"Elle n'est pas coupable."
DD leva un sourcil.
"Quand est-ce que vous avez pris la pilule qui rend bête et combien de temps il faut pour que les effets s'estompent ?"
Il m’a regardée et j’ai lu dans ses yeux qu’il avait compris comment tout cela allait se terminer. Peut-être que, comme moi, il avait passé les derniers jours à comprendre que l’enfer a plusieurs étages et qu’aussi bas qu’on pense être tombé, on peut toujours s’enfoncer davantage dans les ténèbres.
Les mères étreignent, les pères laissent s'envoler. C'est sans doute ainsi que va le monde.
"Vous avez déjà entendu parler de l'analyse des odeurs de décomposition ? a-t-elle continué, d'une voix plus forte. Arpad Vass, un chercheur en chimie et en anthropologie médico-légale, il a mis au point une technique pour identifier plus de quatre cents molécules dégagées par les chairs en décomposition. Il se trouve que ces molécules restent parfois piégées dans le sol, les tissus ou même, disons, le tapis de coffre d'une voiture. En se servant d'un nez électronique, le docteur Vass peut détecter la signature moléculaire qu'un corps en décomposition aura laissée derrière lui. Par exemple, il peut passer son appareil sur le tapis d'une voiture et littéralement voir les molécules dessiner la silhouette d'un cadavre (...)"
(p. 139)
Elle était surprise que les agents [de police] soient encore autorisés à emporter leur [téléphone] mobile. Beaucoup de forces de l'ordre commençaient à les interdire parce que les agents en tenue, souvent premiers arrivés sur les lieux d'un crime, avaient une fâcheuse tendance à s'en servir pour prendre des photos. Ils trouvaient une tête rigolote au type qui s'était fait sauter la cervelle ou alors ils voulaient montrer cette éclaboussure de sang particulière à un pote d'un autre commissariat.
(p. 231)
Après la mort de mon frère, mes parents étaient devenus des coquilles vides et le simple fait de se traîner jusqu'au bout de la journée leur prenait toute leur énergie.
(p. 80)
p.519.
Et elle a pleuré, vraiment pleuré, parce que c'était la seule chose qu'on n'avait jamais le droit de faire chez elle. "
D.D. regardait Juliana. " Vous savez quoi, vous auriez pu m'en parler avant.
- Et vous, vous auriez pu comprendre avant. Les flics. Il faut que ce soit les victimes qui fassent tout le boulot à votre place ? "
Sophie aime poser sa tête sur mon épaule , ses doigts écartés sur la paume de ma main . < Je t'aime maman > , me dit-elle tout les soirs que Dieu fait .
- Si nous sommes génétiquement programmés pour avoir envie de rendre nos enfants heureux, comment se fait-il que tant de parents fassent du mal à leurs enfants ?
Souvent, les femmes battues expliqueront [aux policiers] que ça va. Pas besoin d’une ambulance. Fichez le camp et foutez-leur la paix. Ca ira très bien demain matin.
L’agent bien formé ne tient pas compte de ce genre de déclarations. Il y a lieu de penser qu’il y a eu délit, ce qui met en branle les rouages de la justice pénale. Peut-être que la femme battue est la victime, comme elle le prétend, et qu’elle refusera en fin de compte de porter plainte. Mais peut-être qu’elle est l’auteur du délit.. peut-être qu’elle a reçu ces blessures alors qu’elle rouait de coups un individu X. Dans ce cas, elle serait coupable et il faudrait garder la trace de ses blessures et de ses déclarations en prévision des poursuites que pourrait engager ledit individu X.
(p.42)