Préhistoire, nouvelles frontières

Merci à Babelio et aux éditions de la Maison des sciences de l'homme pour ce livre lors des masses critiques.

Très bon livre de vulgarisation scientifique sur l'archéologie préhistorique. Un livre constitué de plusieurs articles de nombreux auteurs.
Les propos sont très intéressants, clairs, faciles à comprendre malgré la justesse scientifique avec des articles et essais scientifiques très compréhensibles.
On y discute la pertinence de la Préhistoire, ses limites avec L Histoire, les limites entre archéologie préhistorique et paléoanthropologie ou paléontologie humaine. La pertinence des différents étages en fonction des nouvelles découvertes, des lieux géographiques. Les limites de la Préhistoire en fonction des autres espèces humaines (notamment Néandertal), les étages ancien, moyen, récent plutôt que inférieur, supérieur comme en géologie lorsque ça touche la technologie humaine. Ainsi que la notion de temps et de durée dans une longue période dont les référentiels sont tenus et non précis.
Le livre présente aussi de nombreuses nouvelles techniques d'outils archéologiques ainsi que leurs apports.
Une autre partie plus philosophique et artistique.
Et une dernière partie sur la présentation des différentes méthodes de médiation scientifique en musée et en site archéologique.

La plupart des articles sont suivis de bibliographie pour avoir plusieurs sources pour aller plus loin sur certains sujets.
Les directeurs et différents auteurs sont pour la plupart des chercheurs ou des spécialistes de la protohistoire. Et le projet est sous la direction d'Yves Coppens.

Je tiens tout d'abord à préciser que je n'ai pas de compétence particulière en paléontologie. La précision est importante car ce livre est copieux ; j'emprunte le qualificatif employé par Yann Potin au sujet du livre « l'homme avant l'écriture ». Il résulte de conférences et d'échanges entre scientifiques. Nathalie Fourment et Catherine Cretin revendiquent, du reste, une posture d'exigence scientifique. Il ne s'agit pas d'un livre de vulgarisation mais cela ne veut pas dire qu'il est hermétique.
Le livre est composé de chapitres assez courts portant sur des sujets très différents. le lecteur peut sauter certains passages sans perdre le fil de l'exposé.
L'objectif premier de ce livre est de faire un point sur les connaissances actuelles sur la paléontologie mais il n'est pas que cela.
Les écrivains nous plongent dans les abysses du temps long et il en résulte une intense poésie. Les premières phrases du récit de Jean Rouaud en sont l'illustration : « oublier ce que nous savons. Partir non de ce qui reste mais de la sidération première face à des manifestations étranges…que l'on doit s'efforcer de déchiffrer ».
Le livre est riche de savoir et les auteurs nous font partager leurs interrogations comme celles sur l'absence de représentation humaine dans l'art paléolithique.
Ce livre nous fait rêver comme il est dit dans le chapitre d'ouverture : « la préhistoire cet immense temps humain précédant l'écriture ». Nous pouvons nous demander si notre intérêt pour la paléontologie ne provient pas de notre anxiété présente.
Préhistoire Nouvelles frontières, un livre savant mais aussi un récit que fait voyager dans le temps. Comme l'écrit Boris Valentin : « de toutes les explorations, celle du temps abyssal dans lequel s'inscrit la préhistoire humaine est l'une des plus dépaysantes ».
S'il y avait un enseignement dont je retire de ce livre c'est celui-là : « nous ne sommes pas supérieurs aux autres humanités ; nous sommes autres ».
Enfin, le livre fermé vous ne parlerez plus de préhistoire car l'histoire humaine forme un continuum.
Bon voyage.

Un livre tellement intéressant pour toutes personnes intéressées par la préhistoire. C'est un ouvrage riche en informations qui vous permet de mieux aborder cette période de l'histoire.

Le livre est écrit de façon clair et permet de vous immerger un peu plus dans notre Histoire celle de l'humain.