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Ce premier roman est une belle réussite, qui comme au temps de la folie du Loft, pourra intéresser tout autant ceux qui aiment la téléréalité, et aussi ceux qui prétendent vouloir simplement « étudier le phénomène ». ;-) Et de cette lecture, on ne sort pas tout à fait indifférent, parce qu'au travers de son récit, l'air de rien, l'auteur nous interroge sur la société dans laquelle on vit, et sur nous et nos désirs... Just read it !
Lien : http://parolesdactu.canalblo..
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Une jeune femme directement tirée des liaisons dangereuses, en mode fashion et scientifique, infiltre V19, une petite chaîne de télévision en difficulté, pour diffuser des programmes de télé révolutionnaires ... qui visent rien moins qu'à renverser la société médiatique.
C'est sûr ce pitch incroyable que démarre le roman, et la promesse est tenue. Après d'innombrables rebondissements, la société médiatique est en effet sens dessus dessous, et remplacée par... une autre. Meilleure diront certains, ou pas ?
A la fois un roman palpitant, et un livre qui pose de sérieuses questions sur nous-mêmes, et sur le monde dans lequel on vit.
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A l'heure des selfies, des réseaux sociaux et des télé-réalités qui franchissent allègrement les limites de la décence, ce premier roman a le mérite de nous faire réfléchir sur les dérives d'un système qui nous dépasse et évolue bien trop vite. La fin des idoles est un premier roman prometteur qui nous propose une critique acerbe de notre société ultra-médiatique où les réseaux sociaux sont omniprésents. le récit va plus loin en s'attaquant aussi à la dictature du bonheur.
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Nicolas Gaudemet signe là un roman absolument bluffant, qui nous renvoie un miroir défragmenté de notre société. Se jouant des codes, il fait de notre réalité une fiction, de personnalités des personnages, pour mieux nous en renvoyer ce reflet grinçant et dérangeant.

A travers le roman, c'est une critique acerbe et sans concession de cette célébrité facile qu'offre notre société médiatique. Un rouage après l'autre, l'auteur démontre la puissante manipulation dont nos esprits sont en permanence les victimes. Sans cesse, notre désir est attisé. Désir d'être aimé, d'être célèbre, d'être riche, d'être reconnu. Désir d'être et de paraître aux yeux des autres tout simplement.

A courir perpétuellement après nos désirs, sommes-nous véritablement heureux ? Pas si l'on en croit Lyne Paradis, la neuroscientifique, au coeur du roman.
Ce qui se présente au départ comme une simple fiction autour de la télé-réalité devient vite un questionnement de société, voir philosophique. Entre roman d'anticipation, analyse psychanalytique du désir et réflexion sociétale, La Fin des Idoles bluffe son lecteur en éveillant un vrai questionnement.
Lien : https://juneandcie.com/2018/..
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« Il ne faut pas toucher aux idoles, préconisait Flaubert dans Madame Bovary, la dorure en reste aux mains. » Ce n'est guère l'avis de Nicolas Gaudemet qui signe dans un premier roman la mise à mort des idoles. Un siècle après le crépuscule nietzschéen, l'auteur dresse le portrait révoltant d'un monde où les médias prennent toute la place ; une révolte accompagnée d'une fascination pour cette société où règnent les apparences. Si Orwell et Huxley fouillaient l'avenir pour dessiner des futurs inquiétants, Nicolas Gaudemet montre que notre époque a déjà assez de quoi effrayer. Son texte est l'allégorie de ce monde oppressant où chacun cherche fiévreusement « son quart d'heure de célébrité ». Avec sa plume aiguisée d'humour, il tisse une intrigue pleine de rebondissements sur un fond clair-obscur.

