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Avant de vous donner mon avis, je dois être sincère en vous disant que même si cela m'a captivé, ce n'est pas simplissime à lire ! Il faut s'accrocher par moment et le côté « solennel » de l'ouvrage peut en désarçonner plus d'un et finir par vous écoeurer… Si jamais ces mémoires vous tentent, mais que le côté emphatique vous inquiète, lisez le petit à petit et ayez une lecture plus simple en parallèle pour vous évitez les noeuds dans le cerveau !

Ce premier tome des Mémoires de Guerre de de Gaulle nous fait entrer dans les coulisses de la France Libre dans ses heures les plus incertaines et les plus douloureuses.

En suivant le propos du général De Gaulle, nous nous apercevons de l'articulation de la Résistance Française à ses débuts, et assistons aux frictions – très nombreuses – entre la France de de Gaulle et ses « alliés », qui ne lui font aucun cadeau et se retournent souvent contre lui.

L'auteur raconte son rôle durant les trois premières années du conflit, et semble n'omettre aucun détail – même s'il est difficile de savoir ce qui est de l'ordre de la réécriture ou de l'interprétation. le réalisme saisissant de l'ouvrage nous plonge en totale immersion dans le conflit mondial, on a l'impression de traverser ces heures sombres, de subir la dure réalité d'une guerre… Mais surtout, le général De Gaulle nous enseigne une belle maxime tout au long de ces écrits : il ne faut jamais se mettre d'oeillères devant un danger quelconque…

Un livre à lire une fois dans sa vie pour en savoir un peu plus sur l'homme en question et sur le passé de notre pays – bref un devoir de mémoire !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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D'abord, De Gaulle est un écrivain. On lui impute aujourd'hui tout et n'importe quoi (le faux du 18 juin, l'horrible massacre d'Oran, etc.) et les ralliements obscènes - tout comme le comportement indigne de certains qui ont prétendu capter l'héritage gaullien à leur profit - lui font encore plus de mal que la "famille". Mais Les Mémoires rappellent avec style que De Gaulle incarna tout de même, et malgré eux, la défense et l'illustration de la France, la France réelle, celle qui est au premier rang par le Bien, le Beau et le Vrai. Car la France n'est plus la France dans le mensonge médiatique, la laideur subventionnée, la corruption généralisée. Elle n'existe que par ce qu'elle a de meilleur et qui la distingue de toutes les autres nations, tandis qu'elle s'égalise en crasse avec les plus abjectes républiques bananières quand elle laisse parler ce qu'elle a de pire (l'"hexagone") C'est ça, une "certaine idée de la France". Il faut lire Les Mémoires de Guerre. Et se sentir, intensément, FRANCAIS. Et fier.
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On reste héberlués par le culot et la grandeur de cet homme : on en vient à aimer même sa grandiloquence (à l'oral comme à l'écrit), sa précision pointilliste dans l'énoncé des détails opérationnels, sa fierté personnelle à la limite du pathologique, sa capacité à secréter sa propre légende et son (si sympathique) délire personnel qui était de vouloir incarner -- en cette piètre & sinistre époque, et par une grandeur d'âme sans failles -- le destin de son pays natal : ce "Vaterland" qu'évoquaient les Allemands de la période romantique... On n'en admire que davantage son courage et son anticonformisme absolus !

Son sens de l'aventure -- passant par sa pierre angulaire originelle d'un "Appel", qui résonne d'abord comme un "appel du large" -- ou une aspiration au Grand Large d'un "autre monde" toujours possible. Rêve éveillé d'un humain dont on pouvait alors trouver le pari complêtement utopique, sur le plan purement militaire ; son geste pouvant relever d'un cas de folie, "douce" ou furieuse... Initialement à peine audible, né d'un certain studio de la B.B.C. en un certain 18 juin 1940...

Cet ouvrage documentaire et mémoriel forme un récit remarquable, dense et constamment passionnant.

