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Depuis longtemps les critiques très positives sur David Gemmel avaient attiré mon attention bien que l'heroic fantasy ne soit pas mon genre préféré. Ne voulant pas m'embarquer dans une série, Dark Moon m' a semblé un bon début. Autant le dire tout de suite, David Gemmel mérite bien sa réputation. La lecture est fluide alors même qu'elle mélange l'histoire de plusieurs personnages et lieux. le monde est cohérent avec des peuples très différents, à la fois du passé et du présent. Il nous amène parfaitement à nous poser des questions sur notre propre environnement. Les personnages ont de la profondeur.
La différence, la tolérance, la puissance, l'invincibilité ne sont que quelques uns des thèmes abordés avec à la fois le peuple guerrier des Daroths qui veulent écraser Eldarins et humains, mais aussi avec la double personnalité de Tarentio/Dace le mercenaire (quel tour de force de nous faire aimer un tel personnage !) et Duvodas le pacifiste (de la douceur dans un monde de brutes...). La subtilité politique ne fait pas défaut entre Karis la cheffe d'armée (quelle femme libre !) et Pooris le logisticien.
Tout au long du livre, la tension monte crescendo. de l'émergence du danger, le récit nous guide vers la prise de conscience collective, puis la préparation avec recueil des informations sur l'ennemi, avant d'arriver au combat final, inéluctable. Les humains ne peuvent compter que sur leur astuce, leur courage et peut être la convergence d'une magie oubliée pour s'en sortir.
Sans m'avoir fait aimer le genre, le livre m'a beaucoup plu et nul doute qu'il m'arrivera de relire du Gemmel dans le futur, sans pour autant m'y précipiter mais sans craindre cette fois de me lancer dans une série.
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" Des anciens peuples, seuls les humains ont survécu.
Les paisibles Eldarins, les sages Oltors et les monstrueux Daroths ne sont plus qu'un souvenir, disparus de la surface du monde après une guerre sanglante.
Mais les humains ont la mémoire courte..."

Dans Dark Moon, David Gemmell stéréotype volontairement les notions de bien et de mal pour mieux les repenser par la suite.
Dans ce sens il nous relate l'existence passée de trois grandes races qui représentaient symboliquement ces notions dans leur forme la plus manichéenne.

Les Oltors, la race bienveillante par excellence a été anéantie par les Daroths (symbolisant le mal ultime) alors qu'elle venait de leur offrir asile.
Les Eldarins, spectateur du massacre des Oltors, n'interviendront que pour restaurer l'équilibre de la vie auquel ils sont attachés.
Finalement les Eldarains sortiront meurtries mais vainqueurs des Daroths dont ils banniront l'existence dans une autre dimension.
La magie nécessaire au maintien de l'emprisonnement du mal ultime sera contenue dans une perle blanche, artefact symbolisant dans notre vision humaine la pureté par excellence.

Mille ans plus tard, les Eldarins vivent en marge d'une humanité qui n'aspire qu'à la domination et à la guerre.
C'est dans ce climat de guerre perpétuelle que jaillit la source de notre histoire.
Le fil du récit, semblables à trois ruisseaux sinueux, verra le destin de trois personnages singuliers se croiser pour se fondre tel un torrent déchaîner nous entraînant frénétiquement vers un dénouement qui tel un océan de sang emportera tout sur son passage.

Quatre duchés se vouent une haine fratricide pour la souveraineté de la région.
Le duc Sirano s'est emparé de la perle des Eldarins pensant qu'elle pourrait lui offrir les clefs d'un pouvoir décisif sur ses rivaux voisins.
Hélas, telle la boîte de pandore, la Perle révélera ses secrets tout en libérant sa magie.
Le fléau Daroth est lâché sur le monde, le massacre et l'extermination totale de l'humanité peuvent commencer...
L'apocalypse est en marche et rien ne semble pouvoir l'empêcher cette fois.

Parallèlement aux trois races anciennes dont découlent spirituellement la race humaine, David Gemmell propose un trio de héros assez surprenants.
Tarentio, mercenaire possédé par l'esprit d'un démon assoiffé de sang et de combat (Dace), Karis meneuse d'homme intrépide nymphomane et Duvodas un barde guérisseur refusant toute forme de violence.