La Fin des idoles est un roman orchestre. L'on y entend les voix de Paloma, jeune femme aux allures de bimbo prête à tout pour la célébrité, Lyne Paradis, neuroscientifique et ex-mannequin en guerre contre cette société à créer des idoles éphémères, mais aussi Gerhard Lebenstrie, psychanalyste concurrent de Lyne, Alexandre Valère, directeur de la chaîne V19 ou Cathy, journaliste dubitative elle-même en quête de reconnaissance. A ce panel de personnages s'ajoutent, par petites touches, des voix éparses et des silhouettes éphémères. Ce qui les relie ? L'émission Obsession Célébrité créée par Lyne et Alexandre dans le but de guérir les personnes obstinées par l'envie d'être célèbres, un programme librement inspiré d'émissions réelles comme Carré ViiiP ou Dilemme. C'est là que nous ferons la connaissance de Paloma au profil proche de Nabilla et Loana selon les mots mêmes de l'auteur. Face à la descente aux enfers de la jeune femme, Lyne décide de tout mettre en oeuvre pour la sauver, à l'aide de méthodes neuroscientifiques. Révolté par ces émissions, le célèbre psychanalyste Gerhard Lebenstrie tente de lui administrer sa propre thérapie. Les plateaux télé sont alors envahis par ce duel à mort entre les deux thérapeutes.
Telle est la dystopie contemporaine admirablement construite par Nicolas Gaudemet. Une pointe d'impertinence, une dose de lucidité, ce premier roman est une satire acerbe piquée de dérision.
Une idée que l'auteur avait depuis longtemps, porté par « une fascination pour les médias autant qu'un sentiment de révolte face à leur côté abêtissant » confie-t-il. « Après avoir travaillé un peu dans les médias, j'ai appris à découvrir ce système et mon projet s'est approfondi au fil des années. Je n'avais plus qu'à tout mettre en scène dans une intrigue romanesque. » Peut-on changer les choses ? Engager une « révolution à l'envers, cérébrale et intellectuelle » ? Telle est la question que Nicolas Gaudemet ose poser à travers les lignes de sa fiction. Car l'omniprésence des sciences du cerveau dans La Fin des idoles surprend, surtout venant d'un auteur qui confesse qu'il ne pas maîtrisait pas vraiment ce domaine avant de se plonger dans l'écriture. Il affirme cependant avoir toujours été intéressé par la psychologie : « Je me souviens notamment d'un cours de psychologie issue d'une université américaine lu quand j'étais plus jeune. Un bouquin illustré, acheté chez Gibert, où j'avais pu découvrir la psychologie évolutionniste et cognitive ». En écrivain méticuleux, Nicolas Gaudemet a avalé pour se documenter plus de 1000 pages de Lacan, Freud, Miller… Un vrai travail de recherche qui lui aura valu plus de trois ans d'écriture ! « le défi était de taille, commente-t-il. Habituellement, la psychanalyse traite de cas singuliers, de l'inconscient d'un sujet donné, elle n'a pas été conçue pour analyser les médias qui relèvent du collectif. » On reconnait que le défi a été relevé avec brio.
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Un roman que j'ai lu deux fois !

La première car j'étais happé par l'intrigue, j'avais envie de savoir la suite.

La seconde car il y a plusieurs passages de réflexion approfondie sur notre société médiatique, décryptée à l'aide des neurosciences, de la psychanalyse ou de la philosophie, qui méritent qu'on s'y attarde car ils nous font voir et comprendre le monde avec un tout autre regard.

Et aussi car les dernières pages invitent à tout relire (attention spoiler) dans un twist final digne de Usual Suspects.

Une lecture qu'on peut croit légère au début, mais qui en fait secoue et fait réfléchir comme rarement un roman le propose.

Peut-être y reviendrai-je une troisième fois quand tout aura décanté.
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Décidément, ce mois-ci, on ne peut pas dire que ce sont mes lectures qui m'auront aidé à combattre la morosité ambiante... Après un avis en demi-teinte pour "Une vie comme les autres", je pensais retrouver un nouvel élan avec "La fin des idoles", reçu grâce à l'opération Masse critique de Babelio. Et bien j'ai vite déchanté, et je dois avouer que si je ne m'étais pas sentie obligée, je n'aurais pas pris la peine de terminer ce roman. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose, car les critiques que j'ai pu lire ça et là ne sont pas si mauvaises. Mais cette histoire de guéguerre en la psychanalyse et la neuroscience n'aura pas réussi à me captiver.

Une dénonciation des dérives de la télé-réalité, de la célébrité à tout prix... ou comment enfoncer des portes ouvertes. On ajoute à cela des personnages plus que caricaturaux, sans surprises, sans finesse. Un parti pris sans doute, mais auquel je n'ai pas adhéré du tout. Paloma, la (évidemment) blonde écervelée prête à tout pour exister aux yeux des autres, Gerhard Lebenstrie le psychanalyste médiatisé, Lynn Paradis, son adversaire, avide de libérer l'humanité de ses désirs grâce à des neuro-stimulateurs... Pfiououou! Tout un programme! Aucun protagoniste n'a pu réveiller en moi un once d'intérêt ou de compassion, je n'ai ressenti que de la lassitude, de l'agacement et une envie d'en terminer au plus vite.

Impossible pour moi de me laisser entraîner dans cette histoire complètement abracadabrante, enrobé de jargon et de théories psychanalytiques, sur fond de science-fiction. Je me suis perdue en route. Les longues joutes verbales des deux psy et le style que j'ai trouvé lourd et pompeux ont définitivement eu raison mon intérêt.

