Cette liste qui s'ouvre par trois Nobel (et les seuls que j'ai lus) est d'abord un hommage à Philippe Lançon et son article en 2002 dans Libération à l'occasion de la sortie de "La fête au bouc" de Mario Vargas Llosa. Auquel je dois ma plongée dans la littérature sud-américaine, à travers certains des livres évoqués dans cet article et puis d'autres ensuite.
Il raconte qu'en 1967, dans un bar anglais, Vargas Llosa et Carlos Fuentes essaient de monter un projet sur le sujet. "Les deux auteurs demandent à une douzaine d'écrivains latino-américains d'écrire chacun un récit bref sur «son tyran préféré». Gallimard en ferait un livre. Mais le projet échoue."
Certaines des descriptions de cette liste sont des extraits de cet article "Trente ans de servitude", retrouvé sur internet.
Liste complétée par d'autres livres, piochés notamment dans un article "Tyrans et despotes dans la littérature latino-américaine" de Ramón Chao publié à la même occasion et par l'article Wikipedia "roman du dictateur" (la version anglaise est bien plus complète).
Allez, pour le plaisir, trois autres anecdotes tirées de l'article de Philippe Lançon en guise de conclusion :
"Le choix est alors vaste, dans le passé comme au présent. Pourquoi pas Juan Vicente Gomez, président du Venezuela durant trente ans, qui «fit annoncer sa propre mort afin de pouvoir châtier ceux qui osèrent la célébrer» ? Ou le tyran Maximiliano Hernandez Martinez, qui «protégea San Salvador de la scarlatine en faisant envelopper dans du papier rouge tout l'éclairage public» ? Ou encore le Bolivien Enrique Penaranda, dont la mère déclara : «Si j'avais su que mon fils allait devenir Président, je lui aurais appris à lire et à écrire.» ? "