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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On attendait la suite de Mattéo avec impatience, (4ans c'est long !) mais la récompense est bien là.
Mattéo, toujours aussi rebelle, toujours aussi combatif avec cette sorte de nonchalance si habituelle aux personnages de Gibrat, nous emmène à Barcelone, en 1936, alors que la révolution anarchiste bat son plein.
Anarchiste, oui mais aussi bolchevique, socialiste, qu'on n'en viendrait à plus savoir à quel saint se vouer...
Peu importe, quelques pages plus loin, Mattéo nous emmène dans un petit village fort pittoresque où la résistance à la République se fait sentir.
Et là, franchement, ça se boit comme du bon vin blanc !
On ne se lasse pas de ces aquarelles aux couleurs vives et chaudes comme un été en Espagne, de ces personnages au caractère bien marqué et à l'esprit frondeur, de ces charmantes et courageuse demoiselles qui s'invitent au bal de la rébellion, des pointes d'humour mais également de cette indéniable énergie insufflée à ce que peut être l'engagement politique.
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Après avoir fini le 3ème tome, j'avais qu'une envie c'est de poursuivre l'aventure. C'est chose faite, et mon petit doigt me dit que ce n'est point fini, après la révolution espagnole, arrive la 2ème guerre mondiale, dont je pressens que Mattéo sera encore de la partie d'une façon ou d'une autre.

J'apprécie de retrouver la qualité et la beauté des dessins. J'ai moins aimé l'histoire, je l'ai trouvée moins prenante, moins d'actions, moins de suspenses.
toujours un bon équilibre entre amour et aventure, c'est tout le charme de cette série, avec en plus l'histoire qui s'invite.

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Il a du faire toutes les guerres de la vie, et l'amour aussi...
Après 14-18, après la révolution russe, après le combat pour les congés payés, voilà notre mattéo qui repart fleur au fusil pour l'Espagne cette fois. Il est vraiment trop con Mattéo comme dirait son copain Paulin.

Nous sommes en 1936, Mattéo et Amélie ont accompagné Robert en Espagne afin d'aider la révolution. Voilà notre espagno-français anarcho-socialiste devant Alcetria avec pour mission de reprendre ce petit village. Mais les républicains manquent de tout notamment d'armes.
Une nouvelle page très intéressante de la vie de Mattéo. Entre ses amours, ses secrets de famille et ses histoires politiques. Et l'histoire politique d'Espagne en cette période troublée est vraiment riche. Encore une fois les différentes convictions politiques s'embrassent et se heurtent souvent.

Les aquarelles de Gibrat sont très belles. elles mettent en lumière les jeunes femmes comme, dans ce tome, la douce Amélie et la rebelle Anechka.
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Guerre en Espagne, première partie. Mattéo est à Barcelone, avec des armes, pour fournir son aide contre Franco. Mais, alors qu'il a été déçu par le communisme en rejoignant la Russie précédemment, il a bien du mal à trouver sa place au milieu des Républicains.

Tome du retour dans la guerre après l'accalmie du troisième tome, il est aussi celui où Mattéo s'engage véritablement, obtient davantage de responsabilités en reprenant un village aux franquistes avec seulement quelques combattants, voit le monde qui l'entoure d'un nouvel oeil. Celui de la maturité ?

Un première partie espagnole qui tient toujours la route narrativement, et toujours autant séduite par les graphismes.
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J'aime toujours autant le dessin.
Par contre pour ce qui est de l'histoire, c'est moins évident. J'ai eu beaucoup de mal a entrer dans ce récit. J'ai trouvé que tout était lent, beaucoup plus que dans les premier tome.
Mais surtout je suis très déçue par la fin, car si les 3 premier tome était des histoires complètes, ici il va me falloir attendre la suite pour savoir la suite des aventures de Matteo en Espagne... C'est bien dommage.
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Dans le 4ème tome, Mattéo combat aux côtés des Républicains contre les Nationalistes lors de la guerre d'Espagne. Il a enfin un peu vieilli car on se retrouve tout de même en 1936 soit 20 ans de plus qu'au commencement du premier tome. Cependant, il est toujours aussi actif au côté d'Amélie, la belle infirmière. Rien à redire sur le dessin toujours aussi sublime de Gibrat. Les couleurs des paysages de la Catalogne (pour ne pas dire l'Espagne) sont très belles et assez marquantes. Au niveau du scénario, cela sera un tome assez lent où le récit prend son temps. D'un autre côté, il y a la qualité des dialogues ainsi qu'une certaine crédibilité de l'histoire.
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Magnifique album, comme toujours chez Futuropolis (peut-être l'éditeur le plus attaché à ses maquettes avec la collection Metamorphose), les couvertures de la série sont chaque fois à tomber. La couverture est un peu trompeuse puisqu'il n'est (presque) pas question d'aviation… Ce quatrième tome forme un second cycle entamé avec le 3 sur le Front populaire et se poursuivra au moins sur un cinquième tome pour clôturer le cycle. On aurait aimé un cahier graphique…

