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De Gaulle, contre toute attente, a gagné la guerre. Il a incarné la France de l'honneur. Il en est le chef incontesté, et pourtant ce dernier tome des Mémoires, qui devrait être son triomphe, montre sa chute, momentanée mais inévitable. A la tête d'un gouvernement provisoire, il doit préparer la suite, rencontrer les grands de cette terre, Staline, qu'il décrit avec lucidité, contrairement à Churchill, et Truman, les nouveaux leader d'un monde bipolaire où fidèle à lui-même, le général ne veut pas jouer le rôle de satellite. En France non plus, il se refuse à assister passivement à la renaissance du régime des partis qui est, selon lui, à l'origine de la défaite et de l'humiliation. Il voudrait l'unité derrière sa personne, mais l'unité derrière un chef, ça marche en temps de guerre, et ça crée des dictatures en temps de paix. De Gaulle n'a pas l'âme d'un dictateur. Il va donc, pour un temps, se retirer. Si l'on peut douter de sa vision de la gouvernance et sur sa croyance en l'idée qu'un guide, forcément lui-même, est nécessaire pour la nation, on ne peut pas remettre en cause ce que ce livre montre avec force, à savoir son amour pour son pays et sa détermination à ne jamais perdre la face, ni en ce qui le concerne en tant qu'individu, ni en ce qui concerne la France.
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C'est l'ensemble de l'oeuvre dont je veux parler. Une belle plume au service d'un récit historique. Son combat, celui d'un homme qui dans un moment crucial ne pense plus JE mais ELLE la patrie en danger...Peu à peu se dessine la figure d'un grand homme, de sa vision de la France et de ce qu'elle doit redevenir pour être reconnue et respectée, selon ses propres valeurs et non celles admises où imposées par les autres puissances. Cette vision manque cruellement aujourd'hui...
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Troisième et dernier volume des mémoires de guerre, on y vit la libération de la France avec la lucidité d'un homme d'Etat qui sait le chemin à parcourir pour remettre le pays sur pied.
La France est à reconstruire, et sitôt les hostilités terminées, les habitudes partisanes qui ont précipité la fin de la troisième République reprennent et donneront naissance à la quatrième, avec le résultat qu'on connait.
On lit déjà les bases de le Vème République dans cet ouvrage que la lecture des mémoires d'espoir complète utilement.
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Dernier tome de la trilogie, on ressent une certaine fatigue, voir une lassitude de De Gaulle.
Au fil de la progression alliée, l'unité s'effrite et les ambitions personnelles ou partisanes refont surface.
Toujours aussi bien écrit (un parallèle intéressant avec son alter ego britannique, en effet les ouvrages de Churchill sont très bien écrits)
Je vais donc me lancer prochainement dans les Mémoires d'Espoir, ayant été conquis par les mémoires de guerre.
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Le drame touche à sa fin, tout se délie. Roosevelt meurt le 12 avril 1945, Mussolini est tué le 28, Hitler se suicide le 30. La guerre est terminée, les relations internationales des cinquante prochaines années, et même au-delà, vont se mettre en place ; la France, en ruine, va pouvoir penser à son avenir ; et De Gaulle, désabusé mais serein, se retire de la vie politique, tout en terminant ses Mémoires sur le mot « espérance ».
Après la libération, il s'est employé à rétablir l'ordre pour que la France ne tombe pas dans l'anarchie. Il a fallu maîtriser les velléités de certains résistants des Forces Françaises de l'Intérieur, et notamment celles des nombreux communistes tentés d'exercer un pouvoir indépendant ou de se venger des anciens vichystes. De Gaulle a très vite mis en place une justice, interdit les milices et essayé d'incorporer tous les combattants de la résistance intérieure dans l'armée régulière. Petite anecdote à ce sujet, amusante et caractéristique : Saviez-vous que les CRS ont d'abord été un repère de communistes ? Que ces compagnies ont été créées par De Gaulle pour prévenir les risques d'émeutes après la guerre et limiter l'épuration sauvage, mais aussi pour prendre le contrôle des anciennes milices de la résistance communiste, leur donner un statut légal.
Une reconstruction sécuritaire mais aussi politique, administrative, économique. Toute une série de mesures sont prises qui marqueront durablement la France, comme les nationalisations, mais aussi le développement de la sécurité sociale, ou encore, dans un autre domaine, la création de l'ENA et la réorganisation de tout le fonctionnariat. Tout cela a pour but de renforcer l'Etat, d'augmenter ses moyens d'agir.
A part le cas de la Syrie, qui s'envenime dès la fin de la guerre et met au grand jour le conflit latent entre l'Angleterre et la France, De Gaulle évoque peu les territoires hors-métropole dans ce tome, sauf pour préciser sa vision des choses. C'est-à-dire qu'il était absolument conscient, comme tous les dirigeants des grandes puissances, que l'indépendance des colonies était devenue inévitable. Il s'agissait, pour lui, que cette transition se passe dans le calme, dans la coopération, avec des dirigeants installés, sans l'ingérence de puissances étrangères (contrairement à ce qu'il s'était passé en Syrie) et que, bien sûr, la France garde des relatons privilégiées avec ces pays.
Mais la France était encore très faible et son poids dans les relations internationales pratiquement nul par rapport aux trois grands vainqueurs : URSS, Etats-Unis et Grande-Bretagne. Elle ne participe pas à la conférence de Dumbarton Oaks qui a pour projet de mettre en place la future ONU et n'est, dans un premier temps, pas prévue comme membre permanent du futur conseil de sécurité. Idem, pour la conférence de Yalta où elle n'est pas invitée. Ce qui mécontente De Gaulle lorsqu'il s'aperçoit que ce « marché de Yalta », comme il l'appelle, a livré toute l'Europe orientale aux communistes. le cas de la Pologne lui étant particulièrement douloureux. Il faut lire ses discussions avec Staline en décembre 44 à ce sujet. Staline et sa manière pittoresque de négocier ou de concevoir la démocratie…
Pas vraiment soutenu par Staline à cause de la Pologne (même si c'est un peu grâce à lui que la France a pu s'immiscer dans la gestion de l'Allemagne), ni par l'Angleterre à cause de leur désaccord sur le sort à réserver au Reich et encore moins par les Etats-Unis, dont le lourd silence rend évidente leur hostilité à la participation de la France dans les grandes affaires internationales, la France est tout simplement écartée de la conférence de Yalta. Bref, c'est un véritable imbroglio diplomatique ! Et c'est passionnant à découvrir du point de vue de de Gaulle. Il fait tout, par ailleurs, pour lancer des idées d'associations en Europe de l'Ouest, sans s'étendre sur la nature de ses « associations », et en prenant soin, aussi, de ne pas évoquer un « bloc » de l'Ouest, de ne pas rentrer dans le petit jeu que sont en train de mettre en place URSS et Etats-Unis.
Enfin, il faut réorganiser en France la République, lui donner une nouvelle constitution. De Gaulle veut que cette constitution permette à l'exécutif et au président d'exercer un vrai pouvoir dans la durée. Quand, élu chef du gouvernement, il s'aperçoit que les hommes politiques se dirigent vers les mêmes errements de la troisième république, se souciant plus de leur partis que de l'intérêt de la France et paralysant toute action du gouvernement, il décide de démissionner de son poste.
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Un très bon ouvrage pour apprendre, ou réviser, l'histoire de la 2ᵉ guerre mondial vu du côté de la France.
Son style littéraire, de qualité, est appréciable. La précision de ses propos peut parfois paraître pesante, mais cette rigueur permet de s'approcher d'une vérité historique. 

