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Biographie :

Audrey Dussutour est chargée de recherche au CNRS et spécialiste du comportement des fourmis. Elle travaille au Centre de recherches sur la cognition animale à Toulouse.

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Audrey Dussutour est biologiste, directrice de recherche au CNRS. Après avoir obtenu un doctorat d'éthologie en 2004, elle a effectué deux post-doctorats au Canada et en Australie, puis a été recrutée comme chercheure au CNRS en 2009. Depuis, elle travaille au Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA – CNRS ; Université Toulouse III – Paul Sabatier). Son objectif de recherche est de comprendre comment des systèmes distribués, qu'ils soient des colonies de fourmis ou des organismes unicellulaires, interagissent avec leur environnement. Les travaux de recherche d'Audrey Dussutour sur les déplacements collectifs des fourmis ont permis d'identifier les mécanismes de régulation du trafic en situation d'embouteillage et d'extraire des algorithmes de contrôle génériques qui peuvent s'appliquer à de nombreux domaines scientifiques. Ses travaux sur la nutrition collective ont démontré que les fourmis fonctionnent comme des « estomacs collectifs » en se partageant la distribution et la digestion des aliments. Les études sur le « blob » (Physarum polycephalum), un organisme composé d'une seule cellule, ont démontré que, bien que dépourvu d'organes, celui-ci est capable de réguler ses apports alimentaires lorsqu'il fait face à des défis nutritionnels complexes. Dans un autre domaine, son équipe a démontré récemment que l'apprentissage est possible chez les blobs. Ces résultats inattendus de la part d'un organisme qui n'a pas de système nerveux, l'encouragent à porter un nouveau regard sur les organismes unicellulaires et sur la notion d'intelligence. L'ensemble de ses travaux a été récompensé par le prix le Monde de la recherche (2007), par la Société française pour l'étude du comportement animal (2009) et par l'Académie royale des sciences De Belgique (2011). Depuis le début de sa carrière, Audrey Dussutour a à coeur de s'impliquer aussi dans le fonctionnement de la recherche au niveau national (évaluation des laboratoires et des chercheur.e.s, recrutement des chercheur.e.s) et dans la promotion de la curiosité scientifique et de la recherche fondamentale auprès du public avec des conférences, ateliers, émissions de radio/ TV, ouvrages…
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Le chercheur doit aussi toucher le grand public. Autant être honnête tout de suite, les instances d’évaluation ne considèrent pas cette mission comme prioritaire. Elles préfèrent se pencher sur le nombre de publications et de contrats que vous avez obtenus, la vulgarisation n’e’tant pas valorisée. Selon le Larousse, la vulgarisation consiste à mettre à la portée du plus grand nombre des connaissances techniques et scientifiques. C’est une belle définition mais le mot lui-même sonne >. Les chercheurs ont parfois l’impression que rendre la science accessible la désacralise. Certains collègues m’ont reproché de trop simplifier les choses lors de conférences destinées au grand public ou d’émissions de télé. Pourtant, simplifier n’est pas mentir ou déformer la réalité. C’est rendre accessible l’information scientifique. Simplifier ne rend pas moins intelligent, au contraire. ..
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Le cerveau de la plupart des animaux, insectes et humains inclus, ne se développe pas seulement à partir de gènes, mais se coconstruit avec l’environnement.
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Qu'il s'agisse de vers de terre, d'étoiles de mer ou de moucherons, on va jusqu'à leur refuser l'existence même d'une conscience.

Certes, le système nerveux d'une coquille Saint-Jacques n'est pas des plus développés, mais il est beaucoup plus complexe que la plupart ne l'imaginent. Saviez-vous par exemple que ces mollusques, avant de finir dans votre assiette, percevaient le monde à travers des dizaines d'yeux répartis le long des bords de leur coquille ?

En réalité, quelle que soit l'espèce étudiée, plus nous apprenons en sur son comportement, plus nous lui découvrons des capacités cognitives insoupçonnées, preuve que notre dédain envers les animaux est avant tout le reflet de notre ignorance, c'est-à-dire, incompréhension.
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Plutôt que de créer des choses nouvelles à partir de rien, le vivant évolue en découvrant de nouvelles façons d’exploiter ce qui existe déjà. Il s’agit là d’une magnifique illustration de la façon dont se réalise l’évolution.
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Comme le dirait le biologiste Thomas Henry Huxley : « Une belle hypothèse détruite par un vilain fait - la grande tragédie de la science. »
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Les fourmis nous fascinent, tant elles forment des sociétés bien organisées, à faire pâlir de jalousie nombre d'homo sapiens incapables de faire preuve d'autant d'intelligence collective et d'abnégation.
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Il s’agit là d’une merveilleuse métaphore du processus développemental qui nous incombe à tous. Notre jeunesse, labile et aventureuse, nous amène à découvrir de nouveaux horizons. Puis, à force d’apprentissages et de répétitions, notre monde se cristallise progressivement dans une routine, qu’elle soit motrice, langagière ou conceptuelle. Peu à peu, émerge un comportement moins frivole mais plus efficace. Et comme pour une fourmi vétérane répétant désormais toujours la même route, il nous devient plus difficile, une fois plus âgé, de nous adapter lorsque l’environnement change. C’est la tragédie de toute optimisation. : nous devenons certes plus adaptés au monde d’aujourd’hui, mais irrémédiablement moins adaptables au monde de demain.
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L'anthropomorphisme n'est pas un obstacle majeur à la compréhension de ce que je suis, contrairement à l'anthropocentrisme qui place l'humain au centre du monde. Selon cette doctrine, tous les êtres vivants n'ont de mérite que s'ils contribuent à votre survie et à votre plaisir. «A quoi sert le blob?» est d'ailleurs la question qui revient le plus souvent lorsque vous parlez de moi. Je pourrais vous rétorquer : «A quoi sert I'humain ? » Au risque de vous décevoir, je n'ai pas traversé les âges depuis le cambrien afin de m'acquitter d'une quelconque obligation envers vous. En revanche, si mon organisation, mes comportements et ma physiologie peuvent vous aider à relever des défis technologiques, médicaux, écologiques ou autres, je veux bien me rendre utile.
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Cela s'appelle la sérendipité, le fait de réaliser une découverte de façon complètement inattendue à la suite d'un concours de circonstances fortuit, très souvent dans le cadre d'une recherche concernant un tout autre sujet ! La science est une longue route pavée de sérendipités.
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Il devient évident que derrière l’unique mot fourmi se cache une infinité de dimensions.
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