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Citations sur Armen (10)

Je me suis rendue cinq fois en prison, dans le cadre de rencontres avec les détenus.Depuis longtemps, je voulais savoir à quoi ressemblait la vie carcérale. L’habitude de considérer la prison comme une poubelle de l’espace sociale, le lieu d’un justice immanente où les violeurs sont violés et les assassins torturés est absurde et inquiétante : c’est ignorer que le condamné, à plus ou moins long terme, aura une place à reprendre dans la société. Comment le faire si l’on a détruit en lui le capital d’humanité qui lui reste ?
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Tu verras quand tu sauras lire. Tu ne t’ennuieras plus jamais …..Le jour où l’on apprend à lire, on reçoit le trousseau de clé de l’existence.La vie est un tissu de signes , que les époques ont codifiés, épurés : pour nous, vingt-six lettres, un alphabet….Vingt-six lettres: notre monnaie d’échange contre la gratuité de la vie et l’inéluctabilité de l’oubli.
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Car, à vingt ans , si rien ne nous est arrivé , nous sommes une argile malléable . Il nous manque des années d’existence, avec leurs foudroiements, leurs vertiges, leurs chagrins, pour former la matière d’un récit. A moins d’un coup de génie absolu, l’imagination, même débridée,ne suffit pas; la pensée d’un livre requiert ce que Michaud appelait la «  connaissance par les gouffres ».
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L'écriture d'Armen

Lire les lettres d'un homme, c'est accéder à ses pensées, ses émotions, son histoire. mais c'est , ultimement, faire connaissance avec un des éléments les plus intimes et les plus charnels de sa personnalité : son écriture. (p. 372)
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Le jour où l'on apprend à lire, on reçoit le trousseau de clés de l'existence. La vie est un tissu de signes, que les époques ont codifiés, épurés: pour nous, vingt-six lettres, un alphabet. Ce n'est rien, mais sans leur présence, pas d'état civil, d'identité, d'existence, pas de mémoire du passé, de ce qui nous a précédé, pas de mesure du temps. vingt-six lettres, ça tient sur une ligne et cela suffit pourtant à composer les poèmes de Villon et de Louise Labé, la Recherche du temps perdu et Cent ans de solitude, La Montagne magique et La Promenade au phare. Vingt-six lettres, c'est assez pour inventer les univers qui remplissent nos nuits et réparent nos solitudes. (p; 20)
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L'autobiographie est un condensé de la vie, directement en prise avec la douleur, la honte, la joie. On y rencontre les victoires et les regrets, les maux de corps et de coeur, on y voit défiler l'enfance et la jeunesse, la maturité et la vieillesse, le plaisir et la brûlure, la fierté et le repentir, la passion politique et le désir sexuel; la vie, en somme. Elle est parfois mal écrite ou rocailleuse, sèche ou contente d'elle, alambiquée ou stylistiquement pauvre, ce qui ne l'empêche pas d'être palpitante. Je dois à cette activité de chroniqueuse de lectures qui ont transformé mon regard sur le monde. (p. 71)
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Cette modestie et ce goût de la belle ouvrage font partie des traits de caractère qui me rendent cet homme éminemment sympathique: elles prouvent qu'on peut avoir une haute idée de la littérature et la conscience qu'on n'en est qu'un artisan. (p. 89)
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Or l'art de la retouche est né presque en même temps que la photographie : dès la fin du XIXe , les plus gros ateliers employaient des ouvriers spécialisés, les "repiqueurs", pour corriger les défauts, ajouter des ombres , rectifier un détail du visage. Car des débuts de la photographie à une date fort récente, si on allait chez le photographe, c'était pour être beau, point à la ligne. (p. 89)
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Chez Kribor Beledian, j'ai pu consulter le petit carnet que Lubin tenait à l'époque, dans lequel il notait les citations qui l'avaient marqué. L'une d'elles, de Jules Renard, saute aux yeux: " Le suicide est justifié parce que naturel". On comprend que la tentation de disparaître ne l'a jamais vraiment quitté. " Un petit effort et on y serait pour l'éternité. Mais on est lâche", écrit-il en 1968.
lâche, ou pas :malgré l'affreuse mélancolie qui le broyait dans ses tentacules, Lubin a survécu et supporté l'insupportable, à tous niveaux, jusqu'à sa soixante et onzième année. Il a aimé, écrit, publié, correspondu, continuant à se soucier de ceux qui lui étaient chers au plus fort de ses propres tourments.
On connaît des résistances autrement moins héroïques. (p. 217)
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[1939 ]
Quand il voit les habitants de la Belgique et du Nord de la France qui affluent sur la côte atlantique, il en est bouleversé au point de leur consacrer un poème au titre explicite, « Secours aux réfugiés du Nord » :

Dans la cour de l’église à grands cris
On jette des frusques aux réfugiés.
Des mains adroites les saisissent au vol
Sur le pavé roulent de faux cols
Juste moment où s’offrent des godasses
Jésus fait son faux pas sur la rosace.
C’est la mêlée. (p. 457)
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