La franche imitation n'a rien à faire avec le pastiche qui toujours reste besogne sournoise et cachée. par quelle aberration aujourd'hui n'osons nous plus imiter, c'est ce qu'il serait trop long de dire - d'ailleurs tout cela se tient et si l'on m'a suivi jusqu'ici l'on me comprendra sans peine. - Les grands artistes n'ont jamais craint d'imiter.
Nous avons pu, dans notre malheureux monde des lettres, connaître et rencontrer bien des peurs: la peur du neuf, la peur du vieux - ces derniers temps la peur de langues étrangères, etc., mais de toutes, la plus vilaine, la plus sotte, la plus ridicule, c'est bien la peur de perdre sa personnalité.
"Je les comparerai plus précisément à ce prince d’une pièce de Maeterlinck, qui vient réveiller des princesses. Combien de sommeillantes princesses nous portons en nous, ignorées, attendant qu’un contact, qu’un accord, qu’un mot les réveille !"