Heureusement, mon appétit livresque a trouvé de quoi se rassasier depuis, et j'ai hâte de vous parler de mes deux dernières lectures !
Lien : https://pointplume.blogspot...
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La fin des Idoles est un parfait exemple de ce qui fait que ma Pile à Lire est toujours en train de déborder. J'achète un livre, je me dis que je vais le lire aussitôt et puis je tombe sur un autre roman qui me fait de l'oeil et j'oublie tout de suite mes bonnes résolutions. le pauvre livre délaissé se retrouve dans un coin jusqu'à ce qu'un miracle lui permette de sortir de là. Pour La fin des Idoles, c'est la sortie de l'histoire en feuilleton audio qui m'a rappelé l'existence ce premier roman de Nicolas Gaudemet – honte à moi.

Quand j'ai enfin démarré la lecture de la fin des Idoles, j'ai été vraiment surprise. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais certainement pas à un roman dans lequel la psychanalyse et les neurosciences auraient tant de place.

La fin des Idoles a reçu le Prix Jules-Renard du premier roman et a eu beaucoup de succès auprès des lycéens – Nicolas Gaudemet en a rencontré beaucoup. C'est d'ailleurs les grands adolescents et les jeunes adultes qui sont le plus concernés par l'histoire de ce roman.

De quoi ça parle ? Obsession célébrité est un nouveau programme de téléréalité trash qui vise à guérir les candidats de leur besoin viscéral de célébrité. Derrière Obsession célébrité, il y a la neuroscientifique Lyne Paradis qui va tenter d'aider Paloma à ne plus avoir un besoin frénétique de reconnaissance. Paloma va se retrouver au milieu d'une querelle entre psychanalystes et un véritable enjeu dans l'avenir des neurosciences.

Dans La fin des Idoles, on alterne les points de vue, et entre la naïve Paloma et la cynique Lyne, le lecteur n'est pas épargné. C'est un roman vraiment atypique, surprenant. Je ne vais pas dire que j'ai adoré, mais j'ai trouvé le propos vraiment intéressant et je dois dire que j'ai apprécié d'être surprise par cette lecture.

Et maintenant, parlons de l'adaptation en feuilleton audio de la fin des Idoles. Je parle bien de feuilleton et non pas de livre audio, car il ne s'agit pas d'une lecture du texte d'origine, mais bien d'une création, en sept épisodes de douze minutes, que l'on peut écouter via le site Youboox – un site qui propose du contenu numérique et audio sur abonnement.

Honnêtement, j'ai trouvé cette écouté vraiment chouette, on rentre complètement dedans grâce aux bruitages et à la musique ; les comédiens sont également très convaincants. En fait, j'ai trouvé cette adaptation du roman plus agréable que la lecture du roman lui-même. Donc, je valide totalement ce format.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Apologue sur notre monde contemporain, un brin futuriste, La Fin des idoles voit s'affronter les thuriféraires de la psychanalyse et ceux des neurosciences, un camp comme l'autre côtoyant le star system mais proposant à des personnages meurtris et perdus, des chemins divergents face aux maux du temps et à leur questionnement propre.

Tel un moraliste du grand siècle, Nicolas Gaudemet n'écrit pas pour prendre parti et nul didactisme ne vient simplifier cet affrontement idéologique, incarné par des figures faisant peu ou prou écho à celles de notre monde. Il s'agit plutôt d'autopsier ces gourous de la modernité, face à leurs aficionados, les uns et les autres étant pétris de complexité, d'ambiguïtés, d'ambivalence même.

Satire davantage qu'essai donc, bien qu'ambitieux et même savant, le roman propose une fin tout aussi peu didactique - énigmatique voire un peu mystique - et laisse le lecteur tirer lui-même la leçon de cette fable des temps modernes. Nous y suivons fébrilement le destin des protagonistes, à travers une narration bien menée, haletante, tout en se frottant à des questionnements plus profonds que l'intrigue nous soumet, à la fois parce que la team neuro-scientiste et la team psychanalytique proposent des solutions ou du moins des démarches à ceux qui les sollicitent, mais aussi parce le narrateur explore la psyché des personnages, à commencer par celle des deux chefs de file du courant neuroscientiste et psychanalytique, respectivement Lyne Paradis et Gerhard Lebenstrie, qui ne semblent pas vraiment mieux lotis que les autres pour se délester de leurs entraves et vivre avec leurs blessures voire leur trauma.
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Un roman passionnant, et qui donne une vision très originale des troubles du comportement alimentaire.
Je recommande surtout si vous êtes intéressés par le sujet de l'image, de l'apparence et du rapport au corps.
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