La bête n’avait pas besoin de se trouver là pour frapper. C’était bel et bien une légende. Elle nous aurait, tous. Elle n’avait qu’à faire parler notre humanité.
- Un paysage peint par un dément , murmurat-elle en regardant ce qui nous barrait la route .
Une comète laissa son sillage sombre dans le firmament . Nous entrions dans la saison des crues du ciel , et l'anneau , se dilatant dans le sens de l'épaisseur , devenait visible , même de jour . Pour le moment ce n'était qu'une ligne à peine plus foncée que le fond du ciel . Dans le mois à venir ,il grossirait .
Il ne se sent bien que dans l’espace , l’inhumanité d’un environnement foncièrement hostile .
Un ciel rosâtre ,où montent des colonnes noires de fumées volcaniques , vire au mauve aux environs du globe gazeux , démesuré qui sert de soleil . Une météorite silencieuse crève les nuages et se perd à l'horizon tapissé de vert , After se poste à quelques centimetres du vide , derrière la vitre .
C'est le même bois qui fait les martyrs et les tortionnaires.
À quoi bon édicter des lois, si ce n'est pas pour se placer soi-même au-dessus ?