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4,27

sur 12577 notes
Un coup dans la figure.
Il faut avoir vécu la vie de Romain Gary/Émile Ajar pour chercher au fond de toutes les humanités bancales ce qui les pousse à vivre, puis à lâcher prise harassés par une lutte trop vaine.
Des petits enfants et des adultes trop seuls.
C'est leur histoire
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Si le fait que Mohamed nous raconte lui-même son histoire permet de mieux s'immerger, les nombreuses répétitions, fautes de grammaire, de conjugaison et de syntaxe finissent par être un peu fatigantes. En revanche la relation entre Mohamed et Madame Rosa est très belle. La galerie de personnages secondaires est très attachante.
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Plusieurs thèmes s'entremêlent dans ce roman atypique de Emile Ajar alias Romain Gary : l'enfance, la vieillesse, la solitude, la mort, l'exil, le passé et l'avenir. Comme c'est Momo âgé de 10 ans (ou peut-être 14) qui s'exprime, les trouvailles langagières pigmentent ainsi cette oeuvre atypique. La phrase ultime de ce roman « Il faut aimer » est un message d'espoir pour ceux qui sont vivants. L'amour et l'humour de cette oeuvre me semblent intemporels mais je me demande si un tel roman pourrait sortir aujourd'hui : Romain Gary, un mâle blanc qui écrit en mettant un scène un jeune magrébin qui vit avec une vieille juive qui a connu Auschwitz, elle-même amourachée d'un sénégalais trans… l'autofiction étant devenue majoritaire dans la création contemporaine, les gens étant tellement crispés dès qu'on touche au sujet d'identité.
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Superbe ! Comment ne pas s attacher à Momo et Madame de Rosa. Ils se portent successivement l'un l'autre. Et meme s ils sont fauchés tous les 2 l'amour est débordant. La plume est juste, efficace, si belle. C est un véritable chef d'oeuvre, du grand Romain Gary.
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Lu, il y a peu de temps. J'ai pris un énorme plaisir à suivre ce petit momo "fils de pute". L'écriture est fluide et drôle. Les expressions de momo m'ont plusieurs fois fait sourire. Une belle leçon de vie sur l'accompagnement en fin de vie. Je l'ai dévoré
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Au début totalement séduite par la narration enfantine, on se sent vite lassée de ce style qui se veut « authentique » et sincère mais qui révèle en réalité une histoire un peu décousue pleine de bons sentiments à laquelle je n'ai pas réussi à adhérer…j'ai finalement laissé tomber le livre à la moitié

Retrouvez mes critiques littéraires sur mon compte Instagram @la_librayrie
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Quartier Bellevile à Paris, un immeuble à bas loyer, sixième étage nous y sommes. Derrière la porte les voix de quelques enfants... des enfants de putes. C'est ainsi que nous est décrit cette "pension" tenue par madame Rosa, elle même ancienne prostituée, et juive. Madame Rosa vieillit, vieillit vite ces derniers temps...

Au beau milieu de ces quelques enfants restants, Momo. Il a dix ans, du moins c'est ce qu'on lui dit. C'est Momo qui nous raconte à la hauteur de ses dix ans présumés, l'histoire de madame Rosa et de sa lente décrépitude. Il y a d'autres intervenants comme le médecin de famille presque aussi âgé que la vieille juive, puis un transexuel sénégalais, qui a gardé sa force d'autrefois et sa gentillesse aussi.

Les six étages sont devenus insurmontable pour madame Rosa, avec son obésité morbide, ses jambes qui l'abandonnent, elle n'y parvient plus.

Un beau jour pourtant, au milieu de la nuit, Momo va retrouver cette mère adoptive de piètre vertu, au sous sol assise dans un fauteuil, comme pour se ressourcer, reprendre des forces.

C'est dans ce fauteuil que tout se terminera...

Avec son langage châtié, ses expressions enfantines telles que, pour les plus courantes: "Proxinète" pour proxénète et "se faire avorter" pour se faire euthanasier, On comprend le manque d'éducation, mais surtout c'est l'amour qui est mis en avant.

L'amour d'une vieille pute reconvertie en maman d'adoption pour des prostituées ne sachant pas assumer un enfant d'on ne sait qui... Et l'amour de Momo pour cette mère adoptive énorme, vieille et moche avec 35 cheveux restants...

Ce roman est un mélange de dramaturgie et d'humour, une belle performance de Romain Gary qui se fait publier sous le pseudo de Émile Ajar, remportant ainsi pour la seconde fois, alors que c'est interdit, le prix Goncourt.
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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J'ai abordé ce livre sans rien en connaître, en dehors de la petite histoire finalement très parisienne du second Goncourt de Romain Gary. Mais du récit proprement dit, de son écriture et de son thème, rien. La lecture des premières pages a donc, comme on s'en doute, généré son lot de froncements de sourcils, vague irritation, retours en arrière et incompréhension. Par quel malentendu les dîneurs réunis chez Drouant avaient-ils pu décerner le prix à un auteur qui écrit comme il parle, et qui de surcroît parle mal ? L'artifice de l'écriture enfantine me paraissait un peu éculé, même pour un livre paru en 1975. Et puis, au fil des pages, la magie opère : les solécismes et autres barbarismes du jeune Momo gagnent en finesse, ses réflexions faussement naïves ne nous épargnent guère, et surtout, cet amour filial immense cache une forêt d'humanité dans laquelle on aimerait se perdre encore. Et comme le dit Momo: "Je ne dis pas ça pour être philosophe, je le pense vraiment."