Bref, Charles de Gaulle (Qu'en aurait-il pensé ?) était un vrai héros romantique !!! Nous souhaitons encore longue vie à son combat, comme à ses plus beaux rêves... !
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Une certaine idée de la France poussée jusqu'au bout. le général De Gaulle montre, dans un témoignage à la fois précis et engagé, que rien n'est jamais définitivement foutu. L'armée française est en déroute un peu parce qu'elle ne l'a pas écouté, ce militaire qui préconise l'emploi massif de chars mécanisés, le gouvernement rentre dans sa coquille, le glorieux maréchal de la vieille guerre signe l'armistice de la honte avec Hitler, et, seul, ou presque, contre tous, un homme continue le combat, se rendant compte que la France possèdent des colonies où se replier pour contre-attaquer. La toile se tisse très lentement, est souvent balayée par les alliés anglais qui remarquent à peine les gesticulations du groupuscule du général, mais l'appel de de Gaulle est entendu, les Français combattants sont de plus en plus nombreux, ils parviennent à devenir une force qui compte dans la guerre, non pas un appoint pour les Britanniques, mais une vraie force indépendante, car s'il y a un point sur lequel le général ne transige pas, c'est celui du refus de l'asservissement de la France, qu'il pressent incarner, à qui que ce soit. Les Français combattants sont une vraie armée, petite certes, dépendante de ses alliés, bien sûr, mais qui n'a d'ordre à recevoir que du général. A force de s'affirmer, la France libre peut enfin participer au combat, dans la glorieuse bataille de Bir-Akeim et dans la reconquête intérieure d'un pays humilié mais où il reste des hommes debouts, qui suivent la voix si forte du général De Gaulle.
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Un livre très précis, plein de détails et de documents, qui raconte, après une courte introduction sur l’avant-guerre, toutes les actions du général de Gaulle, presque au jour le jour, à partir de la bataille de France jusqu’à 1942 (peu à peu le récit des évènements devient moins chronologique et plus thématique). Ce sont des mémoires de guerre et donc beaucoup de batailles sont relatées, que ce soit en France, en Afrique, au Moyen-Orient ; certaines sont rébarbatives ou purement informatives, d’autres sont captivantes, comme la bataille de Bir-Hakeim. Mais ça ne me parait pas le plus important.
Dès que de Gaulle a été appelé au gouvernement en juin 1940 son travail principal a été d’organiser l’éventuel transport du gouvernement français en Afrique du Nord pour continuer la guerre, car la France ne se résumait pas à sa métropole (déjà perdue lors de la bataille de France) mais s’étendait aussi à son empire colonial. Elle avait toujours des moyens considérables et notamment une marine intacte qui lui auraient permis de continuer la guerre, ce que souhaitait Paul Reynaud. Pétain en prenant le pouvoir le 16 Juin a changé tous ces plans et de Gaulle ne l’a pas du tout accepté.
A partir du 18 juin, il va chercher à affirmer au maximum son autorité et à centraliser le pouvoir autour de lui pour former une alternative crédible à Pétain. Il va s’évertuer à constituer un Etat parallèle, car ce n’est pas à la formation d’un simple « gouvernement français londonien » à laquelle on assiste mais d’un Etat ! Un Etat avec son armée, son administration, sa diplomatie, son économie, et même, et surtout, ses territoires (en Afrique équatoriale, dans le Pacifique, au Moyen-Orient). Un travail énorme, une organisation impressionnante. Et il faut du courage pour se porter à la tête d’un Etat qui n’existe plus pour le reformer. Je ne sais pas si c’est pire que d’être à la tête d’un Etat à l’agonie, comme le raconte de Gaulle au sujet de Paul Reynaud, mais tout de même, se retrouver, au mois de juillet 1940, isolé, avec à peine 7000 hommes sous ses ordres et de très maigres perspectives quant à l’avenir et continuer à se battre, cela mérite le plus profond respect.
Personne ne niera qu’il a eu un destin fulgurant, mais un destin tient à peu de choses. Il n’aurait rien pu faire si Paul Reynaud ne l’avait pas nommé au gouvernement et permis de rencontrer Churchill. Et sans le soutien des Anglais, ou sans l’intérêt immédiat qu’ils avaient à voir la France continuer le combat, rien n’aurait été pareil ; de même, lors de cette semaine fatidique du 16 au 22 juin 1940, si le général Noguès avait persisté dans sa première intention de continuer la guerre, c’eût été lui le chef de la résistance et de Gaulle serait certainement resté dans un relatif anonymat. Mais la France avait besoin d’un chef à forte personnalité, notamment pour faire valoir ses droits et ses devoirs.
Les relations diplomatiques sont d'une importance capitale pour de Gaulle, dans le but de se faire reconnaitre comme le légitime représentant de la France. De ce côté-là il adresse en fin de compte peu de reproches aux Anglais et à Churchill, même si leurs intérêts ont pu diverger, en particulier dans l’affaire tendue de la Syrie et du Liban. Il ne reproche rien non plus aux autres pays d’Europe envahis par Hitler, et même s’il n’est pas dupe du totalitarisme de Staline il reconnait qu’il a au moins pu traiter avec lui. Par contre, quelque chose n’est pas passé avec Roosevelt qui a préféré, dans un premier temps, l’ignorer et essayer de traiter avec Pétain. Au sujet des relations franco-américaines, je recommande de lire les documents réunis en fin d’ouvrage autour de l’affaire Saint-Pierre et Miquelon et ce qui s’ensuit, car de Gaulle ne dit pas tout dans ses mémoires. Les différents sur le Levant avec l’Angleterre et la politique américaine révélée au grand jour après l’affaire Saint-Pierre et Miquelon sont les deux conflits diplomatiques les plus importants de ce premier tome.
D’autres sujets mériteraient de longs commentaires : sur le déroulement de la guerre, bien entendu ; sur le fait que de Gaulle affiche une carrure d’homme d’Etat, persuadé qu’un changement de constitution était devenu indispensable ; et surtout sur le destin des colonies, en particulier le cas de la Syrie, qui me parait caractéristique de la politique gaullienne.
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Soyons clairs : quelque soient vos convictions, vous n'en sortirez pas indemne.