Les mémoires de Churchill sont un bon complément (bien que son style et son ego soient plus pesants).
Je n'ai pas encore trouvé d'équivalent pour étudier cette guerre du côté des "vaincus".
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J'ai du le lire pour passer mon baccalauréat. Je dois avouer que cela à été un calvaire déjà à lire car on peut pas dire que la plume soit des plus littéraire. Et surtout pourquoi mettre cet ouvrage en épreuve de français au littéraire, et bien cela a été une grande débâcle et il suffit de le lire pour comprendre pourquoi !
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Intéressant pour les passionnés d'Histoire et surtout de la Guerre 39-45.
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Ce tome est consacre a la fin de la guerre et à l'apres guerre avec la mise en place de l'Etat Francais et au debut de la quatrième République.C'est le de Gaulle homme d'état qui est ici decrit et qui nous livre ses souvenirs precis et sans artifices comme dans les deux premiers tomes.Ce volume cloture ces memoires qui forment un superbe ensemble et peuvent etre lus indépendamment les uns des autres.Incontournable pour qui est interresse par la seconde guerre mondiale
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DE GAULLE,contre toute attente, a gagné la guerre. Il a incarné la France de l'honneur. Il en est le chef incontesté.

Comment la propagande et l'histoire manipulée à des fins politiques nous a vendu cet homme comme le sauveur!!!!

On oublie rapidement sa responsabilité dans la défaite à double titre : comme militaire et comme membre du gouvernement.

On oublie un peu vite, que personne ou presque a entendu son appel radiographique.

On oublie un peu, que pendant très longtemps, les alliés n'ont pas misé un centime sur sa personne, préférant DARLAN, puis GIROUX...il n'est donc que le troisième choix.

On oublie un vite tous les réseaux de résistance qui ont existé sans lui.

On oublie beaucoup de chose, parceque ce Monsieur si orgueilleux, si arrogant, si méprisant reflète tellement bien le caractère des français.

On oublie de dire que l'armée française a connu proportionnellement plus de morts en 1940 que pendant 14/18.

On passe sous silence, toute la résistance de l'armée française, notamment à dunkerque paracerque cela servait tellement bien les pétainistes et des gens comme de gaulle.

La vision de DE GAULLE !!! N'avoir rien vu venir ou si peu, n'avoir rien fait contre, avoir baladé les français d'algérie, n'avoir rien vu venir en 68...

Et on continue à nous parler d'un visionnaire...
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