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Citations sur Pour Jean Prévost (13)

Faut-il citer davantage Prévost pour saisir l'encyclopédiste qu'il fut, non seulement dans ses écrits , mais aussi sur le terrain ? (...)
On pense à Stendhal, alors consul de France à Civitavecchia, écrivant à M. di Fiore, le 1er novembre 1834: " Que de caractères froids, que de géomètres seraient heureux, ou du moins tranquilles et satisfaits à ma place ! Mais mon âme à moi, est un feu qui souffre s'il ne flambe pas. Il me faut trois ou quatre pieds cubes d'idées nouvelles par jour, comme il faut du charbon à un bateau à vapeur" (p. 111)
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Douze ans plus tard, dans son premier roman, -Les coups-, l'ouvrier Jean Meckert posera à son tour les questions lancées par Prévost: comment aimer quand on n'a pas appris les mots pour dire l'amour ? Comment exister sans singer le bourgeois ni tricher avec ses origines ? Les poings remplacent-ils la syntaxe, l'émotion, le verbe (....) ? (p. 87-88)
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L'encyclopédisme de Prévost n'est pas une façon de paraître, mais une manière d'être. Il veut savoir, pour se connaître. Il lui importe moins d'améliorer sa phrase que lui-même. C'est ce qu'il aime tant chez Stendhal, son modèle: "Le prosateur ne doit se donner qu'un outil, qui est lui-même; il puise dans son cœur sans cesse fouillé, pétri par lui et repétri. Art d'écrire, art de vivre, art de penser, se fondent en une seule création." Prévost ne conçoit pas qu'on puisse réussir son œuvre sans réussir sa vie. Ce serait pis qu'un vice de forme: une défectuosité de fond. (p. 102)
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Il rêve d'harmonie, de simplicité, de symétrie, d'équilibre, de lignes pures et verticales à la façon, aujourd'hui, d'un Wilmotte; où il rappelle que, loin de toute hiérarchie arbitraire, chaque matière a sa beauté; où, enfin et surtout, il supplie les constructeurs de ne point oublier, contrairement à leurs prédécesseurs du XIXe siècle, que leurs œuvres sont destinés à accueillir des êtres vivants, qu'elles seront habitées (...)(p. 106)
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Somme toute, les Français boudent l’œuvre passionnante d'un auteur qui a eu le mauvais goût de mourir pour eux.
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Quand, en mars 1935, il célèbre Hugo, pour le cinquantenaire de sa mort, Prévost dessine en vérité son propre portrait: " Le devoir de l'homme de Lettres est de présenter des utopies, de faire désirer aux hommes un état meilleur (...) (p. 52)
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L'oubli est en effet la forme la plus raffinée, la plus hypocrite, des trahisons.
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Et dans -La Terre est aux hommes-, essai précédemment cité, Prévost signe une provocante défense et illustration de "l'émigrant de vingt ans: le jour où il met le pied dans un nouveau pays, il apporte avec lui, même s'il n'a pas un sou, une valeur très réelle: il est, dès le premier jour, un homme fait et un travailleur (...) l'homme qui débarque est un capital vivant, dont sa patrie adoptive, même temporaire, pourra profiter. (...) Ainsi le capital humain que constituait ce jeune homme pauvre, sans un sou, sans relations, obligé de travailler dès le premier jour dans les conditions les plus dures, est entièrement acquis à sa nouvelle patrie. (p. 54-55)
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C'est un personnage de Stendhal né dans un paysage flaubertien et développé dans un conte de Maupassant dont Malraux eût écrit la fin.
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Le journalisme est, décidément , sa seconde nature. Il aime la rapidité, les défis quotidiens du métier. Cet intellectuel raffiné n'en finit pas de craindre l'autisme de ses pairs. La guerre ajoute à son devoir d'humanisme. (p. 119)
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