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sur 635 notes
Regan Flay est une lycéenne très populaire, sûre d'elle en apparence, souriante, admirée mais qui n'hésite pourtant pas à faire des coups bas ou faire de la lèche. Sa maman, députée qui se présente aux prochaines élections et dont l'image importe beaucoup, lui met la pression, exigeant d'elle de très bons résultats scolaires et qu'elle intègre aussi bien l'équipe de pom-pom girls que le conseil des élèves. En réalité, Regan souffre de troubles de l'anxiété qu'elle soigne à coup de pilules qu'elle garde toujours soigneusement sur elle. Évidemment, ses amies ne sont pas au courant, notamment Amber et Payton. Ce matin-là, lorsqu'elle franchit les portes du lycée, elle remarque les sourires et les salutations absents et est plutôt accueillie par un silence inhabituel, des regards en coin, des murmures étouffés. Ce n'est qu'en atteignant son casier qu'elle comprend. Des dizaines de pages collées où s'étalent des centaines de captures d'écran de ses messages privés. Des messages loin d'être tendres. Dès lors, ses deux amies lui tournent le dos mais, étonnamment, Nolan, le frère de Payton, la soutient...

Regan ne pensait sûrement pas qu'un jour le vent allait tourner. Entre les messages exposés, révélant ce qu'elle pense sincèrement des autres lycéens, et les mots orduriers qui lui sont adressés, ses journées au lycée sont devenus un véritable calvaire. Elle à qui tout le monde souriait, elle qui n'hésitait pas à balancer des vacheries et des insultes et se la jouait faux-cul, la voilà prise à son propre piège. Détestée et dorénavant seule, elle n'aura d'autre choix que de se confronter à ses actes passés, la plupart malveillants, et comprendra qu'il ne sert à rien d'être une autre que soi-même. Cole Gibsen, qui a elle-même subi le harcèlement scolaire, réussit parfaitement à se mettre dans la peau de Regan pour qui le paraître est plus important que l'être. Outre le harcèlement scolaire finement analysé, l'auteure aborde également divers thèmes tels que la pression sociale, la pression familiale, les réseaux sociaux, le poids des mots... le personnage de Regan, évidemment détestable au début du roman malgré ses failles, est particulièrement convaincant et étoffé.

Un roman prenant, touchant et d'une grande justesse...
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Ce livre est une mise en garde aux jeunes de notre époque, mais aussi aux parents de ces jeunes.
En tant que maman de 44 ans, durant tout le livre, j'ai eu envie de dire à Regan : ne t'occupe pas du regard des autres, vis ta vie. Mais je crois qu'effectivement je suis une maman qui n'a pas vécu sa jeunesse avec ces réseaux sociaux en tout genre.
Déjà à notre époque, il était bien vu d'avoir des marques, nous avions déjà des "codes" sociaux, qu'ils soient vestimentaires, musicaux, ou autre... Aujourd'hui, les jeunes sont envahis, sont sur la toile, sont épiés par leurs "amis", notent leurs humeurs, se dévoilent (trop, surement !).
L'auteur met le point sur la dangerosité de cette mise en valeur. Il faut alerter les jeunes (et parfois même les moins jeunes !), les mettre en confiance, par rapport à eux-mêmes et leur montrer qu'il ne faut pas vivre dans ce monde du paraître, et que le monde entier n'est pas obligé de savoir ce qu'ils font dans la minute qui suit...
Je trouve ce livre très bien écrit. A mon avis, cette lecture peut permettre à des jeunes de se rendre compte du danger de l'exposition publique de leur vie... Et aussi à nous, parents, de montrer l'exemple... Qui n'a pas un compte sur un réseau social ???! (moi la 1ère !)... Après, à chacun de ne pas y dévoiler trop de choses... Les réactions à distance ne sont pas contrôlées... Rien de tel qu'une vraie conversation, en réel, avec un petit café, pour régler ses problèmes, pour dire qu'on aime, ou juste pour être entre amis...
Merci à l'auteur pour ce livre qui permet une belle réflexion à ce sujet...
Vivez pour vous, tout simplement, dans le respect des autres...
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Il vole, il vole le petit oiseau de twiter, et la rumeur aussi...
Regan Reilly a une vie parfaite (en apparence) . Fille unique d'une députée et d'un chirurgien dentiste, elle subit une pression énorme du coté de sa mère. Avoir des résultats scolaires brillants, être prise dans l'équipe des pom-pom girls, avoir le meilleur dossier possible pour rentrer dans une des meilleures facs du pays etc...
Tout ça c'est ce qu'on voit... En réalité, Regan passe sa vie à comploter et à dénigrer ses semblables sur les réseaux sociaux . Elle est la 3° fille la plus populaire du bahut ; et si tout le monde la respecte, tout le monde la craint aussi ...
Jusqu'au jour où tout bascule . Arrivée au lycée,elle sent bien que quelque chose cloche . Sur son casier, le mot "Salope" est écrit en gros. Le vent de la popularité a tourné et ça fait mal ! Tous "ses amis" se détournent d'elle. Tous sauf Nolan , le frère de sa meilleure amie. Mais que lui veut-il?
Le vent a tourné,donc , et sa côte d'amour aussi. Mais quand on touche" le fond de la piscine ", on ne peut que remonter , non ?
Et Regan, au début anéantie, a du caractère. Elle va devoir se détourner de son coté obscur (de la force ) et aller vers le bien . Et si sa survie était à ce prix ? (D'autant que ce n'était pas vraiment ,une fille sympa . Mais ça ,c'était avant...)