En représentant le mal absolu sous l'aspect d'une forme de vie détaché de toute forme de conscience individuelle (les Daroth ont une conscience collective animale), David Gemmell renvoie les hommes vers leurs propres contradictions et leurs propres maux.
À l'image du duc Sirano qui se laisse abuser par la signification de la perle des Eldarins, les humains ont une vision étriquée de la signification de ces valeurs.
En les associant à des idées caricaturales, d'G nous rappelle intelligemment que le bien et le mal chevauchent côte à côte dans l'ombre de nos pas.

En revisitant le mythe de la boîte de Pandore tout en défendant la thèse que nous sommes les artisans de nos maux, en nous proposant des héros aux personnalités complexes et torturées, il développe l'idée qu'à l'instar de Tarentio, Duvodas et Karis, la lutte contre la mal est avant toute chose un combat personnel.
Dark Moon propose l'une des plus belles histoires de David Gemmell avec ce style narratif propre à l'auteur alliant fluidité, immersion et sensibilité.
Incontestablement Dark Moon est un livre exceptionnel qui nous offre l'un des plus marquant dénouement de l'auteur.

Bien que Tarentio/ Dace semble de prime abord le personnage central du roman, Duvodas sera incontestablement celui dont la destinée vous marquera le plus.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Loin des longues épopées en n volumes dont je suis pourtant friand, toute l'histoire de Dark Moon tient en un seul volume.

L'intrigue est très rapide à se mettre en place et dévoile un à un les personnages principaux:
Tarentio/Dace est un mercenaire se louant au plus offrant dont on ne sait pas, au prime abord, si Dace résulte d'une schizophrénie ou d'une possession (comme le personnage de Cael du livre Les enfants de Ji).
Karis est une générale au talent inné mais craignant d'aimer.
Duvodas, le barde, finit sa formation de guérisseur auprès des Eldarins et retourne exercer auprès des humains.

Cependant, une fois les personnages mis en place, l'intrigue se fait un peu sommaire à mon goût.
L'apparition des la race oubliée des Daroths, faisant passer les guerres entres les duchés pour des guerres d'enfants, unira les héros contre ce mal absolu.
Enfin, le mal absolu du point de vue des humains, les Daroths, ignorant jusque sa signification, ne cherchent que l'épanouissement de leur race, au mépris des autres espèces, qui représentent au mieux, à leur yeux, un met raffiné.

A l'autre bout du tableau, les Eldarins (version des elfes dans cet univers), ayant « vaincu » les Daroths dans le passé, refusent désormais de se mêler aux humains, trop proches des Daroths à leur goût.

Ce livre compense une histoire un poil trop simpliste par une narration et des personnages assez léchés.

Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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Deuxième livre de Gemmell que je lis, après « Légende » que j'avais adoré. J'ai mis du temps avant de me lancer, car son premier livre m'avait tellement prit aux tripes que j'avais peur d'être déçue, de ne pas retrouver cette fougue dans l'écriture. Maintenant je ne me dis qu'une chose : Pourquoi ai-je laissé ce livre prendre la poussière aussi longtemps ?! Il est juste excellent, grandiose, prenant… Tout comme avec Légende, Gemmell il a su totalement m'immerger dans son histoire. C'est encore une fois une aventure plutôt sombre que l'auteur nous sert, dans un monde en proie au désespoir et au massacre, la fin de l'ère des humains est à leurs portes.

Les personnages sont bien travaillés, j'ai particulièrement aimé Tarantio avec son « Démon intérieur », et Duvodas qui a su m'émouvoir par sa sensibilité et l'harmonie qu'il entretient avec la nature. Ce personnage fait du bien, petite lueur dans les ténèbres qu'est cette histoire, où l'auteur ne ménage pas ses efforts pour nous montrer les travers des hommes : soif de pouvoir, tromperie, trahison, égoïsme. Heureusement l'homme dispose aussi de bons côtés, quelques faibles lueurs brillent à travers les ombres, mais cela sera-t-il suffisant pour éviter le pire ?

Dark moon est un condensé de magie, d'action, de massacre, de désespoir, de haine, mais aussi de bravoure, d'amitié, d'amour, d'espoir, ... Tout cela savamment dosés pour donner une histoire cohérente et prenante qu'il est difficile de lâcher avant la dernière page. Une histoire épique dont les héros n'ont rien à envier au célèbre Druss, une histoire qui a su m'émouvoir et me faire frissonner. Un coup de coeur encore une fois.
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Les hommes ont éliminé la race paisible des Eldarin. de leur passage ne reste qu'une perle qu'ils convoitent tous car elle a grand pouvoir. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que cette perle était la porte de la prison des Daroth, cette race sans pitié qui menace maintenant de tout engloutir sur son passage...