De Gaulle, c'est à la fois un souffle épique (« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ») et un humour décapant, même le 17 juin (de Lebrun : « il voulait être un chef d'Etat, encore eût-il fallu qu'il fût un chef, et qu'il y eût un Etat »), c'est aussi un conteur de talent : on ne peut lâcher le livre, parce que la construction du récit, très professionnelle, vous tient toujours en haleine.

Peut-être les portraits des grands contemporains sont-ils les passages les plus admirables : Staline, qui fait froid dans le dos, Hitler, créature de l'après guerre, et qu'il crédite, pour sa descente en enfer, d'un horrible courage, Mussolini, jouet des évènements, enfin ses deux alliés terribles que furent Churchill et Roosevelt, chefs à la hauteur de leur mandat historique, mais aussi pleins de duplicité. Les historiens se sont efforcés d'atténuer cette « guerre de tranchées » qu'a été la relation avec les Anglo-saxons ; le Général, au contraire, n'en cache rien. Partout, toujours, la volonté de puissance des Etats-nations l'emporte : il n'y a pas d'idéologie ni d'affectivité qui tienne devant cette dure réalité.

Quelques éléments surprenants : d'abord l'humanité profonde de Charles de Gaulle, vrai chrétien, même si sa tâche de soldat et de chef d'Etat lui impose retenue et réalisme. Lisez bien, dans le troisième tome, les développements consacrés à la misère du Peuple français en 1944. Non, décidément, De Gaulle n'était pas un vrai homme de droite, et il expose avec fierté les nationalisations et la politique sociale de son Gouvernement.

Et qui a dit que le Général n'était pas européen ? Après 58, il c'est lui qui confirmera la signature de la France au Traité de Rome, fondateur de l'Union, et on comprend pourquoi dans les Mémoires, avec notamment sa vision de la construction économique de l'Europe sur la base de l'entente franco allemande.
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Un ouvrage de référence sur la période.
En effet, si les grandes lignes de la trajectoire de De Gaulle sont connues, c'est moins le cas de toutes les difficultés surmontées, pour partir de presque rien et arriver où l'on sait.
De l'organisation de la France Libre, des enjeux politiques, des relations avec Churchill, les autres pays, et cette certaine idée de la France qui transpire du récit...
Prévoir un peu de documentation pas loin (avec internet c'est plus commode), pour resituer certains personnages ou lieux.
Accessoirement, et cela est important, l'écriture est très agréable
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Premier volume des mémoires de guerre du général De Gaulle qui débutent avec le déclenchement du second co flit mondial, alors que les troupes allemandes déferlent sur une Europe abasourdie.
Ce témoignage d'un protagoniste majeur de la guerre éclaire des événements connus d'un jour différent.
Les mémoires de guerre expliquent la guerre, elles expliquent aussi De Gaulle. Celui qu'il a été pendant le conflit et celui qu'il sera par la suite.
Ces mémoires complètent par les faits ce que De Gaulle a théorisé avant la guerre.
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Les mémoires de la guerre du plus grand des français, celui qui avait dénoncé les mauvaises orientations de l'armée française avant le conflit, refusé l'armistice d'un vieux maréchal avide de pouvoir et de retrouver un semblant d'une gloire perdue à un prix que les français ont payé très durement, lancé un appel dont imaginait à peine les suites, enfin lutté sans cesse envers et contre tous, y compris ses propres alliés, pour restaurer la grandeur de la France. Et en plus, l'écriture d'un écrivain, donc un plaisir de lecture absolu.
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Un livre témoignage passionnant qui nous replonge dans la seconde guerre mondiale vu de l'interieur.Ce tome reprend les événements des années 1940 a partir du fameux appel du 18 juin qui a succede a la deroute militaire de 1940.Tout est tres bien détaillé, expliqué, documenté.Un livre témoignage pour l'histoire que tout le monde devrait lire.
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