C'est une histoire très classique , et très, très bien racontée.
Les auteurs américaines sont hyper douée pour vous immiscer dans les arcanes des lycées . Cet univers a l'air d'être impitoyable...La pression que mettent certains parents aussi...
Un roman qui fera réfléchir sur le mal que peut faire une rumeur, sur l'utilisation des réseaux sociaux . (C'est tellement plus facile d'être cruel devant un écran plutôt que devant sa victime.).

Une lecture très agréable et très efficace et qui devrait ( à ce titre), figurer dans toutes les bibliothèques de collèges et lycées...
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Blacklistée raconte l'histoire de Regan, une fille populaire dans son lycée qui n'a pas peur de descendre les autres pour rester au sommet. En plus de la pression qu'elle subit par sa mère, une femme politique qui ne semble penser qu'à son image, Regan souffre d'anxiété et aller au lycée, malgré sa popularité, est difficile pour elle. Tout s'empire le jour où les messages où elle critique les autres élèves sont affichés dans l'établissement. Ses amis lui tournent le dos et elle se retrouve seule et détestée de tous. Seul Nolan, le frère de son ancienne meilleure amie Payton, semble toujours se trouver près d'elle.

J'ai bien aimé cette lecture sur le harcèlement scolaire et je pense qu'elle pourrait plaire à beaucoup de monde, cela n'a cependant pas été un coup de coeur et quelques petits détails m'ont un peu gênée.

Tout d'abord, je pense qu'il faut s'accrocher en lisant ce roman. En effet, j'ai bien aimé le début et je suis rapidement rentrée dans l'histoire, pourtant elle m'a assez vite lassée et après le premier tiers du roman, je l'ai un peu laissé tomber. Je n'arrivais plus à m'y remettre et il m'a fallu deux semaines avant de m'y replonger. Toutefois, après être retournée dans la vie de Regan, je n'ai pas pu lâcher le roman. Je tournais les pages sans m'en rendre compte et je voulais savoir la suite. Non pas parce qu'il y avait énormément de suspens et qu'il fallait absooolument que je continue l'histoire, mais juste parce que l'écriture fluide et douce me plaisait et était addictive.