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Prix Goncourt sous le nom d'Emile Ajar, ‘La vie devant soi' est une très belle histoire d'amour entre le jeune Momo, enfant de prostituée, et Madame Rosa, la gardienne de la pension clandestine pour enfants de prostituées et sa mère adoptive. L'un a la vie devant lui, l'autre à la sienne derrière elle. L'un cavale dans les six escaliers de l'immeuble de Belleville, l'autre peine à les monter.

La grande force de ce roman est la narration à la première personne du singulier par Momo, qui mûrit et grandit au fil des pages tout en découvrant les facettes, parfois drôles, mais souvent cruelles et injustes de la vie. Si paradoxalement c'est la mort de Madame Rosa qui est présente dans ce roman et qui prend aux tripes, c'est surtout la vie qui est au coeur de l'histoire. La vie d'un jeune dans un quartier populaire, la vie injuste qui force à « se défendre » pour survivre ou encore la vie où « rien n'est blanc ou noir et que le blanc, c'est souvent le noir qui se cache, et le blanc, c'est parfois le noir qui se fait avoir ».

La relation et l'amour qui lient Momo et sa mère de substitution sont très touchants et sont sublimés sous la plume de Roman Gary ! Impossible de ne pas avoir le coeur lourd dans les dernières pages !
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️

Au centre de l'affaire Ajar/Gary, ce roman sorti en 1975 sème la polémique.
Romain Gary se réjouit de ses deux prix Goncourt et de son pied de nez
au monde littéraire. Écrit sous le pseudonyme d'Émile Ajar,
La Vie devant soi est une réflexion sur la vieillesse et l'amour au grand sens du mot.

Une belle histoire d'amour naît entre Momo et Madame Rosa et c'est
un thème qui peut paraître banal: il s'agit d'une histoire d'amour.
"Encore!" diront les réticents, gavés par ces histoires fofolles, bonnes à émouvoir les petits esprits.
Mais alors quoi? Pourquoi prendrais-je la peine de vous dire de cette lecture qu'elle est belle ?
Parce que ,Momo à entre 10 et 14 ans ,et que Madame Rosa est une veille femme juive de 65 ans, ancienne prostituée, tenant un foyer où elle s'occupe des enfants
de la rue moyennant des mandats mensuels.(stop pour le résumé de l'histoire!!)
Parce que de l'infiniment simple jaillit l'infiniment noble.
Parce que c'est un ouragan de vie dans lequel nous sommes pris en ouvrant le livre.
Parce que Rosa aime Momo comme son fils et Momo aime madame Rosa comme sa mère
et chacun voulant préserver coute que coute la vie de l'un et de l'autre.
Je ne vais pas résumer l'histoire, ce serait se serait une gageure à l'égard de Romain Gary, tellement il y aurait à dire.

Il a réussi un véritable tour de force littéraire en créant
ce langage narratif de Momo ,fantaisiste, naïf, candide, goûteux, savoureux, …,
rempli de raccourcis et termes fulgurants, d'images lumineuses qu'il met dans la bouche de ce gamin avec beaucoup de finesse car ce langage n'est pas seulement destiné à nous émouvoir et nous amuser , il est surtout une épée tranchante pour asséner des vérités, parfois cruelles, que personne n'ose dire.

Ce texte est un rappel à la société pour qu'elle ne retombe pas dans les discriminations qui ont causé de si énormes horreurs quelques années seulement auparavant. '(déportation du val d'hiv par exemple et autres...)
C'est çà la littérature : se servir de tous les outils que nous donne notre si riche langue pour dire des choses, simplement, même si elles sont horribles de conséquence.
Car, oui! il y a dans ce livre , souvent, un langage assez cru, mais je pense que Momo ,réfléchit ,agit et parle avec une rage folle en lui même ;contre cette vie il a peur de ne pas être assez fort pour protéger Madame Rosa , sa seule bouée de sauvetage.
C'est mon avis ,Romain Gary nous donne là: une belle leçon de vie , mêlant, humour et franc parler naïf d'un enfant et des personnages qui gravitent autour de lui.
La beauté de l'écriture d'un poète, allié avec la sagesse d'un prophète ( osons le dire ! oui! Prophète)
fait ,le talent d'un très grand écrivain Romain Gary/ mort hélas encore jeune ,66ans !
Il nous a laissé une kyrielle de romans ,essais , poésies magnifiques que je vous engage à lire .
Voila allez rire et pleurer avec Momo et madame Rosa§
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