’éventait avec son chapeau de contremaître en me contemplant en silence de son autre rive, mon dieu quel homme lugubre, ai-je pensé effrayée.
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Il s’esquivait parmi les premières ombres en essayant de cacher une honte que tout le monde commentait dans la rue et qu’une chanson anonyme connue du pays entier mais non de son protagoniste divulgait, même les perroquets la chantaient dans les cours écartez-vous bonnes femmes voici le général qui pleure comme une madeleine la main sur le cœur, regardez-le il n’en peut mais de son pouvoir, il gouverne endormi, et avec ça sa blessure qui ne se referme pas, cette rengaine les perroquets sauvages l’avaient apprise des perroquets captifs, les perruches et les geais l’apprirent, il l’emportent en bande au-delà des frontières de son immense royaume d’ennui, et sous tous les cieux de la patrie on entendit au soir tombant cette voix unanime des foules fugitives qui chantaient voilà le général de mes amours qui par la bouche fait caca et par la poupe fait des lois.
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C'est bien que tu en profites, disait-elle (la mère), mais pense à l'avenir, je ne veux pas te voir mendigoter avec un chapeau à l'église si demain ou plus tard Dieu nous en garde on te chasse de ce fauteuil où tu es assis, si au moins tu savais chanter, ou si tu étais archevêque ou navigateur, mais tu n'es que général, donc tu n'es bon qu'à commander, enterre en lieu sûr l'argent qu'il te reste du gouvernement, lui conseillait-elle, là où personne ne pourra mettre la main dessus, pour si un jour tu dois te débiner comme ces pauvres présidents sans patries qui ruminent l'oubli en mendiant des adieux de bateau dans la maison des falaises.
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