Regan, au début du roman, est une vraie peste. On la déteste tout de suite et je pense que, dans un certain sens, on peut penser qu'elle mérite ce qu'elle lui est arrivé, même si ce n'est pas bien de dire ça. Ce qui lui arrive, c'est un peu "retour à l'envoyeur", "l'arroseur arrosé". Puis, au fil des pages, alors qu'elle est au plus bas, on apprend à connaître son autre elle, son véritable elle, qui souffre de la culpabilité et veut juste que tout s'arrange. Je ne me suis pas particulièrement attachée à elle car elle est trop "victime", trop "c'est pas ma faute si j'étais méchante avant" alors que personne ne l'a réellement forcé à dire des méchanceté sur les autres. Elle est en partie responsable de ce qui lui arrive, et même si on la découvre également gentille et pleine de compassion, il ne faut pas oublier qui elle était au départ. Je trouve que ce personnage était trop cliché, la méchante fille populaire qui a en réalité un coeur énorme et qui n'est pas vraiment coupable de ces actes. Enfin bref, je suis triste de tout ce par quoi elle a pu passer et de tout ce qui lui est arriver de mal, mais j'aurais voulu qu'elle assume ses actes.
J'ai détesté la mère de Regan et tout la pression qu'elle lui a fait subir. Et même si on ne le ressent pas vraiment, son père est lui aussi coupable, à cause de son silence.
J'ai trouvé cela dommage qu'on n'en apprenne pas plus sur d'autres personnages. Au final, on n'apprend rien dans le roman sur Payton, la meilleure amie de Regan, qui semble apparaître de plus seulement quand l'auteur en a besoin et qui n'a pas d'existence propre. C'est ce qui me dérange le plus dans ce roman, la façon dont l'auteur se sert des personnages sans leur donner leur propre vie, ils semblent n'exister que par rapport à Regan et ça ne les rend pas réels du tout, ce qui est dommage.

Au niveau de l'histoire d'amour, elle est choupinou, mais un peu "cuculapraline". On s'en doute depuis le début, on le voit arriver à des kilomètres et, au final, elle est plutôt plate et ne sert pas à grand chose je trouve. Mais comme j'aime bien les romans avec les histoires d'amour, ça ne m'a pas vraiment dérangée. Ce roman ne connait pas trop de rebondissement, on ne le lit pas pour l'action et le suspens. Il y a tout de même un grand retournement de situation à la fin (que j'ai vu venir) qui pourrait en surprendre quelques uns.

Enfin, tout est trop doux pour que ça soit vraiment réaliste. Dans le sens où on pourrait se croire dans un monde tout gentil, si on oublie deux ou trois détails. C'est un peu enfantin dans un sens, mais c'est mignon. Dans le monde de Regan, avec des pardons, tout peut s'arranger, il suffit de s'excuser, de sourire, d'y croire, et tous les problèmes peuvent être régler.
Ce n'est pas vraiment un défaut, c'est juste un truc auquel on doit s'attendre avant d'entamer la lecture. Ca ne brille pas en maturité, mais ça peut être touchant.

Ce roman, c'est principalement un roman sur le harcèlement, même si je l'ai trouvé plutôt soft, dans le sens où ils vivent un peu dans le monde des bisounours. A part les messages publiés et deux-trois menaces, il ne se passe rien de vraiment horrible. C'est également un roman sur l'anxiété scolaire, qui a surtout sa place dans la première partie du roman et dont l'importance s'efface avec le temps. C'est un roman sur la famille et la pression que certains membres peuvent nous faire subir. C'est un roman sur l'amitié, sur les secrets, les mensonges, la confiance et le pardon. C'est un roman sur l'espoir, comme quoi tout peut s'arranger si on se donne la peine d'essayer.