Un des points fort de ce roman c'est déjà qu'il est assez original : mondes parallèles, races limite extraterrestres aux comportement uniques ... Je n'ai pas eu l'impression d'avoir déjà lu ce type de récit ou rencontré ce genre de races, malgré le fait que le livre date des années 90 et que l'auteur est un classique.
Le récit m'a réservé des surprises aussi. Il n'est pas allé la ou j'imaginais qu'il irais et il y a pas mal de retournements de situation. Les thèmes abordés sont d'actualité avec l'égoïsme des humains qui saccagent leur monde sans se remettre en cause et vont causer sa perte.

Par contre, j'avoue que je suis resté sur la réserve au niveau des personnages. En dehors de Tarantio (que je n'ai pas pu m'empêcher d'appeler Tarantino durant tout le livre xD) les autres n'étaient pas assez développés à mon gout. Il faut dire qu'il y en a pas mal finalement pour un roman qui fait tout juste 330 pages en grand format.

Par exemple Duvodas, le barde. On le rencontre sur moins d'une dizaine de passages rapides, c'est finalement très peu pour un personnage si important qu'on suis sur des années et sur qui repose toute l'histoire. Tout les personnages auraient mérités plus car ils sont intéressants mais survolés.

Il y a aussi le problème des cliché sur les femmes, on est en plein dedans. Finalement il n'y a que deux types de personnages féminins dans le récit : la vierge et la putain. Aucun entre les deux ou avec plus de nuances que ça. Ça m'a un peu refroidit. Karis est l'exemple typique de la façon qu'avaient les auteurs à ces époques la pour créer un personnage de guerrière : c'est juste un changement de sexe. Elle aurait été un homme que ça n'aurais strictement rien changé au récit et à la façon dont on la traitait, d'ailleurs elle se comporte totalement comme un homme.

Ceci dit j'ai bien aimé l'ambiance. Pour tout dire elle m'a fait pensé à celle du troisième tome du seigneur des anneaux avec le coté "grande bataille pour la survie de l'humanité toute entière". Je me suis bien attaché aux personnages qui avaient chacun leur personnalité propre et bien marquée.

Bref, dans l'ensemble ce n'est pas une totale réussite mais finalement c'est moins pire que ce que j'avais peur en commençant le lire, sachant que j'avais de mauvais souvenirs car j'avais déjà tenté certains des livres de l'auteur il y a longtemps et je n'avais pas aimé.
Du coup je pense que je suis prête à retenter d'autres livres et à lui redonner sa chance.

15.5/20

Lien : https://delivreenlivres.blog..
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Il s'agit ici d'un roman hors cycle (pas les Drenaï, ni les Rigantes...) mais nous sommes dans un univers familier de David Gemmel. Nous rencontrons trois héros au caractère bien marqué : Tarantio (dont l'esprit a un double, Dace, opposé au principal : extrèmement dangereux), Karis, stratège de génie et catin notoire, et Duvodas, magicien dernier dépositaire du savoir des Eldarins. Cette race était la seule à avoir pu arrêter les Daroths.

Les Humains sont en pleine guerre invraisemblable pour le contrôle d'une orbe magique : une perle censée contenir tout le savoir et la magie des Eldarins. Sirano, un duc dévoré par l'ambition, tente d'utiliser le pouvoir de la perle pour écraser définitivement ses ennemis. Ce faisant, il libère la vague apocalyptique de la monstrueuse race des Daroths contre les Humains. Tous les espoirs reposent désormais sur les talents de Tarentio, Karis et Duvodas...

Pour moi les romans de David Gemmell sont comme des bonbons : des histoires construites de la même manière, des scénarios qui semblent simplistes au premier abord mais qui conjuguent merveilleusement les rebondissements, les héros les plus divers (quelle imagination !), les descriptions colorées. L'écriture n'est pas prétentieuse : les phrases sont relativement courtes, dynamiques, il y a pas mal de dialogues. Des pointes d'humour, un léger érotisme, de petites intrigues parallèles qui agrémentent le fil rouge de l'histoire et des personnages secondaires attachants sont autant de petites choses qui rendent une "fantasy" plus légère que celle des grands du genre (Tolkien, CS Lewis...)