Je suis (comme beaucoup) Gibrat depuis son grand succès le Sursis, superbe diptyque sur l'amour, l'attente, la guerre… Chacun de ses albums est très bien accueilli malgré des répétitions que l'on ne peut nier (toutes ses filles ont le même – magnifique! – visage…) et cela pour une simple et bonne raison: il est pour moi l'illustrateur BD qui a probablement la plume la plus virtuose du circuit. Rares sont les grands illustrateurs dont les textes sont presque plus puissants que les images et c'est le cas avec Gibrat. Pourtant on part de très haut et il n'est pas besoin d'appuyer beaucoup sur les qualités des dessins et notamment des couleurs directes.

"Les grandes idées ne se claironnent plus, elles se chuchotent. L'idéal dévalué, la peur restait une valeur refuge"

Pour rappel, après la première guerre mondiale dans le tome 1, la révolution russe de 1917 dans le 2 et le front populaire dans le 3, Mattéo se retrouve (comme la fin du précédent le laissait entendre) embarqué dans la révolution espagnole (ou plutôt catalane) contre les phalanges franquistes. Une situation politique qui représente le personnage: idéaliste et désabusé. Ce thème permet à l'auteur de s'étendre sur ces grandes pages sur les magnifiques paysages semi-arides de l'Espagne, les petites ruelles du sud qu'il aime tant dessiner, ces bleus qui irriguent le ciel… C'est beau, très beau, on a l'habitude avec lui. Ce qui est plaisant dans la série Mattéo, plus que dans ses autres, c'est cependant son effort sur les visages ou plutôt les tronches. Mattéo d'abord, vraiment caractérisé, avec son nez cassé et son regard sombre, mais aussi les camarades vociférants. On est pas loin des gueules de Bourgeon mais en plus délicat.

"Je vois que l'activité politique bat son plein… toujours sur la même ligne… celle du petit blanc"

Image associéeMattéo est une série flamboyante par-ce qu'elle propose une traversée de la première moitié du siècle et se ses soubresauts politiques. C'est la série la plus engagée de Gibrat et sa longueur semble indiquer qu'il s'y fait plaisir, à la fois graphiquement et intellectuellement. Je n'ai pas relu récemment les précédents tomes (la série a 10 ans) mais je dois dire que ce volume est celui qui m'a le plus marqué au niveau des textes. Il y a une vraie inspiration dans les commentaires du narrateur sur la situation de ces pieds nickelés alcooliques engagés pour l'aventure ou pour la démocratie (on ne sait pas trop…) et sur les réparties à la fois drôles, vives, acerbes. Une vraie ambition littéraire qui fait relire plusieurs fois certaines bulles pour s'en imprégner, pour les savourer, comme on savoure ces aquarelles superbes.

"… nous ne faisions guère mieux que des iceberg, on se fabrique sous un climat, on s'en détache, et on dérive le nez au raz des vagues."

Niveau scénario il y a bien une petite difficulté quand à la disparition soudaine des personnages entre les albums de la série et au sein d'un même album. C'est perturbant car cela brouille un peu la simplicité du récit. Probablement car Mattéo est l'axe de ses récits, le reste, comme l'histoire, comme la guerre, étant dérisoire à ses yeux. Il y a pourtant de l'aventure dans cette série (je ne dirais pas de l'action, qui n'est peut-être pas le fort de Gibrat) et l'on aime suivre les pérégrinations tant amoureuses que militaires de notre gueule cassée préférée.