Je sais que j'ai dit plus de défauts que de qualités, mais c'est difficile d'expliquer pourquoi on aime quelque chose alors que c'est toujours plus facile de dire ce qu'on apprécie pas. Ce roman est vraiment bien, il fait assez réfléchir est il est agréable à lire, alors ne restez pas sur tous les petits détails que j'ai cité, ils ne sont là que pour vous prévenir de ne pas vous attendre à quelque chose de vraiment sensationnel. Lisez ce livre et ouvrez votre coeur.
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Regan lycéenne de 17 ans populaire, petite fille riche et surtout imbue de sa personne (en apparence) voit sa vie basculer le jour où en arrivant en cours, elle découvre ses messages personnelles où elle insulte tout le monde et tout cela affichés sur les casiers de l'école. Toute sa cruauté, ses mensonges, ses manipulations sont exposés aux vues de tous. Devenue une persona in grata, elle va subir un harcèlement scolaire quotidien. Et bizarrement la seule personne qui sera là pour la soutenir sera ce mystérieux Nolan, garçon qu'elle a toujours dénigré.
L'histoire commence trois mois avant cette virée en enfer avec une consultation entre Regan et son psy où elle parle de ses remords et de sa vie détruite par une personne qu'elle aimait.
Après, on bascule avec Regan dans sa chute et son harcèlement. le livre est écrit comme un journal intime (narration) et je viens de voir une vidéo de Cole Gibsen qui nous explique qu'elle a subit la même chose. Rien qu'au début je savais de qui venait ce harcèlement et je me doutais comment allait se dérouler cette histoire plus ou moins (cependant certaines choses m'ont prises au dépourvue). Mais l'auteur nous montre le calvaire de cette jeune fille au milieu de cette meute affamée de pouvoir et de méchanceté. Vous avez tous les stéréotypes du monde impitoyable du lycée : les gosses de riches dans une école catholique avec leur uniforme, la jeune populaire jolie et manipulatrice, la capitaine pom pom girl qui refuse toute concurrence, les pseudos intellos que tout le monde trouve bizarre et impopulaire, les soi-disant beaux gosses de la lutte que toute pom pom girl veut avoir à son bras. Tout ce petit monde se croit tout permis entre leurs 4 murs. Je ne me suis pas arrêter aux stéréotypes car Cole Gisben apporte sa touche personnelle pour nous emporter dans ce roman dramatique. J'ai tremblé, j'ai eu la larme à l'oeil, j'en ai eu mal au bide car ces jeunes n'ont pas conscience du mal qu'ils font et je mets tout le monde dans le même panier que ce soit harceleur ou harcelé (vous comprendrez en lisant).
Dans ce livre, on constate que tout est gâché par leur bêtise humaine même ce bel amour qui aurait pu naitre. Car pour moi personne n'est sorti indemne de cette histoire. Bien joué Cole Gibsen c'est le genre de livre que je ferais lire à des adolescents. D'abord pour leur montrer que dans leur château scolaire ils ne sont pas les rois du monde, et pour les personnes qui subissent le harcèlement, la roue tourne et ce n'est pas leur futur. Ce besoin de reconnaissance, de popularité et paraitre parfait peut amener à faire des choses dramatiques et avoir des lourdes conséquences. La vie n'est pas un jeu.
Pour moi ce livre rentre dans la même lignée que mes énormes coups de coeur littérature jeunesse comme Hopeless de Colleen Hoover, Nos faces cachées d'Amy Harmon, Ma raison d'espérer de Rebecca Donovan et les romans de Sarah Dessen (la pro en young adult).
Pour conclure, Cole Gibsen sera une auteure que je vais suivre. J'attends son prochain roman avec impatience. Enorme coup de coeur pour moi !
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J'aime ce genre de bouquin pour ados et jeunes adultes, qui traite un sujet grave, d'actualité, avec simplicité et intelligence.
A l'âge de l'affirmation, il est parfois difficile de se faire une place parmi les autres. Tout le monde recherche à être aimé, à se démarquer... Quitte à répandre les pires rumeurs et à enfoncer ses camarades, par des insultes et des remarques assassines... Mais quand tout cela se retourne contre nous. le point de vue change et nous nous rendons compte du mal que nous avons fait et dans quel désarroi nous pouvons nous trouver en subissant un tel harcèlement...
Une histoire qui ne laisse personne insensible, une jolie romance, un dénouement comme nous aimerions en connaître plus souvent.

