AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781681120522
80 pages
NBM Publishing Company (01/11/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
Rick Geary turns his attention to a case that still captures the imagination nearly 70 years after it occurred: The Black Dahlia murder.

On January 15, 1947, a woman was walking with her daughter in a Los Angeles neighbourhood. She passed what looked to be a discarded manikin. It turned out to be the body of Elizabeth Short: posed, drained of blood, meticulously scrubbed and cut in two.

From this point, Geary reconstitutes and reveals f... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le septième dans la série des meurtres du vingtième siècle, chacun consacré à une affaire criminelle différente. Il est paru en intégrale sans prépublication, l'édition initiale datant de 2016. Il est l'oeuvre de Rick Geary, auteur complet ayant réalisé le scénario, les dessins, l'encrage et le lettrage. le tome commence par une page rappelant les 18 tomes parus dans la série des meurtres du dix-neuvième, puis du vingtième siècle. le lecteur découvre ensuite la bibliographie des 4 ouvrages utilisés comme référence par l'auteur.

Le récit commence avec trois cartes reproduites à la main : celle du quartier où le cadavre a été retrouvé, celle du quartier que la victime a fréquenté entre Hollywood Boulevard et Sunset Boulevard, en enfin celle de du quartier Downtown Los Angeles aux environs de 1944-1946. Chapitre un : la parcelle vacante. Los Angeles en 1947 : la guerre est terminée, et la ville inondée de soleil essaye de retrouver sa vie normale. le mercredi 15 janvier 1947, vers 10h00, madame Betty Bersinger promène sa fille de trois ans, en poussette, pour se rendre au parc Leimert. le trottoir longe une longue parcelle inoccupée, et elle aperçoit une silhouette blanche allongée dans l'herbe. Elle pense à un mannequin de magasin abandonné là. Elle finit par comprendre qu'il s'agit du cadavre nu d'une jeune femme, dans une position grotesque ayant subi des lacérations et des mutilations, et coupé en deux an niveau de la taille. Elle pousse des cris, et elle se dirige le plus rapidement possible vers la maison la plus proche. Une fois à l'intérieur, elle utilise le téléphone des propriétaires pour appeler la police. le responsable du central de l'Université demande qu'une voiture soit envoyée immédiatement. L'appel sur la radio de la police est entendu par deux journalistes travaillant pour le quotidien Los Angeles Examiner. Ils se rendent sur place : le journaliste prend des notes, le photographe prend de nombreux clichés.

Deux inspecteurs de police arrivent peu de temps après sur les lieux, ainsi que le lieutenant qui est leur supérieur hiérarchique. Ces hommes d'expérience sont choqués par ce qu'ils découvrent, par l'état du cadavre. Il en va de même pour Aggie Underwood, journaliste pour le quotidien Herald Express, qui arrive peu de temps après. Arrivent encore deux autres policiers dont Harry Hansen qui sera responsable de l'enquête, policier avec 20 ans d'expérience. Il examine la scène avec son collègue, alors que les curieux s'accumulent sur place. Ils notent que la jeune femme a été tuée à un autre endroit et que son corps a été disposé avec soin dans cette position. Ils sont surpris que personne ne l'ait vu plutôt. Ils remarquent les traces de cordes aux poignets et aux chevilles, la bouche qui a été entaillée de part et d'autre jusqu'aux oreilles. À l'évidence, le meurtrier a pris son temps et il savait ce qu'il faisait. Enfin quelqu'un recouvre le corps avec des pages d'une édition du Los Angeles Examiner. Les policiers et les journalistes se mettent à la recherche d'indice alentours. Ils trouvent quelques taches de sang, une faible empreinte de chaussure, une trace de pneu et un sac de ciment vide taché de sang.

Comme dans les précédents tomes, l'auteur s'attache à présenter les faits avérés dans ce meurtre célèbre du vingtième siècle, en restant dans le factuel. Il s'agit d'un ouvrage d'une pagination relativement limitée (72 pages) : il doit choisir ce qu'il rapporte et ce qu'il laisse de côté. Dans la mesure où il s'agit du septième tome consacré à un crime de ce siècle, et qu'il en déjà réalisé 9 sur des meurtres du siècle précédent, il est rompu à l'exercice. Effectivement, le lecteur peut constater que le ratio de texte par rapport aux images est devenu équilibré. du fait de la nature de la démarche, les images sont totalement asservies au texte : elles servent à illustrer l'exposé. du fait de l'expérience de l'auteur en la matière, il ne s'agit pas d'un texte prérédigé pour lequel un dessinateur bien embêté a dû trouver quoi dessiner, quoi montrer. Geary a conçu son ouvrage comme un tout et les images prennent en charge toute la partie relative à la description, à commencer par les différents lieux. Durant les deux premières pages, le lecteur accompagne la pauvre madame Bersinger dans une séquence où les cases racontent ce qui se passe, avec un temps bref s'écoulant entre deux cases, de la narration séquentielle classique. Il y a quelques séquences qui se prêtent à ce type de narration où la suite de cases montre le déroulement d'une action sur une courte période de temps.