Mine de rien Mattéo est en train de devenir une référence dans la BD historique et sans doute la meilleure série de son auteur. Une série qui peut se prolonger sans soucis et pour notre plus grand plaisir encore sur de nombreux albums, tant que le siècle a encore des horreurs à montrer.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Matteo, Amélie et Robert débarquent en Espagne en bateau (la fameuse barque si importante et que l'on retrouve de volume en volume) pour participer à la guerre d'Espagne, du côté de la République bien évidemment. Ils débarquent à Barcelone où l'atmosphère est joyeuse en cet été 1936. La ville et sa région vivent une expérience anarchiste unique dans l'Histoire du monde. Gonflés d'idéaux, Matteo et ses amis s'engagent dans les fameuses brigades internationales, inorganisées, divisées et peu équipées. Matteo allergique aux bolcheviks depuis son expérience russe de 1917 se heurte au refus d'autorité des anarchistes. La défense d'idéaux, de la liberté se fait par la guerre, sale partout et plus facile sur le papier que dans la réalité. Un simple village prend l'allure de forteresse inexpugnable et surtout se révèle extrêmement meurtrier
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Ce quatrième opus est dans la lignée des précédents : qualité graphique, intérêt du scénario. Seul le temps ralentit. L'histoire est peut-être plus détaillée que les précédentes. J'aime.
Dans ce nouvel épisode, Jean-Pierre Gibrat nous raconte les débuts de la Révolution espagnole. Nous sommes en août-septembre 1936. L'espoir des combattants est encore intact. le fascisme peut encore être vaincu. Mon seul regret : le passage un peu rapide, et surtout un peu trop désabusé sur les réalisations de la CNT-FAI dans les villages libérés. L'épisode du wagon rempli de bouteilles de vin me parait superflu et surtout quelque peu caricatural. Que le personnage central de l'histoire ait des doutes et manque parfois de conviction, pourquoi pas ? Inutile d'élargir cet état d'esprit aux autres combattants. L'histoire se termine de façon ouverte : un cinquième tome sans doute à l'horizon.
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Suite à un été oisif mais dans lequel se dessinait quelques tensions politiques avec l'ombre du fascisme, voici que Mattéo, suite à un meurtre, prend la fuite en compagnie d'Amélie, la belle et gracieuse infirmière rencontrée durant la grande guerre et le caractériel Robert bien décidé à bouter du franquiste. le trio s'enfuit donc vers l'Espagne de 36 , c'est le début de la guerre civile et le début d'une nouvelle lutte pour Mattéo dont on ne sait plus trop si c'est un fugitif blasé ou un guérillero acharné. Peut-être un peu des deux... Dans tous les cas, cet héros créé par Gibrat est toujours aussi porté par L Histoire bon gré, mal gré à travers le dessin aiguisé et magistral de l'auteur.

L'été s'achève ici dans les couleurs chaudes de Barcelone et du petit village d'Alcetria. Il y a une petite saveur de western dans cet album, notamment à travers ces environnements désertiques, cette attente aussi face à des phalangistes bien décidés à ne pas laisser entrer d'anarchistes dans Alcetria. Au coeur de ces paysages ensoleillés et poussiéreux, Gibrat introduit quelques nouveaux personnages tel que Sergio, un anarchiste doté d'une certaine bonhommie, une gueule à la Ventura comme seul l'auteur est capable de si bien les dessiner ou encore un aviateur anglais plutôt snob dont le coeur s'envole pour Amélie. Cette dernière s'affirme encore plus dans cet album. Personnage important de la série, Amélie est passée du stade de la douce infirmière pieuse à la battante affirmée et brave qui recoud toujours les blessures mais ne s'en laisse pas conter.

Gibrat dessine à merveille ses personnages féminins même si il faut bien avouer que ces personnages reposent un peu sur le même style graphique, sur les mêmes expressions comme l'illustre la caractérielle polonaise dont on retrouve un peu les mêmes traits que la combattante communiste du second volume avec, cependant, un tempérament encore plus tranchant.

Sans aucun doute, Gibrat sublime les femmes, leur apporte une belle sensualité mais force est de reconnaître qu'elles sont aussi moins expressives, moins nuancées dans le dessin en terme d'expressivé. C'est beaucoup plus subtile mais c'est aussi cette subtilité qui définit aussi le dessin de Gibrat. Il glisse des gueules dans cette série comme il laisse passer des anges.

On ne s'ennui pas dans cet album qui est un peu moins bavard que le précédent. A travers la voix de Mattéo, on devine aussi quelqu'un qui risque de tomber dans la désillusion mais qui continue à se battre, à vivre malgré tout. Quelques belles idées illustrent aussi cet opus comme la pause clope partagée avec le gros propriétaire de l'hacienda qui illustre deux visions du monde comme notre héros le déclare si bien : "Nous regardions le même paysage sans y voir la même Espagne". Jean-Pierre Gibrat continue de confirmer aussi bien par le dessin que par l'écriture en jouant sur le même tableau entre des dialogues justes et surtout la voix-off posée et rêveuse de Mattéo.

La fin est par contre un peu abrupte pour cet album qui se clôture sur un suspense un peu brutal autour du sort d'Amélie et de son compagnon-aviateur. Cette quatrième époque appelle aussitôt la cinquième !

Un bon album qui fait replonger Mattéo dans la lutte au début de la guerre civile espagnole. Peintures de paysages désertiques, portraits de femmes marqués par la grâce, gueules de révolutionnaires , Gibrat poursuit un opus efficace qui, malgré son final un peu abrupte, n'a aucune difficulté à nous séduire.
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