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EAN : 978B00443CFG6
(30/11/-1)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Un simple employé tue la prostituée dont il est tombé amoureux parce qu'elle se moque de lui, un récit adapté au cinéma par Jean Renoir sous le même titre en 1931, puis par Fritz Lang, sous le titre Scarlet Street (en français La Rue rouge), en 1945.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Tout le monde ou presque connait le film La chienne de Jean Renoir avec l'acteur Michel Simon et que Georges de la Fouchardière, l'auteur du roman, n'a pas voulu aller voir, d'ailleurs. Pourtant invité, il a refusé de voir son roman sur grand écran...

La lecture de ce roman est extraordinaire.
Je ne dirai que du bien de ma lecture.

Comme Georges de la Fouchardière l'explique au tout début de ce livre, il fait parler les trois personnages à tour de rôle.
Chacun donne ses impressions, chacun raconte sa vie, parle de ses trahisons, de ses soupcons...et l'histoire ainsi se déroule et se termine...
J'ai beaucoup aimé.

A lire absolument, si vous aimez les livres anciens, comme je les aime...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ordinairement dans un roman le personnage principal c'est l'auteur. C'est lui qui prend et garde la parole, c'est lui qui explique les choses, c'est lui qui vous impose ses sympathies et ses antipathies pour ou contre ses créatures, dont il a fixé le sort avant sa création, suivant la méthode divine.
Ce n'est pas juste. Ce n'est pas toujours agréable.
J'ai voulu, par loyauté, pour mieux exposer une histoire que j'ai peut-être imaginée, user d'un procédé emprunté à l'art dramatique, et qui n'est du reste par nouveau dans le genre du roman.
Chacun des personnages qui participent à l'action prendra la parole tour à tour pour raconter, à sa façon et dans son langage, les événements auxquels il a assisté.
Ces personnages sont peu nombreux.
Il y a Lui, Elle et l'Autre, comme toujours...

Avertissement Essentiel
Georges de La Fouchardière
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Mon rêve a eu souvent des commencements de réalisation grotesque, parodique. Quand je marche comme ça dans la rue, le soir, à des heures où il n'y a presque personne pour me voir et rire de moi, il m'arrive de suivre une passante solitaire et de m'imaginer des choses.
Ordinairement, la femme hâte le pas d'un air irrité...Si les femmes savaient ! Elles croient que tous les suiveurs sont des jouisseurs grossiers, pressés, soucieux d'une passade brutale.
Beaucoup au contraire sont des êtres timides et malheureux, qui veulent offrir des richesses intérieures à une déesse inconnue et qui n'osent pas...

Page 18
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- Tu connais Clara Wood ?
Ma main tremblante laisse tomber une cuiller remplie de riz gélatineux... Le dessert, c'est du riz, j'en ai horreur...Et je sens que je deviens de toutes les couleurs. Je bafouille...
- Clara, comment ? Non je t'assure que je ne connais pas cette dame là ? On t'a encore envoyé une lettre anonyme ?
La réplique habituelle d'Adèle ne tarde pas :
- Ne fais pas l'imbécile !
A n'en pas douter, ma femme a vue mes tableaux, elle aussi, à la vitrine de Walsstein...
Mais jusqu'ou va sa documentation ? Et je ne m'explique pas ce sourire méprisant. Si elle avait été jusqu'à Lucienne, j'imagine qu'elle aurait une tout autre attitude.
Elle s'explique.
- Alors, toutes ces horreurs que tu barbouillais ici, ce n'était même pas toi qui en avais l'idée ?
- Quoi ?
- Ca n'était même pas des sujets que tu avais trouvés toi-même. Je me disais aussi : "C'est bien fort pour lui" ...Ah ! quand j'ai vu les tableaux de Madame Clara Wood exposés boulevard Haussmann, j'ai compris...Tu copiais simplement des peintures que tu avais vues chez un marchand.
- Alors, Adèle, tu trouves que les tableaux originaux sont beaucoup mieux que les copies ?
- Il n'y a pas de comparaison !
Satisfaite de m'avoir humilié, elle se lève de table.
J'y ai tout de même gagné quelque chose. J'ai été privé de dessert. Ce soir je n'ai pas mangé de ce riz à la colle que l'adjudant aimant tant !

Page 103
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Chez moi pendant le dîner, j'ai une alerte terrible. Bien que je sois arrivé en retard, Adèle n'a fait aucune observation, mais depuis, elle n'a pas cessé de me dévisager avec un regard ironique. Je me sens mal à l'aise et j'essaie lâchement d'amorcer des sujets de conversation sur des choses qui l'intéressent, un autre maréchal de France qui vient d'entrer à l'Académie, une cérémonie aux Invalides, une nouvelle loi en préparation sur les loyers...

Page 101
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Et puis, peu à peu, marchant dans les rues pleines d'imprévu possible et de mystère latent, j'étais repris de ma vieille manie, du vice chronique que j'ai contracté, sans doute, à lire trop de romans achetés au rabais sur les quais et à rêver en faisant semblant de dormir, le soir au lit, pendant que ma femme m'engueule sur un ton si soutenu dans sa monotonie que je suis parvenu à ne plus rien entendre.

Page 16
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