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J'ai découvert « Blacklistée » à la couverture explicite dans les livres classés « harcèlement » chez Babelio et lorsque je l'ai trouvé dans les rayons de mon supermarché, je n'ai pas hésité à l'acheter. J'avais juste un peu peur en entamant le livre de tomber sur un mélodrame.

Et bien pas du tout ! On entre dans la vie de Regan via la porte d'entrée du psychologue chez qui elle se fait soigner. Tout d'abord, le lecteur ignore qui elle est : victime ou harceleuse. C'est ce que j'ai surtout apprécié, c'est que l'auteur montre les deux côtés du harcèlement... rien n'est vraiment tout blanc ou tout noir. Les harceleurs peuvent rapidement devenir des victimes et les victimes peuvent, à leur tour, devenir tortionnaires.
Cole Gibsen nous le démontre de façon intelligente, sans fausse note, sans jamais tomber dans le mélo.


Regan est une élève populaire presque parfaite. En réalité, c'est une adolescente fragile qui manque de confiance en elle et qui subit de la part de son entourage une pression énorme. Car les parents aussi, pensent bien faire mais peuvent harceler leurs enfants pour qu'ils agissent de telle manière, pour qu'ils soient mieux. Regan cache ses crises d'angoisse et sa boite de pilules contre l'anxiété par un comportement prétentieux. Pour mieux se « protéger », elle s'entoure d'un groupe, se moque, complote, manipule, sans se rendre compte de la portée de ses agissements.
Si Regan n'a pas le rôle du bourreau principal, c'est surtout son indifférence pour les blessures des autres qui fait tache.

C'est un livre moderne qui parle des réseaux sociaux toujours plus vastes, des facilités technologiques que les jeunes utilisent tous les jours et qui aidera surement les victimes à communiquer. Il faut être vigilant et être conscient que même ce qui semble être un détail peut avoir de lourdes conséquences.

J'ai beaucoup aimé mais les ados européens auront peut-être un peu de mal à se faire à cette ambiance américaine de lycée, ses sportifs et ses pom-pom girls, son bal de fin d'année et le happy-end "conte de fée" facile et gentil, très moralisateur.
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Voici un roman pour rajeunir. C'est fou comme on oubli en vieillissant à quel point lorsqu'on est ado on est terriblement attaché à l'image que l'on véhicule au sein d'un groupe. A quel point les comportements, les façons de s'exprimer, de se vêtir obéissent à des codes d'une subtilité totalement incompréhensible à ceux qui n'en font pas partie. La frontière entre winner et looser (excusez ces anglicismes) est ténue et peut être franchie en traversant mal un couloir, en parlant avec la mauvaise personne, en ayant une parole malheureuse ou un vêtement pas assez tendance.
Et dire que les réseaux sociaux ont encore exacerbé cette pression...Qu'il est difficile d'être un ado, non ?
Et on peut si facilement basculer de harceleur à harcelé...et vice versa.

Voilà tout ce que vous allez vivre dans ce roman. Avec une petite love story en prime.
Car certes, le thème du harcèlement est bien abordé, décrypté, mais on a quand même un belle brochettes de stéréotypes. Dans le scénario, dans les personnages, les actions. Mais c'est bien huilé. On a tout ce qu'il faut pour se retrouver dans la peau d'une ado : la maman relou, la fausse meilleure amie, la vraie aussi, le mec chelou mais trop beau finalement, et puis le bal du lycée.

Alors, faut-il le lire ? Je dirais oui. Moi j'ai passé un bon moment avec 30 ans de moins, mais je suis aussi ravie de retrouver quelques rides en plus et quelques incertitudes en moins.
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Je dois avoir saturé des histoires de lycéens américains friqués. Je n'arrive pas (plus ?) à éprouver de la sympathie pour eux. Même quand on leur file une mère atrocement exigeante et des crises d'angoisse.

Les réflexions type : "Au lycée, verser des larmes revenait à verser son sang : toute blessure, si petite fût-elle, était signe de faiblesse. Et le lycée détruisait les faibles." (p.62) et compagnie sont tellement clichées. Et puis une pimbêche qui juge tout le monde mais chouine quand cela lui arrive... j'ai franchement du mal à compatir. Comme le dit la sagesse populaire : quand on a la tête en beurre, on ne s'approche pas du four.

