Montre-moi une magie qui stoppe une balle et là, je te croirai.
A l'état naturel, résuma-t-il à haute voix, les scaras vivaient dans l'espace, autour des habitats spatiaux, où on les surnommaient "punaises du vide". Des textes prétendaient que les Vangk eux-mêmes les avaient créés. Pour résister aux rayons cosmiques qui les bombardaient en permanence, ils possédaient une structure génétique extrêmement solide, combinant une base silice et une base carbone. Si solide, qu'elle ne permettait aucune variation anatomique, aucune évolution. Tout était fixé une fois pour toutes. En compensation, les scaras avaient assez d'intelligence pour modeler leur propre corps par rapport à leur milieu et à leur fonction dans la colonie, se fabriquer leurs prothèses auxquelles ils connectaient leurs espèces de nerfs. Il n'y avait pas un scara identique à l'autre. En réalité, ce n'étaient pas des insectes. Ils avaient copié leur morphologie et leur comportement, parce qu'il leur avait semblé le plus adapté à leur survie.
p. 419-420.
La vérité n'est pas dans un seul rêve.
Tu seras à la fois le pain et le boulanger car tu devras pétrir ton esprit comme de la pâte, le faire lever par la connaissance puis le manger en toi-même pour devenir un homme.
Plus le chemin est ardu et les obstacles nombreux, plus on se transforme. Il en va ainsi des voyages sacrés, où celui qui arrive n'est plus celui qui est parti.
Tout est dit dans la tradition : fais-toi bête et marie-toi.
"Le temps a meilleur goût quand on bouge", avaient coutume de dire les chasseurs du clan. Remuer permettait également d'oublier sa peur.