Merveilles et légendes du petit peuple

Les trois petites oranges

....Abigaëlle entendait la neige crisser sous ses sabots de bois. Subitement, elle plongea sa main dans le petit panier qui pendait à son bras. Elle tâtonna, puis, visiblement rassurée, sourit tendrement, pensant à cette soirée qui s'annonçait et à ses enfants qui l'attendaient à la maison.(p. 69).
La nuit de Noël ! Et même si cette année encore, elle n'avait pu, comme elle aurait aimé, leur offrir le beau cadeau dont ils rêvaient, au moins, chacun d'entre eux trouverait, glissée au creux de son sabot une belle orange brillante et lustrée. Elle imagina la surprise de ses enfants découvrant les petites boules d'or à la fin du repas et elle sourit de plus belle.
Ce serait les premières fêtes qu'elle passerait seule avec eux.
Leur père absent..
Au-delà des mers...
Il leur manquait.
Alors, elle voulait leur faire oublier,
au moins le temps de Noël...

Un conseil donc, si d'aventure vous apercevez l'une d'elles (les sirènes) peigner lascivement sa longue et belle chevelure, sur un rocher balayé par les vagues... ...passez votre chemin !

La coupe d'or est devenue un trésor de famille et il se raconte encore aujourd'hui que les descendants de Sean O'Driscoll l'ont toujours en leur possession.

Loïc sentit ses jambes fourmiller, puis sautiller sans qu'il puisse les réfréner. Ses épaules, elles aussi, semblaient rouler comme deux tonneaux dans une mer agitée. Quant à ses deux mains, il dut les enfouir au plus profond de ses poches pour les empêcher de battre et d'applaudir. C'est qu'il n'avait pas l'intention de rentrer dans la danse. Se trémousser avec une bande de créatures en pleine nuit au sommet d'une colline, très peu pour lui !