Tout m'a semblé très fabriqué. C'est dommage, car cela va à l'encontre du discours de Nolan sur le documentaire (p.197) que je ne partage pas mais qui est intéressant.
Par exemple, le lecteur voit arriver à des kilomètres l'histoire d'amour entre les deux personnages lourdement présentés comme opposés (ah ! Nolan, ses cheveux sauvages, son odeur de pin et d'agrumes...)
Il faut dire que c'est torride entre eux : "Je m'humectai les lèvres, soudain incapable de parler. Pas étonnant, vu l'intensité avec laquelle il me regardait." (p.180)
Pareil pour les mouvements de pendule habituels : on est tellement différents / je l'aime / il m'a trahie / mais j'ai toujours des sentiments pour lui. Et le happy-end en gros sabots. 
Peut-être ai-je passé l'âge ?

L'intention est bonne, et l'idée finale pour matérialiser la lutte contre le harcèlement plutôt maline. Mais pas suffisamment pour être obligé de se coltiner une histoire d'amour vue et revue. 
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J'ai entendu beaucoup d'échos positifs sur ce roman, en fin d'année. Je dirais même qu'il a fait un petit peu le buzz. En fin d'année, j'avais envie de lire quelque chose de différent, une lecture un peu addictive, mais sans prise de tête, j'ai donc choisi ce livre pour terminer l'année 2015, et j'ai bien fait.

Regan est le portrait type des lycéennes américaines dans le vent. Elle est populaire, elle est celle à qui on veut ressembler. Belle, dynamique, parfaite, mais tout ça n'est en fait qu'une carapace, un masque derrière lequel elle se raccroche et surtout elle se dissimule. Pour y arriver, Regan est prête parfois à toutes les extrémités et les pires vacheries, n'hésitant pas à écraser n'importe quelle personne qui essaierait de se mettre en travers de son chemin. Mais voilà, un matin, tout bascule. L'arroseur devient la personne arrosée, et tous les regards se tournent vers Regan, pour se moquer d'elle, pour l'épier. Ses amies se détournent d'elle. Elle devient la paria.

Malheureusement pour elle, Regan n'est pas une personne forte, au contraire, c'est une fille très angoissée, sujette au crise de panique. Elle va devoir donner le change, tenir le coup, elle trouvera de l'aide auprès de Nolan, un garçon qu'elle a toujours rejeté, dont elle s'est toujours moqué. Et si elle s'était trompée. Regan commence à réagir et comprendre que pour être heureuse, on a pas besoin d'être la plus populaire, il suffit d'être soit même avec ses forces mais surtout ses faiblesses.

J'ai beaucoup aimé ce roman qui parle très bien d'un sujet d'actualité, le harcèlement scolaire, responsable d'exclusion, de mal-être de jeunes personnes allant parfois jusqu'au suicide. Les réseaux sociaux deviennent des armes à notre époque quand ils sont mal utilisés, et il est utile de faire comprendre aux plus jeunes de bien se protéger.

Le personnage de Regan m'a grandement touchée. C'est une personne sensible. Sa mère est une bête de travail, pour qui sa carrière politique passe avant tout, même avant sa fille, qu'elle souhaite forte et exemplaire. Elle n'hésite pas à mettre une pression atroce sur les épaules de Regan, quitte à l'écraser sans s'en apercevoir.

J'ai trouvé cette lecture complètement addictive, même si je n'ai pas été surprise par la fin, car je m'y attendais. Je l'ai trouvé un peu trop facile, trop « Happy End », mais n'oublions pas qu'il s'agit d'une lecture jeunesse. Il n'en reste pas moins que j'ai passé un excellent moment avec ce livre, qui m'a permis de clore l'année en beauté.

C'est un roman que je vous conseille vivement.

Il est disponible chez Hugo Romans depuis octobre 2015.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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