J'aime les livres que je considère comme des personnes. Des personnes qui inspirent toujours confiance parce qu'elles ne mentent pas et ne changent jamais (page 162).
... la culpabilité est simplement une habitude à prendre, et qui finit toujours par passer.
J'aime les citations,mais pas autant que les livres qui, pour moi, sont des personnes.
Je ne me lasserai jamais de dire que l'homme est le seul animal de la Création qui a la queue devant et qui court derrière elle.
C'est ma mère qui m'a inoculé Dieu.Une caricature de sainte mystique qu'un rien exaltait,des pivoines en fleur aussi bien qu'une crotte de son dernier né,au fond du pot.Je suis sûr qu'elle avait de l'eau bénite en guise de liquide amniotique.Elle exsudait la foi.
Coïncidence, résonnance, correspondance : l'histoire des religions tourne en boucle comme celle de la philosophie. les prophètes et les saints se nourrissent les uns les autres, au point que leurs itinéraires en viennent, parfois, à se confondre.
François d'Assise est le saint qui m'encloue dans le christianisme parce qu'il incarne ce qu'il a de meilleur. Il ne croit pas pour comprendre, comme Saint Augustin ou Saint Anselme, il croit parce qu'il comprend (page 118).
En 20 siècles la métaphysique n'a rien produit de bon : alors que les sciences ont établi des vérités irréfutables et que la philosophie s'est épuisée à échafauder des théories creuses, avec une fausse rigueur conceptuelle, à partir de principes qu'elle s'est souvent gardée de confronter à l'épreuve de l'expérience (page 95).
Le journalisme consiste à expliquer aux autres ce que l'on ne comprend pas soi même.
Il faut se méfier des textes sacrés ou des manuels religieux. Ils ne restituent jamais la substantifique moelle de la religion qu'ils ont pour objet de célébrer. Ils galèjent, ils caricaturent. Parfois même ils défigurent. C'est vrai de la Bible comme du Coran ou du Tao-té-king, avec des pages qui, selon les cas, exsudent la haine ou la bêtise. J'ai toujours eu du mal à croire que la foi pouvait s'apprendre dans les textes, fussent-ils sublimes.