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Je termine, avec la lecture de ce tome 3, la lecture de la trilogie rédigée par "FOG" à propos de l'histoire politique de la 5ème République.
Sa plume est extrêmement plaisante (le vocabulaire qu'il utilise est un pur bonheur, varié, parfois désuet, mais toujours instructif!) et mêle intimement son histoire personnelle et la grande Histoire, ce qui permet de "donner vie" à cette dernière et de rappeler que l'histoire n'est pas qu'un vieux propos fossilisé figurant dans de poussiéreux manuels scolaires.

Ce fut un REGAL et, à titre personnel, j'ai eu un faible pour le second et le troisième tome, probablement parce que je suis fort peu au fait des événements liés à la guerre d'Algérie et que je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi...

Je conseille à tous la lecture de ces livres qui offrent un grand moment de douce nostalgie sur fond de craintes relatives par rapport à l'avenir de cette belle nation française...!
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Dans ce volume 2 qu'il consacre aux années qui vont du retrait du Général de Gaulle en 1969 à l'arrivée des socialistes au pouvoir en 1981, Franz-Olivier Giesbert ne se pose pas en historien respectueux de la chronologie, mais plutôt en journaliste témoin de son époque s'autorisant de multiples digressions, y compris sur sa petite personne.
Maître dans l'art de raconter avec son style inimitable qui recourt abondamment aux « jolis mots de la langue française » peu usités, il emploie tantôt un ton vachard, tantôt admiratif, mais sans excès, tantôt tendre pour qualifier les hommes, politiques ou non, au chevet desquels il se penche.
Ses flèches les plus cruelles, il les tire sur Jean-Paul Sartre, « Fouquier-Tinville du Café de Flore », et sur ses héritiers, tous suppôts de Mao et de sa folie purificatrice responsable de dizaines de millions de morts.
Dans un autre style, c'est une grande statue de la gauche, plus modérée cette fois-ci, qu'il déboulonne. Pierre Mendès France, « pauvre petite chose souffreteuse », et sa condescendance l'horripilent.
Son affection, il la réserve au Chti Pierre Mauroy, « une belle personne ».
À propos de Mitterrand, il confie son amour pour ce « père de substitution », tout en rejetant son cynisme politique.
Quant aux deux présidents, Pompidou et VGE, qui ont traversé les années 1970, ils ont prouvé « que la France était gouvernable » et qu'elle était capable de se réformer.
Il ressort de son récit une forme de nostalgie lucide sur ce que fut cette décennie. Même si celle-ci signe l'arrêt de mort des Trente Glorieuses et porte en elle les germes de ce qu'il adviendra : perte de l'autorité, déni des réalités, pensée magique en économie, culpabilité systémique...
À déguster comme une madeleine trempée dans une tasse de thé.

Lien : http://papivore.net/document..
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Chroniques de la vie politique française, celle que nous devrions bien connaître, celle dont nous ignorons parfois l'essentiel. On peut aimer ou pas Franz-Olivier Giesbert, ses livres politiques sont toujours agréables à lire. Intelligent sans être jamais ennuyeux.
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Un ouvrage passionnant pour tous ceux qui cherchent à comprendre comment la politique se construit à travers les idées et les êtres humains qui les incarnent, s'en servent, les tordent à leur profit, ou sincèrement. Il ne faut pas idéaliser la politique car elle n'a pas de vertu propre. Des êtres y exploitent leur talent, ils ne sont ni génies ni crapules. Ils font leur job soit parce qu'ils en ont rêvé toute leur vie, soit parce qu'ils sont su, pu, voulu saisir une opportunité. Cracher sur les élus est un exercice trop convenu. FOG qui est devenu à leur contact une créature politique connait trop bien l'arrière-scène pour s'y risquer, et c'est réjouissant. Cela rend le livre plus léger, agréable. Ce n'est pas un vrai livre d'histoire, mais un recueil d'histoires qui composent un récit que certains d'entre nous ont vécu comme spectateur ou militant. C'est précis, stimulant. Giesbert n'hésite pas a se mettre en scène au milieu de cette galerie de portraits, il cabotine comme il sait le faire, mais ce n'est jamais outrancier et cela confère à l'ensemble un caractère à la fois léger et sincère qui fait une partie de son intérêt.
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Le bouquin commence par une prétérition d'école aussi boursouflée qu'agaçante : "Je n'aime pas qu'on dise que c'était mieux avant mais c'était mieux avant". Quelques anecdotes pas piquées des hannetons, mais tout à sa haine envers certains courants et intellectuels des années 70, dommage que Giesbert soit si exaspérant.
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merci FOG pour ce témoignage qui permet au lecteur de (re) découvrir une part de l'histoire contemporaine. Les anecdotes, publiques ou privées, enrichissent le déroulé des parcours de Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterand et bien d'autres acteurs politiques.
Facile à lire , instructif, j'ai passé un très bon (trop court) moment.
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Il en va des échotiers comme des élus, leur langue s'aiguise avec le bel âge. Blanchi sous le harnais au contact d'une génération de hiérarques aujourd'hui disparue, FOG explore les lames de fond d'une époque bénie : les Trente Glorieuses, ou le Chant du Cygne.
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