Un petit bémol toutefois sur ce roman en particulier : je trouve que l'auteur s'est un peu loupé sur le dernier chapitre. Il estimait peut-être faire un choix dans ses trois héros ? J'ai aussi l'impression que comme il s'agit d'un roman "hors série" il voulait concentrer une histoire et une morale dans une même unité, ce qui rend cette fin un peu bancale.
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Dans le monde jadis peuplé des Eldarins, des Oltors et des Daroths, seuls les humains ont survécu.
Alors quand au milieu du désert, une cité surgit soudain, l'inquiétude est grande. Aucun doute, les monstrueux Daroths sont de retour.
Pour tenter de sauver le monde, un petit groupe de quatre héros va tout mettre en oeuvre. Duvodas, dernier dépositaire du savoir de l'ancien peuple, réfléchi et posé, Karis, une jeune femme autant stratège que séductrice, et Tarantio et Dace qui partage le même corps mais pas le même caractère.
Un livre fidèle à l'univers de Gemmell: des héros assez prévisibles dans leurs actes, des combats sanglants et une fin tonitruante.
Un bon moment de lecture!
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C'est avec ce roman que j'ai découvert David Gemmell et bien je dois l'avouer avec Dark Moon il a réussi un joli coup.
C'est le récit d'un monde en guerre, du réveil de créatures démoniaques par la faute de la folie des hommes, d'une tragique histoire d'amour, de relations d'amitié ambiguës… Il est sobre, direct, souvent dépouillé, mais ne triche jamais sur les sentiments humains, qu'ils soient bons, ou mauvais.
Les personnages (Tarantino, dace, karis, Duvodas etc...) sont très attachants , chacun dépeint avec leurs qualités et leurs défauts, on vibre avec eux tout au long de leur quête.
Évidemment, si vous aimez les histoires de preux chevaliers sans peur et sans reproche, vous n'apprécierez pas forcément Gemmell, mais ça serait une erreur.
Dark Moon présente l'avantage indéniable d'être une histoire complète en un seul et unique tome, contenant tous les ingrédients d'une Fantasy divertissante et qui sait vous prendre aux tripes. le genre de romans dont on se souvient quelques années plus tard toujours avec plaisir .


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Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 9/10
Style de l'écriture : 9/10
Rendu de l'histoire : 9/10
Total 36/40 Babelio 4,5/5

Lu il y a des années et à cette époque j'avais moyennement apprécier le roman. Je l'avais sans doute lu dans un mauvais état d'esprit, cela arrive. Sur des airs de Jules Verne et de sa machine à explorer le temps, ce Dark Moon est une très bonne oeuvre de Fantasy baroque comme on les aime. Il faut dire que David Gemmell à toujours su me captiver dans sa façon de raconter des histoires sauvage. Certes les histoires de l'auteur se ressemblent toutes et à la fois elles se différencient toutes. Pour les amateurs de batailles rangées vous aller être servi. Pour le côté guerrier on a l'être double Tarantio/Dace et pour le côté mage impitoyable faîtes confiance à Duvolas. L'auteur même s'il ne renouvelle pas dans ce roman isolé, mélange assez bien les styles qu'on apprécient tant. Une petite perle au sommet de la montagne.
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Comment cet auteur peut-il nous envoyer dans un monde complètement à part en un seul tome ? C'est une de ses grandes qualités. Il arrive à immerger le lecteur totalement dans son univers et jamais on ne se sent perdu.



Une fois encore, il m'a charmée, séduite avec ses personnages hyper attachants, aux caractères complexes. Comment ne pas être charmée par Tarantio ? Et Dace, son côté obscur qui multiplie les réparties cinglantes et surtout avec un humour féroce et une grande ironie !

J'ai bien entendu adoré Karis, ses doutes, son passé. Sans oublier Forin, ce gros bonhomme bourru avec un coeur d'or. Duvodas est le poète de l'histoire, le magicien qui apaise avec sa musique. Son histoire est bouleversante et magnifique !



Gemmell amène une fois de plus les sentiments humains à leur paroxysme et le lecteur se régale ! Pour les fans de fantasy pure et dure, vous y trouverez votre compte. On y trouve nombre de membres tranchés, de gorges taillées, le sang gicle et éclabousse tout sur son passage.



Cependant pour moi, ce que j'en retiens c'est à quel point la nature humaine peut être belle, malgré la haine, dans ses livres !



En bref : pas un coup de coeur, mais je pense qu'il s'en fallait de peu. Un one shot à ne pas manquer si on aime cet auteur ou la fantasy en général.
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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