Dans la majeure partie du récit, les cases viennent montrer ce dont parle le texte, en apportant des informations supplémentaires. Les dessins présentent un aspect qui peut parfois sembler naïf, avec des représentations simplifiées, en particulier pour les expressions de visages. Néanmoins, s'il y prête attention, le lecteur remarque vite que l'artiste a investi du temps pour s'assurer de l'exactitude historique. Ça commencer avec les trois cartes : elles donnent l'assurance qu'il a bien vérifié les déplacements d'Elizabeth Short et qu'ils sont cohérents. Ça continue avec les éléments évidents comme les tenues vestimentaires d'époque, et les éléments qui prennent plus de temps à rechercher comme les accessoires de la vie quotidienne, les bons modèles de voiture, les constructions diverses existant aux adresses représentées pendant les années de l'affaire. du coup, le lecteur observe les modèles de téléphone, le bâtiment du tribunal de Los Angeles avec la morgue dans son sous-sol, les maisons individuelles, les voitures, les modèles de chaussures pour femme, les flacons de parfum, le modèle de détecteur de mensonge, etc. En se livrant à ces observations, il constate que les cases contiennent de nombreuses informations visuelles qui viennent compléter le texte, qui montrent les réactions des individus concernés. L'auteur met en scène les enquêteurs, mais aussi une partie de la vie d'Elizabeth Short. S'il connaît déjà l'affaire, ou s'il a eu la curiosité d'aller chercher des informations en ligne, le lecteur constate que l'apparence naïve des dessins n'empêche pas le dessinateur de reproduire fidèlement les traits de la victime et de quelques autres individus passés à la postérité.

La promesse implicite de l'auteur est de reconstituer les faits connus et rien de plus. Il construit son récit en 5 chapitres. Dans le premier, il montre dans quelles circonstances le cadavre a été découvert, comment la victime a été identifiée, et les premières mesures prises par la police, comment la presse est intervenue très tôt dans l'enquête. le second chapitre est consacré à retracer la vie connue d'Elizabeth Short : sa naissance et son enfance dans une famille de 5 enfants, la découverte des films, la disparition de son père, sa vie de jeune femme entre liaison avec des militaires et sa vie de serveuse à Los Angeles. le troisième retrace les faits connus sur les derniers jours de sa vie, de juillet 1946 quand elle est revenue à Los Angeles, au 9 janvier 1947, jour de sa disparition. Puis l'auteur explique les différentes étapes de l'enquête, pour finir avec les faits survenus après février 1947 quand le capitaine Donahoe a déclaré que l'enquête était au point mort, juste quelques semaines après la découverte du corps. le lecteur absorbe donc les faits, confiant dans le fait que Geary se montre scrupuleux pour n'évoquer que ce qui est avéré.

Arrivé à la fin de l'ouvrage, le lecteur peut ressentir une sensation de frustration. Pour commencer, l'affaire n'a jamais été éclaircie : le coupable n'a jamais été découvert. Ensuite, le récit s'avère très court. La narration donne une impression de légèreté, mais si le lecteur revient en arrière pour passer en revue toutes les informations dispensées dans ces pages, il prend conscience de leur grand nombre, et du fait que l'auteur est passé maître dans l'art de les distiller sans assommer son lecteur. Il se rend également compte qu'il aurait bien aimé avoir plus d'informations sur certains aspects de l'affaire, en page d'ouverture du chapitre 4 consacré à l'enquête, l'auteur indique que le processus finira par mettre à contribution 700 officiers de la police de Los Angeles, 400 députés du shérif du comté, 250 officiers de la patrouille des routes, et des douzaines de détectives privés. Pourtant au cours de ce chapitre 4, le lecteur ne les voit pas à l'oeuvre et il se demande ce qu'a bien pu faire ce millier de personnes mobilisées. Par ailleurs, en se tenant aux faits, Rick Geary s'interdit toute forme d'analyse. de ce point de vue, il peut s'avérer frustrant de ne pas avoir de réflexion sur le genre d'individu qui peut ainsi torturer une jeune femme, jusqu'à vider son cadavre de son sang, avant de s'en débarrasser dans un terrain vague. Il peut s'avérer tout aussi frustrant que l'auteur se focalise sur le meurtre, la victime, l'enquête, sans prendre plus de temps pour développer le contexte social et politique. Par exemple, ses remarques sur le niveau de criminalité organisée à l'époque à Los Angeles laissent entendre que le meurtre d'une aspirante actrice a pu bénéficier du silence du crime organisé. Dans le même ordre d'idée, le dernier chapitre évoque le meurtre de 9 autres femmes dans la région, entre 1943 et 1949, laissant sous-entendre la possibilité de l'existence d'un tueur en série.

Comme pour les autres meurtres célèbres, Rick Geary se livre à une reconstitution de la découverte du cadavre et de l'enquête, minutieuse et factuelle, permettant au lecteur de prendre connaissance des faits, et de distinguer entre eux et la fiction s'il a déjà eu connaissance de cette affaire par un film ou un livre. le créateur a éprouvé sa narration pour aboutir à une complémentarité impeccable entre texte et dessins, pour une lecture fluide et facile. Arrivé à la fin du tome, le lecteur regrette sa brièveté et rêve que Rick Geary puisse réaliser des ouvrages plus conséquents et économiquement viables.
Commenter  J’apprécie          60


autres livres classés : meurtreVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2868 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}